vendredi 26 septembre 2014, 10:43

Le Costa Rica ne veut pas en rester là

Le Costa Rica travaille d'arrache-pied pour faire de l'année 2014 un tournant dans l'histoire du football féminin national. Premier pays d'Amérique centrale à accueillir un tournoi féminin FIFA, à l'occasion de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, de solides fondations ont donc été posées.

Désormais, les regards se tournent vers l'équipe nationale, qui espère franchir un palier en se qualifiant pour la première fois de son histoire pour la phase finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Souvent représenté dans les compétitions de jeunes, le Costa Rica n'a encore jamais eu l'occasion de se mesurer à l'élite mondiale dans l'épreuve suprême version dames.

Des raisons d'y croire Trois des huit nations concernées par le Championnat Féminin de la CONCACAF valideront directement leur billet pour Canada 2015. Les Ticas abordent donc le tournoi avec optimisme. Le plateau réunit cette année les États-Unis, pays hôte, le Mexique, le Guatemala, Haïti, la Jamaïque, la Martinique, Trinité-et-Tobago et le Costa Rica. En outre, l'équipe qui terminera quatrième se verra offrir une ultime chance de rejoindre la phase finale, par l'intermédiaire d'un barrage contre le troisième de la Zone Amérique du Sud. Les Costaricaines ont été versées dans le Groupe B aux côtés du Mexique, de la Jamaïque et de la Martinique et joueront leur premier match au Kansas.

L'expérience acquise dans les différentes Coupes du Monde U-17 depuis 2008 commence à se retrouver au plus haut niveau. Le groupe est jeune et compte peu de noms ronflants, à l'exception de la joueuse du Paris Saint-Germain Shirley Cruz. La plupart des internationales ont cependant pris part au grand rendez-vous mondial U-17 organisé sur leurs terres, dont l'excellente milieu de terrain Gloriana Villalobos. "Nous avons composé un groupe élargi avec beaucoup de jeunes joueuses, dont certaines possèdent déjà l'expérience de deux Coupes du Monde", constate le sélectionneur Carlos Avedissian. "Cette équipe ne manque pas d'arguments sur le plan technique. Elle en aura besoin, car nos adversaires seront souvent plus forts physiquement."

De grandes ambitions Basée aux États-Unis, l'attaquante Raquel Rodriguez correspond parfaitement au profil dressé par Avedissian. Le tournoi continental qui approche revêt une importance particulière à ses yeux. En effet, la pensionnaire de l'université de Penn State espère se voir confier une place de titulaire après les deux buts inscrits en mai en éliminatoires.

Rodriguez connaît bien le football professionnel puisque son père Sivianni a porté les couleurs de Herediano. À l'en croire, les membres du groupe ont tressé des liens solides au fil des épreuves. "Nous jouons ensemble depuis des années. Nous nous trouvons les yeux fermés, ce qui est un gros avantage. L'alchimie qui existe entre nous doit nous permettre de compenser notre relatif manque de préparation," souligne-t-elle au micro de FIFA.com.

Rodriguez en est convaincue, le Costa Rica doit consolider les bases posées ces dernières années et poursuivre son ascension sur la scène régionale. "En nous qualifiant, nous contribuerions à faire mieux connaître le football féminin au Costa Rica", estime-t-elle. "Ça encouragerait des jeunes filles à marcher sur nos traces. Nous renforcerions également l'idée que le football n'est pas un sport exclusivement masculin. Trop de gens pensent encore ainsi chez nous."

À titre personnel, que représenterait pour elle une première participation à l'épreuve suprême ? "Un rêve", répond Rodriguez sans hésiter. "Pour l'équipe nationale, ça marquerait une avancée importante. Ce serait formidable de faire partie de la première équipe costaricaine qualifiée pour la Coupe du Monde Féminine. Je suis très enthousiaste. J'espère vraiment que nous y parviendrons."