mercredi 14 mars 2018, 11:48

Nandez, du sang neuf pour la Celeste

  • À 22 ans, Nandez est l'une des figures montantes du football uruguayen

  • Il a joué trois des quatre derniers matches de la compétition préliminaire comme titulaire

  • Le milieu de terrain évoque le renouvellement des générations

L'Uruguay a connu un processus de renouvellement au cours des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™, avec des jeunes qui ont joué un rôle important dans le dénouement final et contribué à la première qualification directe pour une phase finale depuis Italie 1990.

Pour preuve, le onze de départ qui a assuré le billet qualificatif à Montevideo en octobre 2017, contre la Bolivie, affichait une moyenne d'âge de 25,9 ans, soit deux de moins que celle de l'équipe (27,9 ans) qui avait débuté les qualifications en octobre 2015 contre le même adversaire, à La Paz.

"C'est vrai, l'entraîneur Tabárez a réussi à associer les habitués de la sélection avec nous, les petits nouveaux", confie à FIFA.com le milieu de terrain Nahitan Nandez, qui fait justement partie de ces espoirs qui se sont fait une place alors que planait encore la crainte d'une cinquième phase de barrage consécutive.

Outre Nandez (22 ans), d'autres joueurs se sont illustrés comme le défenseur Gastón Silva (23 ans) et les milieux Federico Valverde (19 ans), Rodrigo Bentancur (20 ans) et Georgian de Arrascaeta (23 ans). Ils ont suivi les traces de Jose María Giménez (22 ans) et de Matías Vecino (26 ans), déjà plus expérimentés.

"L'Uruguay travaille depuis pas mal de temps avec les centres de formation, c'est pourquoi nous étions prêts", poursuit Nandez. "Un joueur qui arrive en équipe nationale connaît non seulement ses coéquipiers, mais aussi la façon de travailler et de se comporter. Et les plus anciens savent rester humbles. Tout est propice à l'intégration."

La stat

319 comme le nombre de minutes jouées par Nandez lors des préliminaires de Russie 2018. Suspendu pour la dernière rencontre, il a été titulaire lors de trois des quatre derniers matches.

Son parcours Après avoir été capitaine de la Celeste lors de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Nouvelle-Zélande 2015, Nandez a fait ses débuts en sélection et a même obtenu un peu de temps de jeu en entrant en cours de match lors des deux premiers rendez-vous des qualifications pour Russie 2018. Il n'a cependant plus été appelé pendant près d'un an et demi.

"Il y a des hauts et des bas dans une carrière. On a beau vouloir être toujours au maximum, ce n'est pas possible. Ça m'a aidé à grandir", explique l'ancien joueur de Peñarol, considéré par Tabárez comme un milieu droit mais qui peut également occuper une position axiale.

Son retour en sélection, en milieu d'année 2017 coïncide avec son transfert vers un autre poids lourd continental, Boca Juniors, où sa place de titulaire est indiscutable depuis son arrivée. Aujourd'hui, personne ne doute de sa présence dans l'effectif uruguayen en Russie, ni de l'importance qu'il peut encore prendre au sein de l'équipe.

Nandez, quant à lui, gère l'anxiété à sa manière. "Je reste évidemment attentif à la Coupe du Monde et à la liste des joueurs, même si je ne suis pas du genre à m'enflammer et que je préfère profiter du présent. Je dois tout faire pour obtenir de bons résultats avec mon club, ce qui me donnera une chance de participer à ce grand rendez-vous."

Russie 2018 en trois détails

  • Le Groupe A avec la Russie, l'Arabie Saoudite et l'Égypte : "Avec mes coéquipiers, nous avons suivi attentivement le tirage au sort et après avoir partagé nos avis, nous pensons que c'est un groupe difficile à analyser. Nous restons confiants."

  • Affronter le pays hôte : "Nous aimons jouer lorsque tout est contre nous. Ce sera également un moment dont il faudra profiter."

  • L'objectif : "Se préparer au mieux pour cette compétition… Tout autre objectif est très relatif car un match de football dépend de tellement de choses."

Pour mieux le connaître

Son tempérament : "J'étais un enfant terrible, je ne m'arrêtais jamais et je faisais des bêtises. Maintenant, je suis plus calme, ma maman m'a bien éduqué !"

Un souvenir de jeunesse : "J'avais sept ans lorsque j'ai insisté pour avoir un bon ballon. On me l'a acheté, je suis sorti jouer avec mes amis et après cinq minutes, une voiture l'a écrasé. Je n'ai jamais oublié ce moment."

Enfant, il n'aimait pas… "Marquer. Quand je jouais à Maldonado, je ne marquais pas beaucoup. Je suis arrivé à 17 ans à Peñarol, un grand club, et j'ai dû m'adapter. Aujourd'hui, je suis un buteur avant tout !"

Papa de Matilda : "Ça a changé ma vie, ça m'a fait grandir. Elle a un an et demi et au lieu de frapper dans le ballon, elle le prend à la main. Elle pourrait devenir gardienne !"

Le saviez-vous ?

  • En février 2017, Nandez est devenu à 21 ans le plus jeune capitaine de Peñarol.

  • À son arrivée à Boca Juniors, il avait les cheveux très courts. Après avoir marqué quelques buts, il a été surnommé "Baby Rooney" par ses coéquipiers qui l'appellent désormais "Uru".