lundi 10 décembre 2018, 06:47

Deuxième chance pour Gudiño

  • Le gardien de Chivas a été vice-champion du monde U-17 en 2013

  • Depuis, il a joué à Chypre et au Portugal

  • Chivas débutera en Coupe du Monde des Clubs le 12 décembre

Le gardien Raul Gudiño n'a que 22 ans, mais il n'hésite pas à avouer qu'il a déjà vécu une expérience inoubliable : avoir disputé avec le Mexique la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, EAU 2013 et décroché la médaille d'argent après avoir perdu la finale contre le Nigeria. Son moment de gloire a été contre le Brésil en demi-finale, où il a arrêté deux tirs au but et en a même converti un.

Pour le Mexicain, les souvenirs liés à cette deuxième place en Coupe du Monde U-17 sont si beaux et tellement importants dans sa formation professionnelle qu'il pensait toujours revenir un jour aux Émirats Arabes Unis. Ce qu'il n'imaginait pas, c'est qu'il le ferait pour jouer une autre Coupe du Monde, celle des clubs cette fois, avec Guadalajara.

"Ce sont de belles sensations et je garde un grand souvenir de cette Coupe du Monde, où nous avons réalisé un très beau parcours. C'est un souvenir que je garderai toute ma vie. Je me souviens de chaque instant, du premier match jusqu'au dernier. Aujourd'hui, nous partons avec la même mentalité, avec la conviction que l'histoire peut se faire et que nous pouvons accomplir de grandes choses."

Au cours des cinq années qui se sont écoulées entre ces deux Coupes du Monde, Gudiño a passé quatre saisons dans le championnat de Chypre, puis celui du Portugal, où il a eu comme coéquipier Iker Casillas à Porto.

"Aujourd'hui je me sens déjà un peu plus vieux", confesse-t-il avec humour. "Les années passent et on acquiert de la maturité et beaucoup d'expérience. Le temps que j'ai passé en Europe avec de grands joueurs, et pas seulement Iker, m'a appris à avoir ce niveau de compétition et à le maintenir, à continuer de toujours me battre et ne jamais abandonner".

Retour au bercail

Toutefois, en 2018, il a eu l'occasion de revenir dans le football aztèque avec Guadalajara, le club qui l'a formé et où il a fait ses premiers pas avec les équipes de jeunes. "Je rêvais d'y revenir. C'est un rêve de jouer dans ce club qui m'a formé, où j'ai commencé à jouer et à vivre ma plus grande passion. Je vis cette expérience comme si c'était la dernière et j'ai l'intention de défendre ces couleurs jusqu'à la mort", assure-t-il.

Gudiño en bref

  • Date de naissance : 22 avril 1996

  • Taille et poids : 1m95, 84 kg

  • Clubs : União da Madeira (2015), Porto (2016-17), Apoel FC (2017)

Il est maintenant prêt à participer à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, EAU 2018 et a l'intention d'appliquer toutes les leçons qu'il a tirées de sa précédente aventure.

"Il est important de rester concentré tout au long des 90 minutes. C'est un élément fondamental. Le match dure en fait 94 ou 95 minutes et qu'il faut toujours être au top, avec beaucoup d'intensité et de passion, et n'abandonner aucun ballon. Chivas est une équipe jeune mais qui possède quand même de l'expérience, ce qui n'est pas si courant dans le monde. Nous voulons nous transcender et écrire l'histoire", annonce-t-il.

Match du 2ème tourKashima Antlers - CD Guadalajara
Où ?Hazza Bin Zayed - Al Aïn
Quand ?Samedi, 15 décembre. 17h00 (heure locale)

Un objectif clair

Pour l'instant, les Mexicains sont concentrés sur les Kashima Antlers, leur premier adversaire. S'ils veulent rêver en grand, ils doivent passer cet obstacle japonais lors de ce premier match crucial. "La pression est sur les deux équipes, mais c'est la beauté du football de vous mettre face à ce genre de défis et d'objectifs", analyse-t-il, avec déjà en tête la possibilité d'affronter le Real Madrid. "Ce serait beau, pas seulement pour moi, mais pour tout l'effectif. Nous mesurer avec ces joueurs pour savoir à quel niveau nous sommes."

Les cartes sont posées et les objectifs sont clairs. Raul Gudiño et Chivas veulent entrer dans la légende et réaliser ce qu'aucune équipe mexicaine n'a réussi dans la compétition : atteindre la finale. Peut-être que le jeune gardien pourra alors prendre sa revanche sur ce qui s'est produit il y a cinq ans et soulever le trophée du vainqueur. "Nous devons rêver, y croire et rendre cela possible. Nous le voulons de toutes nos forces et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que notre rêve devienne réalité", conclut-il.