jeudi 17 janvier 2019, 04:55

L'année en or du Salvador

  • Le Salvador entame l’année 2019 tambour battant

  • Troisième plus forte progression au Classement mondial en 2018

  • Un succès qui porte la marque du sélectionneur Carlos de los Cobos

En ce début d’année 2019, le Salvador affiche un moral à toute épreuve. Il faut dire que les raisons de se réjouir ne manquent pas. Pour voir le Salvador flirter avec la 70ème place du Classement mondial FIFA/Coca-Cola qu’il occupe aujourd’hui, il faut en effet remonter cinq ans en arrière. À l’époque, la Selecta pointait au 68ème rang.

Depuis, l’équipe nationale a pris l’habitude de naviguer entre le 84ème et le 140ème échelon de la hiérarchie mondiale. À l'entame de 2018, elle figurait en 100ème position. Au 20 décembre, date de parution du dernier Classement mondial de l’année, le Salvador devançait le Panama, pourtant qualifié pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™. Sur l’année, il signe même la troisième meilleure progression mondiale (+30 places), derrière le Kosovo (+46) et le Koweït (+31).

Le retour sur le banc de Carlos de los Cobos n’est sans doute pas étranger à ce réveil spectaculaire. Le technicien mexicain avait déjà dirigé la sélection salvadorienne entre 2006 et 2010. Sous son impulsion, l’équipe nationale avait participé au tour final des qualifications pour la Coupe du Monde 2010. Nommé en mars, le stratège s’est tout de suite attelé à la tâche pour définir les contours de son groupe et imposer son style.

Les temps forts de l’année 2018

  • Un bilan positif : six matches joués pour quatre victoires et deux défaites.

  • Un objectif double : le Salvador a pris part aux qualifications pour la Ligue des Nations de la CONCACAF 2019/20, une compétition qui se poursuit cette année. L’enjeu est de taille car les dix premiers de ce tournoi se verront offrir une chance de participer à la Gold Cup de la CONCACAF 2019. Pour le moment, la Selecta pointe en 13ème position.

  • Des leçons douloureuses mais précieuses : si les Salvadoriens n’ont concédé que deux revers l’année dernière, ils en ont tiré de précieux enseignements pour l’avenir. En septembre, le Salvador s’est lourdement incliné 5-0 face au Brésil lors d’une rencontre organisée aux États-Unis. À cette occasion, les internationaux salvadoriens ont pu se mesurer à quelques-uns des plus grands joueurs de la planète. En novembre, la courte défaite concédée aux Bermudes est venue remettre en cause leur qualification pour la Gold Cup.

  • Ceren et Rivas, les piliers : Joaquin Rivas s’est montré très à son avantage en USL nord-américaine, une compétition au cours de laquelle il a signé 12 buts avec les Tulsa Roughnecks. Lorsque de los Cobos lui a donné sa chance, en amical contre Haïti, il s’est à nouveau distingué en trouvant le chemin des filets. Oscar Ceren, pour sa part, est devenu un élément essentiel au milieu de terrain. Il sait également conclure, comme le prouve son doublé contre Montserrat dans les qualifications pour la Ligue des Nations. De plus, le pensionnaire d’Alianza FC est le premier footballeur salvadorien à figurer dans l’équipe-type de l’année de la CONCACAF. D’autres habitués de la sélection, comme Denis Pineda et Andres Flores, ont aussi brillé en 2018.

Et maintenant ?

Le Salvador s’attend à vivre un mois de mars riche en émotions, avec la réception de la Jamaïque pour clôturer son parcours en Ligue des Nations. Pour espérer finir dans le Top 10, la Selecta devra non seulement s'imposer, mais aussi compter sur un petit coup de pouce de ses concurrents.

"Il va falloir travailler pour bien préparer ce match. Je vais insister auprès des joueurs sur l’importance de cette rencontre, sur la nécessité de gagner, de pratiquer un football agressif mais rigoureux. Je m’attends à vivre un match tendu, en raison de la pression", prévient de los Cobos sur le site elsalvador.com.

Où s’arrêtera le Salvador ? Peut-il grimper encore plus haut au Classement mondial ? Disputera-t-il la Gold Cup 2019 ? Rêve-t-il secrètement d’une qualification pour Qatar 2022 ? Le temps apportera des réponses à ces nombreuses questions. En attendant, le Salvador va sans doute tout faire pour poursuivre sur sa lancée.