vendredi 14 février 2020, 04:50

Les exploits de Hienghène font des émules

  • Seize équipes en lice en Ligue des champions de l’OFC

  • Hienghène Sport espère conserver son titre après sa victoire surprise en 2019

  • Le vainqueur participera à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2020

Pendant près d’une décennie, les clubs néo-zélandais ont confisqué la Ligue des champions de l’OFC. Auckland City a remporté le titre sept fois d'affilée. Team Wellington a mis fin à cette série record, tout en préservant la domination des Kiwis.

Mais tout a changé l’an dernier avec l’avènement de Hienghène Sport, un club au palmarès modeste, y compris sur la scène nationale. Les Néo-Calédoniens sont entrés dans l’histoire à l’issue d’une soirée de folie, à Nouméa. Dans la foulée, les nouveaux champions d’Océanie ont livré une performance courageuse en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, malgré leur élimination précoce.

Cette année, 16 équipes issues de neuf des 11 associations membres de la Confédération Océanienne de Football sont présentes sur la ligne de départ. Outre le trophée, la victoire finale offrira aux heureux vainqueurs l’occasion de participer à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Qatar 2020™, la dernière disputée dans le format actuel.

Pour l‘heure, les deux premiers de chaque groupe accéderont aux quarts de finale, qui auront lieu en avril. En revanche, contrairement à l’année dernière, les quarts et les demi-finales seront disputés au meilleur des deux manches, avant une finale unique programmée le 16 mai.

Ce marathon débute le 15 février avec le Groupe B, basé au Vanuatu. Le lendemain, Hienghène ouvrira les débats dans le Groupe A, à Port Moresby. Pour voir les Groupes C et D en action, il faudra attendre le premier week-end de mars. Ce dernier compte notamment dans ses rangs Auckland City, l’équipe la plus titrée de l’histoire du tournoi.

Groupe A

Hienghène Sport (Nouvelle-Calédonie), Eastern Suburbs (Nouvelle-Zélande), Hekari United (Papouasie-Nouvelle-Guinée), Galaxy FC (Vanuatu)

Ironie du destin, Hienghène se retrouve dans le même groupe que la dernière équipe à avoir damé le pion aux clubs néo-zélandais en Ligue des champions, Hekari United. Nouveau venu à ce niveau, Eastern Suburbs arrive auréolé du titre de champion de Nouvelle-Zélande. Enfin, le Galaxy FC fera lui aussi ses premiers pas à ce niveau. "Peu importe ce qui s’est passé hier, ou l’année dernière", assure Bertrand Kai, l’attaquant de Hienghène. "Nous avons de l’expérience, nous sommes soudés, nous sommes concentrés, nous connaissons la recette du succès et nous sommes forts mentalement."

Groupe B

Malampa Revivors (Vanuatu), Lae City (Papouasie-Nouvelle-Guinée), Henderson Eels (Îles Salomon), Lautoka (Fidji)

Les formations qui composent le Groupe B n’ont que peu d’expérience au niveau régional, mais elles alignent quelques individualités intéressantes. Lae City compte plusieurs internationaux de Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont le prolifique Raymond Gunemba. Du côté des Îles Salomon, Henderson Eels pourra compter sur le prodige Raphael Le’ai. L’attaquant a joué un rôle essentiel dans la qualification historique de son pays pour la dernière Coupe du Monde U-17 de la FIFA.

Groupe C

AS Magenta (Nouvelle-Calédonie), AS Tiare Tahiti (Tahiti), Solomon Warriors (Îles Salomon), Tupapa Maraerenga (Îles Cook)

Après son échec lors de la finale 100% néo-calédonienne l’an passé, l’AS Magenta veut prendre sa revanche. Le club le plus titré de la décennie en Nouvelle-Calédonie se retrouve dans l’ombre de Hienghène, tant au niveau continental que national. À l’autre bout du spectre, Tupapa Maraerenga a dû en passer par le tour préliminaire pour atteindre ce niveau. La prochaine marche s’annonce donc difficile pour le représentant des Îles Cook.

Groupe D

Auckland City FC (Nouvelle-Zélande), Ba FC (Fidji), AS Venus (Tahiti), Lupe Ole Soaga (Samoa)

Auckland City s’apprête à entamer sa seizième campagne continentale consécutive mais, pour la première fois depuis neuf ans, l’Espagnol Ramon Tribulietx ne sera pas sur le banc touche. Il est remplacé par l’ancien entraîneur de Team Wellington, Jose Figueira. Comme toujours, les Navy Blues partiront largement favoris, mais leur déplacement à Tahiti pour cette phase de groupes ne sera pas de tout repos. Il leur faudra maîtriser un environnement particulier et répondre au défi lancé par Ba et l’AS Venus.