mardi 18 décembre 2018, 20:37

Ahmed et Al Ain sans complexe et sans limite

Ce fut une soirée mémorable pour tous ceux qui avaient pris place au stade Hazza Bin Zayed afin d'assister à la demi-finale entre Al Ain (EAU) et River Plate (Argentine). Ce qui a rendu le match si passionnant, ce sont les quatre buts inscrits par les deux équipes dans le temps réglementaire. Les tirs au but qui ont suivi n'ont fait qu'ajouter au côté épique d'une soirée au terme de laquelle Al Ain est devenu le premier club des Émirats Arabes Unis à s'ouvrir les portes d'une finale de Coupe du Monde des Clubs de la FIFA.

Les tenants de la Copa Libertadores et représentants de l'Amérique du Sud étaient largement favoris, mais les hommes de Zoran Mamic ont su compenser les différences individuelles par un bel esprit d'équipe, en particulier en défense, l'imposant Ismail Ahmed faisant notamment preuve d'une détermination de chaque instant face aux attaques argentines.

"C'est la réalisation d'un grand rêve. Nous sommes fiers de cette victoire, mais l'objectif ultime reste le même, à savoir de remporter le tournoi", annonce cependant Ismaïl à FIFA.com au coup de sifflet final. "Ça n'a pas été facile d'atteindre la finale. En match d'ouverture, nous avons joué 120 minutes, après quoi nous avons eu un autre rendez-vous important contre l'Espérance. River, c'était notre troisième match en très peu de temps. Malgré cela, nos joueurs ont été très performants dans chacune des trois rencontres."

Al Ain est monté en puissance dans cette compétition, sans vraiment se soucier de la réputation de ses adversaires. Ainsi Ismail voit peu de différence entre River Plate et les autres équipes. "River est un club puissant. Nous connaissons tous le football latino-américain et ses caractéristiques. Ils sont bons dans la possession du ballon et sont forts sur le plan technique, mais nous n'avons pas remarqué une grande différence de niveau entre eux et les autres équipes", juge-t-il, ajoutant que cet état d'esprit a peut-être fait la différence dans la séance de tirs au but. "Nous n'étions pas inquiets du tout parce que nous savions que, même si nous avions perdu, nos fans auraient quand même été satisfaits de notre performance."

Le rêve, étape finale

Al Ain devra rapidement tourner la page de son triomphe sur River et se concentrer sur la finale. Pour Ismail, la préparation est la clé pour obtenir un bon résultat lors de cette ultime étape. "L'atmosphère sera différente en finale, l'adversaire aussi. Nous nous préparerons bien et nous allons donner le meilleur de nous-mêmes pour gagner ce match."

Après avoir battu les champions d'Océanie, d'Afrique et d'Amérique du Sud, Al Ain ne craint plus personne. "Que nous affrontions le Real Madrid ou Kashima en finale, il n'y a pas de petites et de grandes équipes. En fin de compte, c'est le jeu lui-même qui décide, et le moral des joueurs est la chose la plus importante."

Au crépuscule de sa carrière, Ismail Ahmed considère qu'il a beaucoup de chance de pouvoir participer à l'épreuve. "Je suis extrêmement fier de jouer une compétition comme la Coupe du Monde des Clubs à 35 ans. J'ai fait tout ce que j'ai pu dans ce tournoi et j'espère avoir fait honneur à Al Ain et à tout le football des Émirats Arabes Unis", conclut-il.

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