jeudi 29 septembre 2016, 07:40

Kasperczak et les Aigles reprennent leur envol

Le tirage au sort des qualifications de la Zone Afrique pour la Coupe du Monde de la FIFA™, retransmis le 24 juin dernier sur FIFA.com, a accouché de duels explosifs entre anciens participants, notamment les vétérans d'Afrique du Sud 2010 et Brésil 2014.  Le sélectionneur actuel de la Tunisie, l’expérimenté Henryk Kasperczak, était aux premières loges pour découvrir le sort réservé aux équipes du Continent Mère.

"Tout le monde sait qu’il n’y a pas de petites équipes en Afrique. Les meilleures vont se disputer les cinq sésames, malgré un ou deux absents de marque," raconte le Franco-Polonais au micro de FIFA.com. "Si l’on parle des autres groupes, certains sont très relevés. Il n’y a pas d’équipes faibles que l’on peut négliger. Tous les matches seront importants et chaque point sera crucial. En Afrique, il y a toujours des surprises. Il faut donc aborder chaque rencontre avec le plus grand sérieux et la plus grande détermination pour obtenir la victoire".

Avec sa grande expérience africaine - il l'a commencée en 1993, aux commandes la Côte d'Ivoire -  Kasperczak considère que le continent possède des caractéristiques bien particulières. "Il est très difficile d’obtenir son sésame en Afrique. Personnellement, je ne suis pas de ceux qui disent que la qualification se joue à l’extérieur", estime-t-il. "Il est important de rentrer avec des points pour se qualifier, mais il faut surtout gagner tous ses matches à domicile. Une équipe qui remporte trois matches à domicile et un à l’extérieur obtient 12 points. Elle est déjà qualifiée à 99 %".

Retrouver la Coupe du Monde Le 24 juin dernier, Kasperczak affichait une mine réjouie. Sa Tunisie a en effet été versée aux côtés de la Libye, de la RD Congo et de la Guinée. Elle évite ainsi quelques grosses cylindrées comme le Nigeria, le Cameroun, l’Algérie et le Maroc. "Les autres sections sont plus relevées que la nôtre", admet-il. "Si nous étions tombés dans les Groupes B, C, D ou E, notre tâche aurait été plus compliquée. Tout est possible ici. La Libye, la RD Congo ou la Guinée sont capables de créer la surprise et il n’y a pas de favori. Notre but reste de nous qualifier pour la prochaine Coupe du Monde."

Les Aigles de Carthage auront l’avantage d’affronter la Libye loin de ses terres et de son public, en raison des troubles que connaît actuellement le pays. "Je ne pense pas que le fait de jouer au Caire va gêner les Libyens car ils sont habitués à évoluer à l’extérieur," tempère Kasperczak. "Ils vont donner tout ce qu’ils ont pour ne pas revivre les désillusions passées. Mais il n’y a pas que la Libye dans notre groupe. Jouer à Conakry et en RD Congo ne sera pas simple".

La Tunisie n’a pas plus pris part à l'épreuve mondiale depuis Allemagne 2006. Elle a manqué Afrique du Sud 2010 et Brésil 2014. Le peuple tunisien tout entier attend donc une qualification et Kasperczak est conscient de l’importance de l'enjeu : "La Tunisie ne s’est pas qualifiée depuis longtemps en Coupe du Monde. Notre équipe tient une belle occasion de revenir au premier plan. Nous nous sommes renforcés", souligne-t-il avant de conclure : "Un collectif s’est formé. En dehors de la défaite au Liberia en qualifications pour la Coupe du Monde, la Tunisie a éliminé la Mauritanie et elle espère bien réaliser quelque chose de positif dans ce groupe".