samedi 01 juillet 2017, 19:05

Les experts saluent l'esprit offensif

À deux matches du tomber de rideau de la Coupe des Confédérations de la FIFA, Russie 2017, le Groupe d'études techniques (TSG) de la FIFA s'est réuni pour discuter des tendances les plus marquantes de la compétition.

Sous la conduite de Marco van Basten, Directeur général du développement technique de la FIFA, les membres du TSG, qui analyse les tournois de la FIFA depuis 1966, ont salué l'esprit offensif des sélections en lice, la moyenne de buts enregistrée jusqu'ici (2,8 par match au terme des demi-finales) et la qualité technique d'équipes comme le Chili.

FIFA.com a résumé pour vous les points saillants de la discussion à bâtons rompus entre le Néerlandais van Basten, l'Argentin Gabriel Calderón, le Costaricain Rodrigo Kenton et le Néo-zélandais Wynton Rufer.

Marco van Basten : Quelles innovations tactiques peut-on dégager du tournoi ? Gabriel Calderón : La tendance est claire : la volonté offensive affichée dans les dernières épreuves reste de mise, d'où le grand nombre de buts inscrits jusqu'ici (NDR : 39 en 14 rencontres). C'est une moyenne remarquable. Les joueurs cherchent toujours à aller de l'avant par des transmissions depuis la première ligne.

Rodrigo Kenton : On a vu deux formations bien nettes, telles celles de la Russie et de l'Allemagne, dans lesquelles la dernière ligne varie de trois à cinq joueurs suivant les tâches offensives ou défensives de l'équipe. Il faut aussi souligner l'agressivité tactique des Chiliens. Ils sont hyper-motivés et ne lâchent rien pendant 90 minutes.

Van Basten : Ils sont entrés dans le tournoi avec les yeux rivés sur le titre. Kenton : C'est exact. L'Allemagne et le Mexique déploient également beaucoup d'énergie, mais pas avec autant de régularité. Le Chili possède trois talents précieux : (Arturo) Vidal, (Alexis) Sánchez et (Eduardo) Vargas font la différence.

Wynton Rufer : Les attaquants exercent un pressing musclé. C'est une bonne chose, parce que cela oblige les milieux et les défenseurs à monter en soutien. La Nouvelle-Zélande, par exemple, a pallié l'écart technique avec ses adversaires par une rare intensité. Il y a d'excellents joueurs dans toutes les équipes.

Van Basten : La moyenne de buts sur coup de pied arrêté est basse. Que faut-il en conclure ? Kenton : Que les entraîneurs et les défenseurs se sont très bien préparés pour éviter de mauvaises surprises. Ainsi le Mexique, qui excelle dans cet exercice, n'a marqué qu'un but par ce biais (NDR : Héctor Moreno contre le Portugal). C'est bien la preuve que toutes les équipes privilégient le jeu de passes comme arme offensive.

Van Basten : La VAR a également suscité beaucoup d'intérêt. Comment évaluez-vous son fonctionnement ? Calderón : C'est un premier pas réussi. Nous devons nous y habituer. Il est normal de rencontrer quelques problèmes au début. Mais la VAR n'a pratiquement pas été utilisée en demi-finales, on a assisté à des matches dynamiques.

Van Basten : Nous pouvons donc en conclure que nous allons dans la bonne direction ? Rufer : Il faudra un peu de temps pour s'y faire, bien sûr. C'est une chose de s'y préparer dans le cadre de réunions et d'entraînements. C'en est une tout autre de l'expérimenter sur le terrain, à l'heure de vérité. Nous devrons faire preuve de patience, mais la VAR me paraît être un acquis positif. Son utilisation est capitale en cas d'erreurs graves.