mardi 24 avril 2018, 14:47

Torres ou l'art de choisir son moment

  • Roman Torres a joué un rôle décisif dans la qualification du Panama pour Russie 2018

  • Le capitaine panaméen a marqué dans les derniers instants du match victorieux contre le Costa Rica

  • Les Canaleros affronteront la Belgique, l'Angleterre et la Tunisie dans le Groupe G

Tout jouur rêve de briller pendant les grands moments. Roman Torres, capitaine du Panama, peut s'estimer heureux d'avoir vécu de tels instants à plus d'une reprise.

En décembre 2016, le défenseur central est devenu la coqueluche des Seattle Sounders après avoir offert à son équipe la victoire aux tirs au but contre le Toronto FC et la première Major League Soccer (MLS) Cup de l'histoire du club. Plus récemment, la soirée du 10 octobre 2017 s'annonçait mémorable à l'occasion de la compétition préliminaire de la CONCACAF. Une fois de plus, Torres a été l'auteur du moment décisif avec un but dans les dernières minutes contre le Costa Rica pour une victoire à domicile 2:1 du Panama qui, grâce aux résultats des autres matches, a permis aux Canaleros de se qualifier pour leur première Coupe du Monde de la FIFA™.

Débordant de fierté, le joueur de 32 ans se rappelle de ces instants avec beaucoup d'émotion. "J'aime ces moments, je les aime beaucoup", confie Torres à FIFA.com. "Dieu m'offre ces moments et je donne le maximum pour pouvoir les vivre. Les sacrifices ont nourri mon désir pour ces instants."

Si le défenseur central n'a pas immédiatement réalisé l'importance de son but au stade Rommel Fernandez, il allait être submergé par l'émotion au coup de sifflet final. "Lorsque mes coéquipiers m'ont annoncé que nous étions directement qualifiés pour la Coupe du Monde, j'ai à nouveau retiré mon maillot, commencé à pleurer et fêté ce succès avec nos supporters", confie Torres à propos de cette soirée incroyable dans la ville de Panama. "Ils ont attendu pendant tellement d'années pour vivre ce moment et cette joie de voir la sélection panaméenne participer à un tel événement."

L'effet Gomez S'il y a un peu de réussite derrière la qualification, cette participation à Russie 2018 est vue dans le pays d'Amérique centrale comme l'accomplissement d'une talentueuse génération de joueurs guidés par un entraîneur expérimenté, Hernan Dario Gomez. Figurant parmi les deux seuls sélectionneurs à avoir emmené trois équipes différentes à une Coupe du Monde de la FIFA™, El Bolillo connaît bien ce rendez-vous après y avoir participé avec sa Colombie natale lors de France 1998 et avec l'Équateur à Corée/Japon 2002.

"C'est un entraîneur qui vise toujours la victoire, qui a toujours soif de défis", décrit Torres. "Lorsqu'il est arrivé au Panama, il savait que le challenge était de taille, étant donné que la sélection n'avait jamais participé à ce grand événement et compte tenu des infrastructures. Sa vision et son expérience en Coupe du Monde avec d'autres équipes lui ont permis d'obtenir la confiance du groupe pour nous y emmener."

Baptême du feu Alors que les débuts du Panama dans l'épreuve reine approchent, Torres et ses compatriotes ont bien conscience du test qui s'annonce pour eux en Russie. Versés dans le Groupe G, les Panaméens entreront en lice contre la Belgique à Sotchi le 18 juin avant d'aller défier l'Angleterre à Nijni-Novgorod six jours plus tard. Ils boucleront leur campagne en phase de groupes face à la Tunisie, le 28 juin à Saransk.

Malgré le niveau de l'opposition, Torres estime que les Canaleros peuvent créer la surprise. "Nous sommes dans un très bon groupe et nous devrons aborder chaque match en pensant que nous affrontons de grands adversaires avec de très grands joueurs", estime-t-il. "Notre objectif est de produire du bon football et de passer la phase de groupes. Si le Costa Rica l'a fait, pourquoi pas le Panama ?”