mardi 09 octobre 2018, 19:02

Le roi du Predictor au pays des tsars

  • Geoff Guttmann a gagné un voyage pour deux pour Russie 2018 grâce au Predictor

  • Le Canadien s’est régalé lors du match France-Belgique

  • Pour lui, Kevin De Bruyne était le meilleur joueur du tournoi

"Ça fait un certain temps que je joue à ce genre de jeux", confie Geoff Guttmann. "C’est une façon de passer le temps. Il m’arrive d’aligner quelques bonnes séries, mais je n’aurais jamais cru que je gagnerais quoi que ce soit et surtout pas un voyage aussi extraordinaire."

C’est pourtant l’incroyable expérience qu’ont vécu ce Canadien originaire d’Angleterre et son épouse Mary. Supporter de Newcastle United et de l’Angleterre, Geoff, 64 ans, a vu juste à 24 reprises. À titre de comparaison, son plus proche rival a vu sa série s’interrompre à 17 unités. Il a ainsi remporté le FIFA Predictor 2017 et gagné un voyage pour deux pour assister à un match de la Coupe du Monde de la FIFA™.

"Je savais que j’étais sur une bonne série. J’en ai parlé à Mary et à quelques amis, mais j’essayais de rester discret car je pensais que ça ne durerait pas", poursuit-il. "Quand je suis arrivé à 24, je me suis dit que ce serait dur à battre, mais on s’attend toujours à ce que quelqu'un finisse par faire mieux. En apprenant que j’avais gagné, j’ai ressenti quelque chose de fabuleux. Nous savions que nous allions assister à un match, mais nous ignorions lequel. Nous étions évidemment ravis en apprenant que nous allions pouvoir vivre la demi-finale de Saint-Pétersbourg. Pour moi, France-Belgique avait des airs de finale. Je me doutais que le vainqueur de ce match serait le futur champion du monde."

"La FIFA nous a traités comme des princes. Elle s’est occupée de réserver les vols, elle a géré l’embarquement VIP à l’aéroport, elle nous a trouvé un bel hôtel, elle nous a réservé des places dans le bus VIP pour le match et elle nous a offert des places de choix. Le chauffeur qui est venu nous chercher à l’aéroport a eu la gentillesse de nous faire visiter la ville : nous avons pu voir le pont Anitchkov et ses quatre cavaliers, les canaux, le fort, les églises, la statue sur la place Lénine et le musée de l’Ermitage. Il a pris le temps de tout nous expliquer en détail. Le lendemain, nous sommes allés au musée de l’Ermitage. C’était passionnant," explique-t-il.

Geoff et Mary ont apprécié le match en connaisseurs, eux qui ont déjà eu l’occasion d’assister à une Coupe du Monde. "Je vivais en Angleterre en 1966", glisse Geoff. "J’avais très envie d’y aller, mais je n’avais que 12 ans et je n’ai pas eu la possibilité d’assister à un match. Alors, quand la Coupe du Monde a posé ses valises aux États-Unis en 94, j’ai su que je devais tenter ma chance. J'habitais aux États-Unis et nous étions mariés depuis deux ans à l’époque. Nous avons pu voir six ou sept matches, dont la finale. L’Angleterre n’était pas qualifiée, alors je me suis rabattu sur la Suède de Thomas Brolin et Martin Dahlin. Que de beaux souvenirs !"

h35dcblrmwkffuymdvt6.jpg

"Nous n’aurions jamais cru revivre ça un jour. Nous sommes donc très heureux d’avoir pu assister à ce France-Belgique. L’ambiance était magique. Les supporters des deux équipes ont chanté pendant tout le match. Il n’y avait aucune animosité, mais tout le monde était derrière son équipe. C’était fabuleux. Même après le coup de sifflet final, je n’ai pas ressenti de rancune entre les deux groupes," confie le Canadien.

Et d'ajouter : n"Je crois que la France mérite son titre mondial. Contre la Belgique, les Bleus ont réussi à museler Kevin De Bruyne qui, pour moi, méritait le Ballon d’Or. Je trouve que ses performances ont été sous-estimées. Tout le jeu de la Belgique passait par lui. Il a une lecture du jeu unique au monde. Il me rappelle un peu Franz Beckenbauer de ce point de vue. Beckenbauer menait son équipe avec autorité. Il savait toujours où mettre le ballon. De Bruyne lui ressemble, en plus subtil."

"Dans l’ensemble, c’était une belle Coupe du Monde, sans doute l’une des meilleures. J’ai aimé rencontrer des personnes venues d’autres pays. Je parle un peu français, ce qui m’a permis de discuter avec des Européens et des Africains. C’est intéressant de s’imprégner de l'atmosphère et de voir les supporters interagir. L’ambiance qui règne pendant une Coupe du Monde est indescriptible. Et je ne parle pas uniquement des matches. C’est quelque chose que tous les passionnés de football devraient vivre un jour," conclut-il.