dimanche 18 décembre 2016, 16:56

Guerra, entre rage et soulagement

Reinaldo Rueda a effectué un changement crucial dans le onze de l'Atlético Nacional chargé de ramener le bronze : il a laissé Miguel Borja sur le banc pour titulariser Alejandro Guerra, qui s'est vu confier une mission précise. "C'était un défi de taille, parce que je n'avais jamais joué en numéro 9. Entrer à la place de Borja, le buteur de l'équipe, n'était pas simple, mais je me suis bien entendu avec Orlando Berrío sur le terrain et ça m'a beaucoup facilité la tâche", commente le milieu vénézuélien au micro de FIFA.com à l'issue du match pour la troisième place.

Poison pour la défense du Club América, Guerra a multiplié les tentatives pour finalement inscrire le but du 2:0. "Je me suis trouvé à la conclusion d'un superbe mouvement de Macnelly Torres et Berrío. J'ai dédié le but à mon épouse qui m'avait demandé de marquer avant la rencontre", a-t-il expliqué à propos de sa célébration.

Il reconnaît avoir eu du mal à suivre les instructions de Rueda, son instinct le poussant à revenir à son poste habituel. "L'entraîneur m'a demandé de ne pas trop descendre chercher le ballon dans l'entrejeu afin d'occuper les défenseurs centraux. C'était dur par moments, je sortais de ma zone. Mais grâce à l'intelligence de jeu de Macnelly, j'ai réussi à tenir et j'ai fait un bon match."

Crime et châtiment Guerra a eu le 3:1 dans les pieds, mais alors qu'il était seul et en position de tir devant le gardien mexicain, il a envoyé le cuir dans les nuages. "Je m'en veux beaucoup d'avoir raté ce tir. Il aurait été beaucoup plus simple de viser le poteau. J'ai trop enlevé ma frappe", se reproche-t-il, alors que le pire était à venir : l'égalisation d'América sur un penalty d'Oribe Peralta. "J'ai encore plus regretté mon erreur à ce moment-là. J'en aurais pleuré de rage", avoue le joueur de 31 ans.

Pour ne rien arranger, le match est allé aux tirs au but. "On a beau les travailler, les tirs au but sont une loterie. Il faut savoir garder la tête froide pour concrétiser. Et on souffre encore plus quand on y assiste de l'extérieur", poursuit-il. Ce qui était son cas. Remplacé à la 78ème minute, il n'a pu aider ses coéquipiers qu'en leur prodiguant des encouragements.

La chance a fini par sourire aux Verdolagas, dont les supporters présents en nombre dans le stade international de Yokohama ont salué la victoire. "Nos supporters sont formidables. Sans eux, nous ne serions jamais arrivés jusqu'ici. Nous leur en sommes très reconnaissants. Je suis très fier de notre équipe. Nous avons vécu une saison exceptionnelle et nous n'avons rien à nous reprocher. Nous pouvons finir l'année tranquillement, en sachant que nous avons bien fait les choses", conclut-il.