Appelé lors du dernier match de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA™ sans toutefois entrer en jeu, Bernardo Silva n'a pas non plus participé au premier match du Portugal en Coupe des Confédérations de la FIFA 2017. Autant dire que l'ancien Monégasque commençait à trouver le temps long sur le banc de touche. Ceux qui l'ont observé avec attention depuis son arrivée en Russie n'ont pas manqué de remarquer son énergie débordante, un enthousiasme qu'il a parfois eu bien du mal à contenir.

Le 21 juin, par une froide et venteuse nuit d'été à Moscou, le numéro 10 s'est enfin vu donner sa chance, face à une équipe de Russie invaincue dans sa capitale contre le Portugal. "Je me suis senti libéré", confie l'intéressé à FIFA.com à l'issue de la rencontre. "Mon entraîneur et mes coéquipiers m'ont fait confiance. Ils attendaient de moi qui je reproduise les performances livrées la saison dernière à Monaco. Je suis très heureux d'avoir pu les aider. Ce match m'a laissé une bonne impression."

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Bernardo Silva a su saisir sa chance. Placé sur le côté droit du milieu de terrain, il s'est attelé à la récupération pour mieux servir ses coéquipiers dans l'axe, avant de se replacer dans son couloir pour bloquer les offensives adverses ou lancer des combinaisons dévastatrices avec son latéral Cédric Soares. En première mi-temps, presque toutes les attaques portugaises sont passés par le flanc droit.

"Personnellement, je suis surtout content d'être là et de représenter mon pays. C'était un match important pour le Portugal. Nous avions besoin des trois points ce soir. En gagnant, nous avons mis toutes les chances de notre côté. Je suis content pour l'équipe et ravi d'avoir contribué à cette victoire," confie-t-il après avoir honoré sa 13ème sélection sous le maillot lusitanien.

Une bulle de zen Bernardo Silva n'est pas du genre à se compliquer la vie. Demandez-lui d'où lui vient son flegme légendaire, en match comme à l'entraînement, et la réponse viendra naturellement. Son caractère tranquille et sa simplicité ont fait de l'ancien pensionnaire du centre de formation de Benfica un joueur très apprécié des médias.

"Nous, les footballeurs professionnels, nous avons la chance de faire un métier que nous aimons", explique-t-il. "Nous passons le plus clair de notre temps à nous amuser sur un terrain de football. Bien sûr, nous sommes conscients de nos responsabilités. Il faut toujours rester professionnel mais vivre de sa passion, c'est fabuleux."

Face à la Russie, le petit numéro 10 ne s'est pas privé de mettre ses principes en pratique. Il a pris du plaisir en dribblant ses adversaires, en conservant le ballon et en déséquilibrant les défenseurs russes avant de filer balle au pied. Son style de jeu atypique lui a valu le surnom de Bubble Gum.

"Mes coéquipiers à Monaco m'appelaient comme ça à cause de ma façon de jouer" explique-t-il. "Je crois qu'ils se moquaient un peu de moi mais le surnom est resté", ajoute-il avec modestie. Bernardo Silva s'était fait un surnom à Monaco, il se fait définitivement un nom en Russie.

Russia 0 @selecaoportugal 1 3 pontos muito importantes! Vamos pic.twitter.com/Qdk1Xfxz9W

— Bernardo Silva (@BernardoCSilva) 21 juin 2017