lundi 04 juillet 2016, 14:51

L'Islande écrit l'histoire et prépare un nouveau chapitre


Au coup d'envoi de l'UEFA EURO 2016, personne ne se sentait capable de faire des pronostics sur le parcours de l’Islande. Certes, elle avait laissé sur le carreau les Pays-Bas en qualifications, mais à quoi pouvait-elle prétendre en terres françaises ? Trois semaines plus tard, la trace laissée par la formation scandinave est indélébile, y compris grâce à ses fans et leur épatant "Huhhh !!!"

Se débarrasser de l’Autriche lors de l’entrée en lice, remporter le Groupe F devant le Portugal de Cristiano Ronaldo, éliminer l’Angleterre en huitième de finale, et se payer un quart de finale contre les organisateurs français : tous ces souvenirs sont gravés à jamais dans la mémoire des 23 joueurs qui ont rendu possible cet exploit, conclu par une défaite 5:2 au Stade de France face aux protégés de Didier Deschamps. "On a un sentiment mitigé", explique le gardien Hannes Halldórsson à FIFA.com. "On ne s’attendait pas à subir une telle défaite, donc il y a de la déception. Ça va prendre un peu de temps pour digérer ce résultat. Mais plus globalement, on est ravis de ce qu’on a fait ici. On a vécu des moments inoubliables lors de cette compétition."

Son coéquipier, le capitaine Aron Gunnarsson, ne peut que confirmer ces propos, même s’il apporte une nuance. "Nous sommes très fiers malgré la défaite. Après une première mi-temps très difficile, on a montré de quoi on est capables et on a donné le sourire à notre public", retient-il une fois l'élimination aux portes du dernier carré digérée, préférant évoquer une joie qui a dépassé le cadre national. "On a reçu des messages du monde entier. En fait, notre performance a touché des fans de tous les pays. Je sais que les gens aiment les équipes surprises, mais ce qui s’est passé a dépassé nos attentes. On se sent privilégiés."

Le portier souligne lui que cette place de quart-de-finaliste le surprend tout autant que les amateurs de football. "C’était un rêve, parce que, pour tout dire, on ne s’y attendait pas du tout", admet Halldórsson. "C’était déjà génial de se qualifier pour cet EURO, puis de sortir invaincus de la poule. Ensuite, la victoire sur l’Angleterre, c’était historique…", se remémore le gardien. "Malheureusement, tout s’est terminé contre la France, mais je suis sûr qu’on se souviendra de ce parcours avec beaucoup d’affection".

Inspirer les prochaines générations Au contraire de ses partenaires, Alfred Finnbogason avait envisagé un tel résultat. Pour lui, c’est la mentalité de l’équipe qui a joué un rôle fondamental. "Ça peut sembler bizarre, mais on savait qu’on pouvait réussir quelque chose", commence l’attaquant. "C’est notre façon de voir les choses : on est toujours très positifs. On préfère ne pas voir les obstacles, on regarde ce qui est possible et ce qui est à notre portée", détaille le pensionnaire du club allemand d’Augsburg, qui a également eu une pensée pour les supporters, également entrés dans les annales. "C’est dingue ce qui s’est passé à la fin. On est ravis de leur avoir offert un peu de bonheur", explique-t-il, très ému. "J’espère que ce résultat pourra donner des idées à nos enfants et que les prochaines générations pourront nous effacer des tablettes".

Gylfi Sigurdsson se montre beaucoup plus passionné dans son analyse. "C’était notre rêve de bien figurer ici et nous avons réussi quelque chose d’énorme. On a quand même fini parmi les huit meilleures équipes du tournoi !", souligne le milieu de terrain. "On a encore du mal à y croire. C’est dommage que ça se soit terminé comme ça, mais c’était quand même incroyable".

Des déclarations émouvantes qui résument des moments pleins d’émotion. Personne n’oubliera l’épopée islandaise, mais a-t-on fini d’entendre parler d’eux ? "Certainement pas !", conclut Finnbogasson. "On ne veut pas s’arrêter là. Les qualifications pour Russie 2018 sont sur le point de commencer et on aura très vite l’occasion de revenir sur le terrain. On compte bien continuer à écrire notre histoire !", promet-il en conclusion.