mercredi 23 novembre 2016, 08:29

Berrio se lève tôt et vise haut

"Je me levais tôt pour regarder les matches entre l'Amérique et l'Europe. Je rêvais de jouer là-bas." Il réalisera en partie son rêve en décembre prochain. Ce ne sera pas une rencontre Amérique-Europe, mais un tournoi réunissant les champions des six confédérations, ainsi que le champion du pays hôte, en l'occurrence le Japon. Le vainqueur sera couronné meilleur club du monde. Cette année, Orlando Berrío n'aura pas besoin de se lever aux aurores, puisqu'il sera sur le terrain. "Je vis mon rêve", confirme-t-il à FIFA.com. "Je me prépare du mieux possible à affronter ce défi".

À 25 ans, le puissant attaquant participe à l'un des chapitres les plus brillants de l'histoire de l'Atlético Nacional, le club qui l'a formé et l'a lancé dans l'élite en 2009. Après une période de prêt au Millonarios et au Patriotas, Berrío a réintégré le Verde de la Montaña en 2013 pour s'y tailler une place de buteur. Il s'est affûté et il a mûri. "Je comprends mieux le football à présent. Avant, c'était un simple divertissement, désormais c'est une responsabilité. J'ai conscience du dévouement et de la discipline nécessaires pour réussir dans ce sport", explique-t-il.

Aujourd'hui, de nombreux jeunes du Verdolaga se reconnaissent en Berrío. Son parcours professionnel est un exemple pour les générations futures. "J'aspirais depuis tout petit à appartenir à un club et à gagner la Copa Libertadores. Vivre mes ambitions est un bonheur indescriptible", commente-t-il à propos de la victoire historique décrochée le 27 juillet dernier. L'année 2016 s'annonce comme un tournant décisif dans sa carrière, car le Colombien a aussi remporté la Coupe et la Superliga, il a honoré sa première cape et il dispute la Copa Sudamericana.

Honneur et responsabilité L'année pourrait s'achever en apothéose sur les pelouses nipponnes tant de fois vues à la télévision aux petites heures du matin. "Je ne connais pas le Japon. C'est une civilisation qui m'intrigue, elle est très différente et semble passionnante", confie-t-il. "Mais j'y vais avant tout pour jouer. On verra s'il nous reste du temps pour découvrir la culture japonaise", s'empresse d'ajouter celui qui s'attend à une ambiance électrique dans des stades combles, et à devoir donner toute la mesure de son talent pour espérer atteindre la finale le 18 décembre.

L'équipe fait confiance à l'expérience du technicien Reinaldo Rueda pour la mener à une nouvelle victoire. "Il prépare minutieusement les matches. Il a conjugué notre dispositif et sa connaissance du groupe avec son style de jeu. Le cocktail donne de bons résultats."

L'Atlético Nacional entre en lice à Osaka le mercredi 14 décembre face au vainqueur du quart de finale, qui mettra aux prises Mamelodi Sundowns, sacré en Ligue des champions de la CAF, et le gagnant du barrage pour les quarts, entre le champion de la J-League et Auckland City FC. "L'Atlético Nacional est le plus grand club de Colombie", affirme Berrío. "C'est un honneur et une grande responsabilité de porter ses couleurs. Je me sens tenu de me montrer à la hauteur de l'histoire verdolaga en marquant des buts, car c'est ça qui nous fait vivre, nous les attaquants", conclut-il.

Ça, et la volonté de voir ses rêves se réaliser. Et cette fois, pas besoin de se lever tôt.