samedi 19 décembre 2009, 18:32

Barcelone sur le toit du monde (1:2, a.p.)

Le FC Barcelone a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès en remportant la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, E.A.U. 2009 après avoir vaincu le club argentin d'Estudiantes de la Plata, en finale à l'issue de la prolongation (1:2).

Le Barça donnait, dès les premières minutes le ton et le rythme de cette finale. Son jeu de passe rapide, direct et précis lui permettait de monopoliser le cuir et de ne laisser que des miettes à son opposant. Logiquement, sous l'impulsion d'un Lionel Messi virvoltant, les Blaugranas furent à l'origine de la première occasion. A la conclusion d'une succession de passes, Xavi, esseulé, préférait centrer plutôt que tirer (6').

Cette action allait être symptomatique de la première demi-heure barcelonaise. Certes, le Barça conservait le ballon et dominait territorialement, mais il ne parvenait pas à être tranchant. De son côté, la formation pincharrata, solide en défense, hargneuse en milieu de terrain, restait concentrée sur et à l'affût de la moindre erreur catalane.

La leçon de réalisme d'EstudiantesJuan Sébastian Veron en fit la démonstration. A la 26ème minute, la défense ne parvenait pas à dégager correctement le ballon. Le capitaine argentin, à l'angle droit de la surface de réparation, en était à la réception mais croisait trop sa frappe. Quelques minutes plus tard Xavi, à la lutte avec Damian Albil, déclenchait les cris du stade Zayed Sports City, en s'écroulant dans la surface de réparation sans que l'arbitre ne bronche.

Mauro Boselli allait être à l'origine d'un nouveau vacarme à la 37ème minute. Et pour cause, l'attaquant argentin était à la réception d'un centre millimitré de Juan Manuel Diaz et trouvait, de la tête, le chemin des filets, malgré la présence de Carles Puyol et d'Eric Abidal (1:0). Les nombreux et bruyants supporters sud-américains pouvaient exulter.

Après la pause, le FC Barcelone se ruait sur le but de Damian Albil. Mais le portier argentin sortait le grand jeu, bien aidé par sa défense centrale. Zlatan Ibrahimovic d'abord voyait son tir échouer juste à côté du montant (47'). Sur son flanc gauche, Thierry Henry tentait à son tour de créer le danger. Si Albil passait au travers du centre du Français, Pedro aussi (59').

Pedro, puis Messi Le jeune attaquant espagnol essaya à nouveau d'égaliser dix minutes plus tard, en s'infiltrant dangeuresement dans la surface de réparation, mais le gardien argentin en verve, sortait le grand jeu (69'). Il était une nouvelle fois à la parade devant Gérard Piqué à la 75ème minute, entretenant avec brio les espoirs de victoire des siens.

Barcelone poussait, tandis que les derniers vainqueurs de la Copa Libertadores se recroquevillaient en défense en voyant les minutes défiler. La 89ème leur fut fatale. Un centre de Jeffren, fraîchement entré, une tête de Piqué, puis une autre victorieuse de Pedro, faisaient finalement céder un Damian Albil pourtant irréprochable (89', 1:1). L'heure était à la prolongation.

A l'image des 90 minutes passées, Barcelone assiegait le but d'El Pincha. Mais les tentatives de Yaya Touré (101') et d'Ibrahimovic (102') restaient vaines. Barcelone allait alors s'en remettre alors à son Ballon d'Or 2009. A la réception d'un centre de Dani Alves, la Pulga se servait de sa poitrine pour battre Albil (110', 1:2).

Les Blaugranas, qui ont tout gagné cette année, le triplé championnat-coupe-Ligue des champions de l'UEFA, mais aussi la Supercoupe d'Europe, et la Supercoupe d’Espagne, espéraient ajouter une nouvelle ligne à leur palmarès en débarquant à Abou Dabi. Messi a transformé ce rêve en réalité.