lundi 27 mars 2017, 13:48

Hudson : "Une confiance énorme en notre effectif"

La Nouvelle-Zélande se présentera à la Coupe des Confédérations de la FIFA, Russie 2017 avec un effectif rajeuni et un sélectionneur né en Angleterre, Anthony Hudson, qui fera ses grands débuts dans un tournoi mondial. Les Kiwis ont gagné la Coupe des Nations de l'OFC en 2016, ce qui va leur permettre de participer à la Coupe des Confédérations de la FIFA pour la première fois depuis neuf ans. Dans leur groupe, ils affronteront le Portugal, le Mexique et le pays hôte, la Russie.

Hudson a évoqué entre autres pour FIFA.com les ambitions et les attentes de son équipe à Russie 2017, les derniers développements au sein de l'effectif, ainsi que ses espoirs de revenir en Russie pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018™.

Anthony, quels sont les points forts de la Nouvelle-Zélande et à quoi peuvent s'attendre les supporters de la part de votre équipe en Russie ? L'un des gros défis pour nous est d'ordre logistique, car nous avons des joueurs aux quatre coins de la planète, et nous n'avons pas souvent l'occasion de jouer contre les plus grandes équipes. Mais ces éléments adverses sont en réalité une force pour nous. Nous n'irons pas en Russie pour défendre, attendre l'adversaire et limiter les dégâts, c'est complètement opposé à notre identité. Nous irons là-bas pour faire preuve d'audace et essayer de gagner nos matches. Nous allons comme toujours énormément nous dépenser physiquement. Voilà quelques-unes des qualités néo-zélandaises que les gens vont voir à l'œuvre. Et puis nous avons une confiance énorme en notre effectif.

Quelles sont vos attentes pour ce tournoi face à quelques-unes des meilleures équipes du monde ? Nous n'irons pas juste pour participer. Nous voulons battre certaines des meilleures équipes du monde, nous voulons aller là-bas et créer des surprises. Nous sommes dans une position où personne n'attend quoi que ce soit de nous. Nous serons la plus petite équipe du tournoi et ce statut nous va très bien.

Quand on revient sur votre qualification, qu'avez-vous pensé quand Marco Rojas s'apprêtait à tirer le dernier penalty de la série de tirs au but en Coupe des Nations de l'OFC ? Moi, personnellement, mais c'était aussi le sentiment de tous les joueurs, je n'avais aucun doute que nous allions remporter cette compétition. Nous étions bien préparés, et nous avions complètement confiance en nos possibilités. Nous étions extrêmement déterminés après ce qui s'était passé quatre ans plus tôt, et qui a plombé l'atmosphère de l'équipe de Nouvelle-Zélande pendant plusieurs années. Nous étions très concentrés sur ce que nous avions à faire. Avant cela, j'avais déjà vécu des séries de tirs au but qui m'avaient rendu très nerveux. Mais pour celle-là, je n'avais aucun doute.

À quel point les caractéristiques de l'équipe reflètent-elles votre propre philosophie ? Vous devez toujours vous adapter aux joueurs dont vous disposez. Nous n'avons pas toujours eu un groupe constant de joueurs au cours de ces deux dernières années, et nous avons dû nous adapter au style de chacun. Mon credo concernant le football est que lorsque nous jouons contre des équipes qui sont meilleures que nous, nous devons travailler deux fois plus dur pour essayer de les empêcher de jouer. Nous abordons les matches pour les gagner et pour cela, il faut faire preuve d'audace.

Qu'est-ce qu'un joueur comme Winston Reid, qui évolue en Premier League anglaise à West Ham, apporte à votre équipe sur le terrain et en dehors ? Winston est notre capitaine. C'est un joueur extrêmement important pour nous. Pour moi, c'est l'un des meilleurs défenseurs du monde. Il a une influence incroyable sur l'équipe. Je pourrais vous parler en long et en large de Winston, mais notre réussite, en définitive, dépendra de notre performance collective. Et justement, Winston comprend parfaitement bien cela. C'est un vrai joueur d'équipe. J'ai la chance d'avoir un effectif avec des joueurs complètement honnêtes, qui comprennent que nous n'avons aucune chance de réussir sans nous battre tous ensemble pour la même cause. L'équipe est plus que la somme de ses individualités. Il n'y a qu'en nous surpassant collectivement que nous pouvons battre des équipes a priori plus fortes que nous. Dans ce sens Winston est un joueur très important, mais pas plus important que l'équipe. Nous avons d'autres joueurs expérimentés qui sont essentiels et très bons en équipe de Nouvelle-Zélande depuis deux ans, à l'image de Chris Wood, Michael McGlinchey ou encore Michael Boxall. Ce sont des joueurs qui se donnent à fond et font preuve d'une régularité étonnante en équipe nationale.

Qu'en est-il des jeunes ? Nous en avons lancés dans le grand bain. Ils m'ont agréablement surpris. Certains d'entre eux ne sont même pas professionnels, mais c'est l'occasion pour eux de montrer ce dont ils sont capables. On a fait appel à eux pour gagner la Coupe des Nations, gagner les qualifications, et ils s'en sont extrêmement bien sortis. Nous avons un bon mélange entre jeunesse et expérience, mais nous n'avons qu'un seul dénominateur commun : le collectif.

Idéalement, vous retournerez en Russie pour la Coupe du Monde 2018. Où en est votre équipe dans les qualifications ? Nous savons très bien que dans cette Coupe des Confédérations de la FIFA, nous serons considérés comme la huitième équipe et celle qui va se faire battre largement par toutes les autres. Ce statut nous convient bien, même si nous ne le clamons pas sur les toits. Nous nous frottons les mains et nous sommes très impatients que le tournoi commence. Depuis deux ans, la vie n'a pas été un long fleuve tranquille pour l'équipe de Nouvelle-Zélande. Nous n'avons joué qu'un seul match à domicile et les 15, 16 ou 17 autres à l'extérieur. Sur les 10 ou 11 derniers matches, nous avons perdu une fois l'extérieur. Nous avons fait match nul face aux États-Unis et perdu de justesse face au Mexique, mais nous aurions pu obtenir encore de meilleurs résultats, car nous avons été très bons à chaque fois, le tout avec une équipe à moitié composée de garçons semi-professionnels. Nous avons une confiance incroyable dans cette équipe et nous savons que si nous continuons à travailler comme nous le faisons actuellement, nous pouvons réussir un truc. Nous savons que nous pouvons le faire. J'aime bien quand les gens nous voient comme la plus petite équipe car quand nous allons arriver en Russie, nous allons surprendre plus d'une personne.