jeudi 15 février 2018, 13:18

Trabelsi et la Tunisie reprennent de la crème anglaise

  • La Tunisie entamera son parcours en Russie contre l'Angleterre

  • La Tunisie avait perdu (0:2) face à ce même adversaire en 1998

  • Hatem Trabelsi revient sur ce match et donne quelques conseils aux joueurs tunisiens

Le 1er décembre dernier, la Tunisie a été versée dans le groupe de l'Angleterre, de la Belgique et du Panama. Le destin a donc voulu que les Aigles de Carthage retrouvent l'Angleterre 20 ans après leur première rencontre en Coupe du Monde de la FIFA™. En 1998, les Three Lions s'était imposée 2:0.

Quelques mois avant le remake de cette rencontre, FIFA.com a rencontré Hatem Trabelsi, l'un des protagonistes de la première rencontre côté maghrébin. "Nous étions bien préparés mais nous avons perdu", regrette Trabelsi. "L'Angleterre possédait de grands noms comme David Beckham, Alan Shearer, Sol Campbell et Paul Scholes ; ce qui n'était pas notre cas. Cette rencontre nous a permis de nous confronter au très haut niveau. Ça s'est avéré très utile pour la suite de notre carrière."

La Tunisie a tenu pendant 42 minutes, avant d'encaisser le but de Shearer. Trabelsi se souvient encore de la première mi-temps : "Nous avons bien joué défensivement, mais les Anglais étaient très forts. Nous avions peur d'eux et ça a fait la différence. Peut-être que nous manquions de confiance en nous avant le début du match", estime-t-il.

L'Angleterre de 1998 à 2018

Trabelsi considère que le football anglais a beaucoup changé depuis 1998. À l'en croire, les Three Lions manquent aujourd'hui de références au niveau individuel : "En 1998, ils avaient des joueurs comme Paul Scholes, David Beckham, Shearer et Campbell", se souvient-il, en prenant tout de même soin de préciser que l'Angleterre "possède quand même de bons éléments, qui donnent tout sur le terrain".

Toutefois, Trabelsi s'empresse d'ajouter que la sélection anglaise n'est pas la seule à avoir changé. C'est le football en général qui a évolué : "On ne peut pas comparer les deux générations, notamment au niveau technique. L'Angleterre avait des joueurs talentueux comme Steve McManaman. Désormais, leurs internationaux sont beaucoup moins forts techniquement. Autrefois, les compétitions étaient plus relevées", juge l'ancien défenseur.

Les conseils aux successeurs

Le 18 juin à Volgograd, il sera temps de juger quelles sont les différences entre les deux générations et si l'écart qui existait entre les deux équipes en France sera comblé en Russie. Trabelsi en profite pour offrir quelques conseils aux coéquipiers de Youssef Msakni : "Il ne faut pas avoir peur, être prêt mentalement et physiquement", annonce-t-il.

Mais l'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam, passé également par Manchester City lors de la saison 2006/07, sait que la mission de la Tunisie ne s'annonce pas facile car le groupe est relevé. "Il ne faut pas trop rêver. Même le match contre Panama sera très dur", prévient-il. "Il faut jouer selon nos capacités. Si les résultats ne sont pas bons, il faut au moins se montrer digne du football tunisien, qui s'est qualifié quatre fois pour la Coupe du Monde et a remporté une Coupe d'Afrique".

En guise de conclusion, Trabelsi aborde un point important, qui pourrait aider les Tunisiens en Russie : "La Coupe du Monde, c'est aussi l'occasion de se faire remarquer et de jouer au plus haut niveau. J'espère que nous ferons bonne impression dans cette phase finale".

Le saviez-vous ?

  • Hatem Trabelsi a évolué au poste de latéral droit à Sfax avant de partir pour l'Europe. Il a porté le maillot de l'Ajax Amsterdam puis de Manchester City, avant de finir sa carrière à Al Hilal, en Arabie Saoudite. Il a aussi participé au seul triomphe de la Tunisie en Coupe d'Afrique des Nations de la CAF, en 2004.

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