jeudi 21 juin 2018, 19:36

Une centième et les huitièmes pour le capitaine

  • Hugo Lloris a fêté sa 100ème sélection avec les Bleus

  • La France a battu le Pérou et s’est qualifiée pour les huitièmes de finale

  • Le secret de sa longévité : "Travail et remise en question"

Par Adrien Gingold, reporter d'équipe avec la France

Impérial lors de la deuxième rencontre de la France en Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™ contre le Pérou, Hugo Lloris a sauvé son équipe en première période, comme il l’avait déjà fait contre l’Australie, à peu près au même moment du match. Et s’il s’était finalement incliné sur penalty contre les Socceroos, il a cette fois su protéger sa cage jusqu’au coup de sifflet final.

Une digne manière de fêter un événement collectif - la qualification pour les huitièmes de finale -, et individuel : sa centième sélection en Bleu. "Je me sens bien ! Collectivement nous avons été très solides, combatifs et on a répondu présent devant le pressing des Péruviens. Ça, c’était la base", tient-il à préciser en premier lieu, avant d’évoquer ensuite son nombre de sélections à trois chiffres.

"Un match normal" "Sur le plan personnel, je ne pourrais pas plus savourer cette centième", admet celui qui, par ailleurs détient également le record de capitanats en Bleu (76). "Après, je prends ça comme un match normal : il faut savoir mettre ça de côté sur le terrain. Je suis resté concentré, professionnel, et ma seule motivation était de gagner et de donner le maximum pour l’équipe."

Inutile d’insister, l’ancien gardien de Lyon n’a jamais tiré la couverture à lui, et ce n’est pas à 31 ans, dont dix passés en sélection, qu’on le changera. Il enchaine donc sur une analyse de la prestation tricolore, plutôt que de la sienne. "On a su faire la différence avec ce but et derrière on a essayé de gérer. Je suis très satisfait."

Une nouvelle tentative pour le faire évoquer son record… On lui parle de sa longévité, de ses 100 matches au plus haut niveau, de sa régularité, de ses qualités. Quelle est la recette secrète ? "Le travail", répond-il, sans vraiment nous surprendre. "Ça passe forcément par le travail… et la remise en question aussi." Un mélange qui lui permet de faire des buts français sa propriété privée depuis 2008.

Y arriver et y rester Mais les années passent, et il faudra forcément un jour laisser la place. Un conseil pour les futurs prétendants ? "Il faut apprendre à savourer. Tout ça passe tellement vite", estime le joueur formé à Nice. "C’est une chance et un privilège de pouvoir jouer pour son pays, il faut savoir se le dire et se le répéter, parce que les années filent dans le football et ce n’est pas tout d’y être : il faut y rester le plus longtemps possible."

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C’est ce que le portier des Bleus fait depuis une décennie, à grands renforts de prestations solides et d’arrêts décisifs, à l’image de la frappe de sa parade du pied devant le Péruvien Paolo Guerrero, qui aurait pu changer le cours de la rencontre.

"Hugo mérite ce record, et ça fait plaisir qu’il fête ça sans prendre de but. Ce soir encore, il a été très bon", lâche un Olivier Giroud qui ne peut s’empêcher de féliciter son gardien en passant devant notre micro, résumant le sentiment de toute l’équipe, et sans doute, de tout un pays.

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