mercredi 31 mai 2017, 17:27

But en or et record pour Lucio

  • Les États-Unis ont défié l'ordre établi face au Brésil lors d'Afrique du Sud 2009

  • Lucio a signé l'apogée d'une finale spectaculaire

  • "Quelque chose en moi a explosé. Joie. Euphorie", confie-t-il à FIFA.com

La situation Le Brésil et son futur adversaire en finale, les États-Unis, débutent tous les deux leur parcours dans le Groupe B de la Coupe des Confédérations de la FIFA, Afrique du Sud 2009. Sans surprise, le premier duel entre les deux équipes se solde par une nette victoire de la Seleçao (3:0). Les Sud-Américains s'adjugent tranquillement la première place, après avoir également dominé l'Italie (3:0) et l'Égypte (4:3). Les Stars and Stripes arrachent quant à eux la deuxième place grâce à une meilleure différence de buts par rapport aux deux autres concurrents. La défaite (3:1) concédée aux Azzurri aura finalement été compensée par un succès crucial (3:0) aux dépens des Pharaons.

En demi-finale, les Américains créent la surprise en s'imposant 2:0 devant l'Espagne, pourtant largement favorite. De leur côté, les Brésiliens doivent attendre les dernières minutes du match contre l'Afrique du Sud avant de prendre un avantage décisif (1:0) sur un coup franc de Dani Alves.

Dès le début de la finale, on se dit que les États-Unis n'ont pas fini de déjouer les pronostics. À la pause, les champions de la CONCACAF mènent 2:0, grâce à Clint Dempsey et Landon Donovan. Toutefois, les favoris se réveillent au retour des vestiaires : Luis Fabiano signe un doublé (46' et 74') qui remet les deux équipes à égalité. Le public assiste alors à l'une des rencontres les plus spectaculaires de l'histoire de la Coupe des Confédérations de la FIFA.

Le but décisif Depuis le début du tournoi, les Brésiliens s'appliquent à prouver qu'ils sont passés maîtres dans l'art d'inscrire des buts décisifs en fin de match. Ils l'ont démontré contre l'Afrique du Sud en demi-finale ou face à l'Égypte au premier tour, lorsque Kaka avait transformé à la 90ème minute un penalty. La finale disputée à l'Ellis Park de Johannesburg ne fait pas exception à la règle. Sur un corner, Elano expédie un ballon aérien au second poteau, où Lucio s'élève plus haut que tout le monde pour catapulter le cuir au fond des filets. Avec trois victoires, le Brésil devient l'équipe la plus titrée de l'histoire de la Coupe des Confédérations de la FIFA. Quatre ans plus tard, il ajoutera une ligne supplémentaire à son palmarès.

Le buteur Lucio, défenseur au physique impressionnant, s'est d'abord fait remarquer à l'Internacional, avant de rejoindre le Bayer Leverkusen. En Bundesliga, ses montées n'ont pas tardé à faire l'unanimité. Passé au Bayern Munich en 2004, il remporte trois doublés nationaux. C'est cependant en Italie qu'il vit le plus grand moment de sa carrière. Avec l'Inter Milan, il réussit en 2010 un triplé Serie A, Ligue des champions de l'UEFA et Coupe du Monde des Clubs de la FIFA. Sans surprise, on le retrouve la même année parmi le FIFA/FIFPro World11.

À cette époque, le défenseur, qui fréquentera les rangs de la Seleçao pendant une décennie, compte déjà un titre de champion du monde (2002) et deux Coupes des Confédérations (2005 et 2009). Son style offensif et ses montées balle au pied lui valent le surnom d'O Cavalo ("le Cavalier").

Entendu... "Ce but a une signification très particulière à mes yeux. C'était un tournoi difficile, mais l'équipe a lutté jusqu'au bout. Quelque chose en moi a explosé. Joie. Euphorie. J'ai couru vers le poteau de corner pour embrasser Elano et mes partenaires. J'ai eu la chance de vivre un instant magique, mais je crois que ces secondes nous ont tous marqués. C'était inoubliable" - Lucio, défenseur du Brésil

"Sur le coup, c'est dur à accepter. Je peux imaginer que les supporters qui ont suivi cette finale ont eu le sentiment d'assister à quelque chose de grandiose. C'était un match magique par bien des aspects" - Tim Howard, gardien de but des États-Unis

"C'était très dur, comme toutes les finales. Mais même lorsque nous étions menés 2:0, nous n'avons jamais cessé d'y croire. Nous étions très résolus. Pour renverser un tel match, il faut des hommes capables de se transcender. Je suis très fier de mes joueurs" - Carlos Dunga, sélectionneur du Brésil

"La réduction du score juste après la pause nous a fait beaucoup de mal. Ils nous ont complètement étouffés. Après un tel match, on ne peut qu'admirer les Brésiliens. Ils sont montés de plus en plus haut et ils n'ont jamais relâché la pression sur nous. Ils se sont rués à l'attaque et ils sont su faire preuve de réalisme" - Landon Donovan, attaquant des États-Unis

"Personne n'a cédé à la panique, même lorsque nous étions menés 2:0, car nous savions ce que nous avions à faire pour reprendre le contrôle du jeu et revenir au score. Nous avons fait le nécessaire et, par chance, nous avons fini par l'emporter" - Kaká, milieu de terrain du Brésil

Précédemment :Rasmussen au bon endroit au bon moment Blanco fait tomber la Seleçao* *Une tête de Vieiria pour la passe de trois Henry, un but en or dans une journée noire