dimanche 06 mai 2018, 21:42

Des Samouraïs loin d'être des bleus

  • 20 ans après sa première apparition en Coupe du Monde de la FIFA™, le Japon sera présent en Russie

  • La sélection n'a manqué aucune édition depuis France 1998

  • Seul le Brésil a participé à toutes les compétitions depuis ses débuts

Outre le Brésil, qui n'a encore manqué aucune Coupe du Monde de la FIFA™, le Japon est la seule équipe qui a participé à toutes les phases finales depuis ses débuts.

À l'occasion de sa sixième apparition et deux décennies après ses grands débuts dans la compétition lors de France 1998, FIFA.com revient sur les précédentes phases finales des Samouraïs Bleus.

1998 : Le Japon se présente au monde Tour : phase de groupes

"J'ai commencé à m'intéresser au football en dehors du Japon et je me suis mis à rêver. Mais je n'avais aucune chance car la J.League n'était pas suivie à travers le monde. Nous avons finalement eu une opportunité en participant à la Coupe du Monde en France. C'est alors qu'un de mes rêves s'est réalisé" - Hidetoshi Nakata, milieu de terrain du Japon à France 1998

Si France 1998 ne restera pas dans les mémoires pour les résultats obtenus sur le terrain, avec des défaites contre l'Argentine et deux autres nouveaux venus, la Croatie et la Jamaïque, l'événement a néanmoins permis aux Samouraïs Bleus de découvrir la scène internationale. Avec des joueurs très prisés en Europe comme Nakata et Shinji Ono, le jeu très souple en passes rapides est vite devenu une marque de fabrique de la sélection japonaise.

2002 : La grande compétition à la maison Tour : huitièmes de finale

"Nous récoltons actuellement les fruits de la Coupe du Monde 2002, qui a eu un impact énorme dans mon pays. Je ne serais pas étonné de voir de nombreux joueurs japonais évoluer dans de grands clubs européens dans les dix prochaines années" -Tsuneyasu Miyamoto, défenseur en 2002 et capitaine en 2006, propos tenus en 2013

Supplanté par l'excellent parcours de la République de Corée, co-organisateur du tournoi et demi-finaliste, le Japon n'a pas boudé son plaisir sur le terrain, tout en profitant de la ferveur d'une grande compétition à domicile. Après avoir engrangé sept points en phase de groupes, grâce notamment à une première victoire historique en Coupe du Monde contre la Russie (1:0), les Japonais ont vu leurs plans contrecarrés par un petit but de la Turquie, qui terminera troisième de la compétition.

2006 : Les tenants du titre achèvent le Japon Tour : phase de groupes

"C'était un triste résultat, d'autant plus décevant que nous avions la capacité de mieux faire" - Zico, sélectionneur du Japon lors d'Allemagne 2006

Le sélectionneur brésilien du Japon a finalement mordu la poussière face à ses propres compatriotes. Mais tout avait mal commencé dès le match d'ouverture, au cours duquel ses joueurs se sont effondrés dans les six dernières minutes. Le doublé de Tim Cahill a permis à l'Australie de revenir dans le match pour finalement s'imposer 3:1. Globalement, Allemagne 2006 aura laissé peu de bons souvenirs au Japon.



2010 : De l'élégance en Afrique du Sud Tour : huitièmes de finale

"Ce jour marque un tournant dans l'histoire du football japonais. Les performances de l'équipe vont inciter les plus jeunes à aller plus loin. Nous avons exposé tous les progrès réalisés" - Daisuke Matsui, milieu de terrain lors d'Afrique du Sud 2010

Avec un succès décisif contre le Danemark, qui a envoyé les Samouraïs Bleus en huitièmes de finale, les supporters japonais ont pu admirer une équipe à son meilleur niveau, emmenée par l'irrésistible Keisuke Honda. Surnommé le Maradona japonais, le milieu de terrain et ses compatriotes Shinji Okazaki et Matsui ont été étincelants avant d'être éliminés par le Paraguay aux tirs au but.

2014 : De la frustration au Brésil Tour : phase de groupes

"Le football japonais doit garder la même image et la même stratégie à l'avenir. Mais en ce qui concerne la phase de groupes de cette Coupe du Monde, les résultats sont décevants" - Makoto Hasebe, capitaine lors de Brésil 2014

Quatre ans après une campagne flamboyante, les Japonais ont cru reprendre l'histoire où ils l'avaient laissé, en ouvrant le score sur un but de Honda lors du premier match contre la Côte d'Ivoire. Mais rapidement, deux buts des Éléphants ont renversé la situation et les hommes d'Alberto Zaccheroni ont dû quitter prématurément la compétition après une nouvelle défaite contre la Colombie, qui sera leur premier adversaire en Russie.

2018 : La rédemption en Russie ?

"C'est la Coupe du Monde, alors je veux que l'équipe montre qu'elle a les capacités suffisantes pour passer la phase de groupes. Mais avant tout, je veux que les joueurs donnent le meilleur d'eux-mêmes" - Akira Nishino, sélectionneur du Japon

Les objectifs pour Russie 2018 de Nishino, qui a remplacé Vahid Halilhodzic en avril, ont quelque peu tempéré les attentes. Avec une seule victoire pour le Japon, face à la Nouvelle-Zélande, depuis sa première place dans le Groupe B de la compétition préliminaire de la zone Asie, les supporters restent dans le doute à l'approche du match contre la Colombie.

Avec le Sénégal et la Pologne pour compléter le Groupe H, tout restera néanmoins très ouvert et imprévisible en Russie. Depuis 1998, le Japon alterne entre des éliminations dès la phase de groupes et des qualifications pour les huitièmes de finale. La tendance va-t-elle se confirmer en Russie ?