samedi 12 novembre 2016, 09:10

Les Pharaons veulent changer la fin de l'histoire

Si l'Égypte a gagné 2:1 son dernier match contre le Ghana en qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA™, les Black Stars lui ont cependant damé le pion grâce à leur victoire 6:1 à l'aller, qui a quasiment validé leur billet pour Brésil 2014. Les Pharaons retrouveront leurs bourreaux de 2013 ce 13 novembre, lors de la deuxième journée de l'ultime phase qualificative pour Russie 2018. Ils espèrent prendre leur revanche et surtout de s'emparer de la tête du Groupe E après leur succès 2:1 sur le Congo. De leur côté, les Ghanéens entreront dans le stade Borg El Arab d'Alexandrie avec l'intention de faire oublier leur raté à l'allumage, un nul vierge concédé à domicile face à l'Ouganda.

"Ce 6:1 était un accident de parcours qui ne se répètera sans doute jamais. La revanche n'existe pas en football. Je suis sûr que l'équipe oubliera ce douloureux épisode si nous battons le Ghana", assure Hector Cuper, le sélectionneur d'une Égypte qui n'a disputé qu'une seule phase finale au cours des 80 dernières années et aborde la rencontre en pleine confiance. "Nous voulons gagner pour accroître nos chances d'atteindre la Coupe du Monde 2018", lance l'ailier Ramadan Sobhi. "Il est hors de question de repousser nos espoirs jusqu'à la prochaine compétition préliminaire dans cinq ans. Le peuple égyptien tient à la qualification tout autant que les joueurs.

Infirmerie pleine au Ghana Il y a trois ans, le duel Égypte-Ghana avait démarré sur les chapeaux de roue par l'ouverture du score d'Asamoah Gyan dans les cinq premières minutes. Menés 3:1 à la pause, les Pharaons allaient encaisser encore trois buts en deuxième période. Bob Bradley, entraîneur de l'Égypte à l'époque, a subi ce jour-là la pire défaite de sa longue carrière. "Je suis désolé pour tous les supporters égyptiens. Je suis venu ici pour mener l'équipe à la Coupe du Monde, mais nous avons échoué. Nous avons fait de notre mieux, mais le premier match nous a rendu la tâche pratiquement impossible."

Le Ghanéen Kevin-Prince Boateng, auteur de l'unique but des siens dans la défaite 1:2 au retour, a qualifié la victoire initiale d'historique. "Le Ghana possède une riche tradition footballistique en Afrique, mais il est incroyable de remporter un match de cette importance 6:1. Nous avons fait un beau match à Kumasi. Notre revers dans la deuxième manche nous a contrariés, mais au final, il n'a rien changé", estime-t-il.

Les Black Stars auront fort à faire pour éviter d'essuyer un nouvel échec en terres égyptiennes, puisqu'ils seront privés de Gyan, de Kwadwo Asamoah et d'Alfred Duncan. Le technicien Avram Grant a cependant toute confiance dans ses hommes. "Nous disposons d'un bel effectif et nous devons faire preuve de combativité pour nous imposer sans eux. Nous avons montré qu'avec un bon état d'esprit et un jeu collectif, nous avions les moyens de gagner", estime-t-il. "L'Égypte est une excellente formation. Je crois que c'est un bon cru. Le groupe s'est construit au cours des deux dernières années", ajoute l'entraîneur de 61 ans. "La stabilité a été maintenue et l'équipe joue bien. Les éléments-clés montrent aussi de belles choses en club. Il est inutile de citer des noms, mais il y a six ou sept joueurs de premier ordre", conclut-il.