mardi 19 juin 2018, 12:51

La recette belge en trois étapes

  • ​La Belgique a remporté une bataille psychologique face au Panama

  • Les Diables Rouges ont fait la différence après la pause

  • Analyse des trois principes psychologiques gagnants des Belges

Par Simon Massart, reporter d'équipe avec la Belgique

La Belgique connaissait ses valeurs, ses individualités et ses principes tactiques, elle s'est découvert une grande capacité de résilience au meilleur moment face au Panama 3-0 ce 18 juin, lors de son match d'ouverture de Russie 2018. Les Diables Rouges ont déployé leur meilleur football de manière séquentielle et ont avant tout remporté leur bataille psychologique pour assumer un costume de favori difficile à porter depuis l'entame de l'épreuve mondiale.

Bousculé par des Panaméens aussi volontaires que disciplinés tactiquement dans le premier acte, le Plat Pays a su faire le dos rond en attendant de provoquer sa chance dans le second. A la sortie des vestiaires, les Diables Rouges se félicitaient autant des chiffres que de leur attitude.

Retour en trois temps sur les trois étapes psychologiques franchies pour empocher  la plus large victoire de la Belgique en Coupe du Monde depuis 1970, et un autre succès 3:0 contre un représentant de la Zone CONCACAF, le Salvador.

1. Lâcher-prise

Les actions ne peuvent pas toujours suivre les intentions. En difficultés dans la construction et dans la dernier geste, les Diables Rouges ont préféré avaler leur frustration pour ne pas y perdre leur énergie, comme ils l'ont confié à la FIFA. "Nous avons dû accepter que les jambes ne suivaient pas toujours sans chercher à comprendre", soulignait Mertens, alors que De Bruyne s'était vite résolu à l'idée que la Belgique n'allait pas offrir un grand spectacle collectif. "Avec ce type adversaire, il fallait admettre l'idée que nous n'allions pas être agréables à voir jouer."

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2. Patienter

"Nous avons bien fait de ne pas nous énerver en première temps quand cela ne tournait pas", a insisté Eden Hazard. A trop vouloir forcer le dernier geste, les joueurs de Roberto Martinez aurait pu offrir des opportunités au Panama en reconversion. Les Diables Rouges ont préféré miser sur leur sérénité, à l'image de Thomas Meunier : "Nous savions que les Panaméens auraient de plus en plus de mal à rester compacts et que notre chance viendrait. La suite nous a donné raison", se félicitait-il.

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3. Répondre présent

La chance, il fallait aussi bien la provoquer que la saisir. "A la mi-temps, on a décidé de tout faire pour se mettre à l'aise au plus vite en inscrivant le premier but au plus vite ', confiait ainsi le capitaine Hazard. Le message a été reçu par Mertens, auteur d'une inspiration instinctive géniale sur l'ouverture du score et vite appuyé par Thibaut Courtois : "J'ai su faire un arrêt important au bon moment sur le 1-1 pour éviter l'égalisation. Sans cela, le match aurait pu basculer à nouveau", soulignait le gardien, heureux de la sensation du travail bien fait mais trop conscient de la nécessité de se sublimer encore plus lors des prochains rendez-vous.