jeudi 23 mai 2019, 23:17

Kickfair, l'exemple venu de la rue

Son action repose sur un concept pédagogique solide, qui s’appuie notamment sur des projets de football de rue. Il est essentiel que les enfants et les jeunes assument le plus tôt possible un rôle que l’association a baptisé "Youth Leader" (leader de la jeunesse), afin de donner le bon exemple à leurs cadets. Ainsi, les jeunes de 12 et 13 ans organisent les tournois de football dans les écoles pour les enfants de 10 et 11 ans, avec le soutien des membres de Kickfair. Deux ans plus tard, ceux-ci deviennent organisateurs à leur tour.

Comment les "Youth Leaders" vivent-ils cette expérience ?

"Notre but n’est pas de transmettre des connaissances, mais de faciliter l’apprentissage", explique Steffi Biester, directrice générale de Kickfair aux côtés de Jochen Fäll. "Le football est un phénomène qui va bien au-delà du sport en lui-même. Il est très attractif auprès des jeunes car il suscite de grandes émotions. Les garçons et les filles jouent ensemble. Ils établissent les règles avant chaque match et, une fois la partie terminée, ils procèdent ensemble au débriefing dans la zone de dialogue. Au niveau des points, l’équité compte autant que les buts marqués." C’est en ces termes que Kickfair définit son idée du football de rue.

Les autres principes de Kickfair :

  • Médiation du football de rue : les jeunes font office de médiateurs pendant les matches

  • Organisation et encadrement de compétitions : les jeunes organisent des rencontres et des tournois

  • Mentorat et "Youth Leadership" : les aînés s’occupent des plus jeunes et servent de modèles à leur groupe de référence

  • Compréhension internationale et apprentissage global : échanges avec des organisations partenaires dans le monde entier

  • Compréhension et dialogue au sein de son propre environnement : ateliers et journées de projets autour du thème de la diversité pour les jeunes issus de milieux et d'horizons différents

"L'échec fait partie de l'apprentissage. Ce qui compte, c'est de savoir comment transformer cet échec en expérience positive. De nombreux enfants découvrent pour la première fois chez nous que l'échec peut être considéré comme quelque chose de bénéfique", poursuit Biester. Tous les jeunes devraient avoir les mêmes chances d’exploiter pleinement leur potentiel sur le plan personnel et professionnel. Kickfair en est convaincu et compte bien tout faire pour que ce principe devienne une réalité.