vendredi 13 décembre 2019, 17:50

Gabi, soldat de Simeone et capitaine de Xavi

  • Al Sadd affronte Monterrey pour une place en demi-finale

  • L’expérience de son capitaine, Gabi, pourrait s’avérer cruciale

  • Le vainqueur sera opposé à Liverpool

Il l’a manquée de peu à deux reprises avec l’Atlético de Madrid, mais c’est maintenant, à 36 ans et sous le maillot d’Al Sadd, que Gabi Fernández participe enfin à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™. "C’est le seul tournoi que je n’avais encore jamais disputé, et même si je ne suis plus tout jeune, je me réjouis d’être ici", savoure l’Espagnol.

Le milieu de terrain a porté le brassard dans tous les clubs dans lesquels il a joué, à l’exception de Getafe, où il a passé un an au début de sa carrière. Il l’a d’abord porté au Real Saragosse, avant de devenir le relais sur le terrain de Diego Simeone durant l’époque dorée de l’Atlético. Aujourd’hui, il assume à nouveau le rôle de leader dans l’équipe dirigée par Xavi Hernández. "En tant que capitaine d’Al Sadd, ma mission est d’inculquer à mes coéquipiers notre manière de vivre le football et d’être compétitifs. J’essaie de leur apporter mon expérience de meneur, une tâche plus difficile qu’il n’y paraît. Mais je vois qu’ils s’efforcent d’apprendre et qu’ils me font confiance. De mon côté, j’essaie de montrer l’exemple", explique-t-il.

Alléger la pression

Les Qataris ont éprouvé des difficultés lors du match d’ouverture et ont dû jouer une prolongation pour venir à bout des Néo-Calédoniens de Hienghène Sport. À la fin du temps réglementaire, Gabi s’est mis à encourager et à haranguer ses coéquipiers, qui ont fini par l’emporter 3-1. Le fait d’être le club hôte du tournoi a certainement accentué la pression sur le champion de l’AFC. "L’excitation est palpable, c’est évident", confirme le Madrilène. "Nous avons fait un bon match, mais nous avons péché à la finition. Face à Monterrey, nous devrons être beaucoup plus réalistes si nous voulons être à la hauteur".

Ce 14 décembre, ce sont les Mexicains qui auront la pression. Gabi s’en félicite : "Je suis convaincu que le fait de ne pas être favori face à Monterrey peut nous aider. Moins il y a de pression, mieux c’est pour nos joueurs".

Deux styles radicalement opposés

Le milieu défensif profite de ses dernières années de carrière à Doha. Sa famille, restée à Madrid, lui manque, tout comme son Atlético : "Ça a été difficile de partir après tout ce que j’y avais vécu, j’y étais comme chez moi", admet Gabi. Mais la perspective de disputer la Coupe du Monde des Clubs et de goûter à un football totalement différent a pesé lourd dans la balance.

Lorsqu’on lui demande comment on peut passer de la méthode Simeone au style estampillé FC Barcelone prôné par Xavi, Gabi éclate de rire : "Ce qui est sûr, c’est qu’à l’Atlético j’avais l’habitude de jouer plus long et de disputer les deuxièmes ballons, ce qui n’est pas le cas avec Al Sadd. J’ai donc dû m’adapter rapidement. Mais c’est une expérience formidable", assure-t-il. "Le fait de connaître et d’avoir adopté ces deux conceptions différentes du football est selon moi la combinaison parfaite. Ça m’est très utile aujourd’hui, et ça le sera également demain", confie celui, qui suivra probablement les pas de son entraîneur actuel une fois ses crampons raccrochés. "Mes partenaires sont prêts à jouer ce genre de matches et je suis là pour les aider", conclut-il.