jeudi 13 février 2020, 11:49

Piette revient dans la cour des grands

  • Samuel Piette a repris l’entraînement sous les ordres d’un nouvel entraîneur : Thierry Henry

  • L'Impact de Montréal fait son retour en Ligue des champions de la CONCACAF

  • Avec FIFA.com, Piette évoque les prochaines échéances, en club et en sélection

L’année 2020 s’annonce riche pour Samuel Piette. Le milieu défensif de 25 ans va bientôt honorer sa 50ème sélection avec le Canada, après avoir porté le brassard de capitaine à plusieurs reprises. Parallèlement, il se prépare à vivre sa quatrième saison sous les couleurs de l'Impact de Montréal avec un nouvel entraîneur, Thierry Henry.

En tant que vainqueur du Championnat du Canada 2019, l'Impact retrouve la Ligue des champions de la CONCACAF, qu’il n’avait plus disputée depuis cinq ans. Pour leur retour, les Canadiens se rendront sur le terrain du Deportivo Saprissa, au Costa Rica, le 19 février. Par ailleurs, l’équipe nationale vise le tournoi hexagonal dans les qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™.

FIFA.com a rencontré le Québécois pour évoquer sur son nouvel entraîneur et son expérience de capitaine en sélection notamment.

Samuel, quelles sont vos premières impressions sur les méthodes de Thierry Henry sur le banc de touche ?

À chaque séance, nous apprenons à le connaître un peu mieux, en tant que personne et en tant qu’entraîneur. On peut déjà voir qu’il communique beaucoup avec l’ensemble du groupe depuis la ligne de touche, que ce soit en match ou pendant les exercices. Il n’hésite pas à venir voir un joueur s’il a des choses à lui faire remarquer, que ce soit en positif ou en négatif. Globalement, c’est quelqu’un de très enthousiaste. Il n’est jamais dans la critique. On sent qu’il cherche à nous aider à progresser. Il n’est jamais contre nous, il ne cherche pas à nous rabaisser. Pour le moment, nous essayons d’assimiler sa philosophie. Presque tous les exercices se pratiquent avec le ballon. L’an dernier, nous faisions beaucoup de courses, surtout pendant la première semaine d’entraînement. Aujourd’hui, il y a toujours des jeux et du ballon. Pour nous, c’est agréable.

Que ressent-on lorsqu’on travaille avec un entraîneur aussi réputé ?

La première fois que je me suis retrouvé en face de lui, je me suis dit : "Mince ! Il est plus grand en vrai !" C’est très différent de ce qu’on voit à la télévision. Je suis supporter de Barcelone. À mes yeux, c’est donc une expérience un peu spéciale de l’avoir comme entraîneur. Franchement, les premiers jours étaient surréalistes. Je n’arrivais pas à croire qu’il était là, le long de la ligne de touche. Maintenant que nous le fréquentons quotidiennement, nous commençons à le voir comme l’entraîneur de l'Impact de Montréal et non comme Thierry Henry, l’ancien champion du monde. Il travaille avec nous et nous sommes tous dans le même bateau.

En 2015, Montréal avait atteint la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF. Comment abordez-vous la compétition cette année ?

Nous en avons parlé, mais il ne reste plus beaucoup de joueurs qui étaient présents en 2015 : Evan Bush et Anthony Jackson-Hamel. Nous avons discuté de ce qui s’est passé en 2015 et de ce que ça a pu représenter pour le club et pour la ville. Tout le monde était derrière l’équipe. C’est une source de motivation et nous allons tenter de rééditer l’exploit cette année. Mais il est encore beaucoup trop tôt pour parler de la finale. Il faut déjà commencer par essayer de passer le premier tour, ce qui s’annonce difficile car nous allons affronter une très bonne équipe.

L’an dernier, le Canada a battu les États-Unis en Ligue des Nations de la CONCACAF. L’équipe a-t-elle progressé depuis votre arrivée ?

Ce n’est pas seulement l’équipe, mais tout l’environnement autour de la sélection qui a énormément changé en deux ou trois ans. Notre nouveau sélectionneur, John Herdman, a quitté l’équipe féminine pour nous rejoindre et son arrivée nous a fait beaucoup de bien. Il essaye de mettre en place des choses qui vont nous aider à franchir un palier. Il y a beaucoup de jeunes joueurs talentueux dans cette équipe : Alphonso Davies joue au Bayern Munich et Jonathan David évolue en Belgique, pour ne citer qu’eux. Nous n’avions pas d’internationaux comme eux auparavant, surtout de cet âge-là. Cette nouvelle génération va énormément nous apporter. C’est difficile de se qualifier pour le tournoi hexagonal, surtout avec ce nouveau format. Nous n’avons pas la partie facile, mais les gens en place vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour nous aider à atteindre notre objectif. Tout le monde a compris l’importance de l’enjeu.

Vous avez déjà porté le brassard de capitaine à plusieurs reprises en sélection. Quels sont vos devoirs et vos responsabilités ?

Le rôle de capitaine implique des responsabilités supplémentaires mais en ce qui me concerne, ça ne doit pas changer mon rapport aux autres. Je n’ai que 25 ans. Je ne suis pas le benjamin de l’équipe, mais je n’ai pas non plus 15 années de présence en sélection. Je suis entre deux générations. Je pense être quelqu'un de sympathique et positif. J’ai le sentiment qu’on m’apprécie. Je reste moi-même, je suis sérieux et j’essaye de donner le bon exemple sur le terrain et en dehors. C’est important, surtout pour les plus jeunes qui viennent de nous rejoindre. Je crois que c’est essentiel, mais ça devrait avant tout être un plaisir. Si je voyais ça comme une obligation, je ne serais certainement pas digne de porter ce brassard.