vendredi 26 avril 2019, 07:46

"Kicken ohne Grenzen" pour prendre un bon départ

Le football est aujourd’hui le sport le plus populaire de la planète, et son pouvoir est mis souvent aux services de personnes en difficulté. C’est précisément ce que fait au quotidien l’association "Kicken ohne Grenzen" en Autriche.

Environ 11 % des jeunes qui vivent à Vienne, la capitale, n’ont pas d’emploi et ne suivent pas de formation. On trouve parmi eux de nombreux migrants et migrantes. "Kicken ohne Grenzen" se propose donc de les accompagner sur le chemin qui mène à la vie active.

Cette formation hebdomadaire repose sur un principe baptisé "Football +". L’objectif est de permettre aux jeunes d’acquérir des compétences comme la confiance en soi, la capacité à travailler en équipe, le leadership, la gestion des conflits ou de la frustration ou encore l’égalité des sexes. Autant de connaissances qui leur seront utiles dans leur futur métier. Des exercices ludiques permettent de maximiser le potentiel d’apprentissage des participants.

"Kicken ohne Grenzen" en bref

  • Fondation : 2015

  • Employés : environ 20

  • Équipes : 4 (une équipe d’enfants, deux équipes de jeunes garçons de 14 ans et plus, une équipe de jeunes filles de 14 ans et plus)

  • Participants : environ 120

  • Soutien de la Fondation FIFA, entre autres

"Nous nous servons du football pour toucher des jeunes qui ne se sentent pas concernés par les initiatives éducatives traditionnelles, soit parce qu’ils n’y ont pas accès, soit parce qu’ils ont eu de mauvaises expériences", explique Karina Lackner, directrice de projet chez "Kicken ohne Grenzen". "Il faut les convaincre qu’il existe des passerelles pour leur permettre de réintégrer le monde professionnel ou éducatif."

Reprendre le contrôle de leur vie

Lackner s’est rendu compte que des jeunes timides et introvertis avaient tendance "à s’épanouir, à prendre de la confiance et à s’adapter au travail en équipe" grâce au sport. L’effort d’organisation est important : chaque semaine, des matches amicaux ou des tournois figurent au programme. Un tel planning n’est possible que grâce à une coopération suivie avec la police de Vienne et le Rapid, le club le plus titré du pays.

"Ils ont l’impression d’être pris au sérieux sur le terrain. Forcément, ça change leur vision du monde en dehors. Ils essaient de reprendre le contrôle de leur vie, de mieux maîtriser leur quotidien. C’est particulièrement vrai pour les femmes", observe Lackner.

Bien entendu, "Kicken ohne Grenzen" aimerait continuer à grandir. Mais, en interne, la décision a été prise de mettre l’accent devrait être mis sur "l’amélioration de la qualité et de la diversité de nos services", en marge de l’augmentation des capacités.