lundi 05 février 2018, 07:45

La Roja voit la vie en rose

  • L'Espagne est 13ème du Classement mondial féminin, son meilleur classement historique

  • Entretien avec le sélectionneur Jorge Vila, qui a fait de la Roja un poids lourd du football mondial

  • Objectif à court terme : le Tournoi de Chypre. Objectif à long terme : France 2019 

Avec une progression de quatre places dans l'édition du mois de décembre, l'Espagne est remontée au 13ème rang du Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola. Elle retrouve ainsi sa meilleure place, qu'elle avait atteinte pour la première fois en mars 2017.

FIFA.com s'est entretenu avec Jorge Vilda, qui a pris les rênes de l'équipe en juillet 2015, afin d'analyser les points forts d'une sélection qui brille depuis des années dans les catégories de jeunes et qui commence à gagner du terrain au plus haut niveau.

"Depuis ma prise de fonctions, j'ai essayé de transmettre aux joueuses beaucoup de confiance, afin qu'elles croient en leurs capacités, avant d'installer définitivement le style de jeu espagnol", explique l'entraîneur, qui a passé 8 ans avec les sélections de jeunes. "L'équipe intègre les concepts et les joueuses pratiquent un football de haut niveau. Peu à peu, nous concrétisons sur le terrain l'idée de jeu à laquelle nous aspirons."

L'Espagne dans le Classement FIFA

  • Classement actuel : 13

  • Meilleur classement : 13

  • Classement le plus bas : 20

  • Classement moyen : 18

En une décennie, l'Espagne est devenue un poids lourd chez les jeunes. Le rigoureux travail à la base commence à porter ses fruits. Les trois sélectionneurs collaborent étroitement, avec une vision globale et un objectif commun : consolider l'équipe nationale.

Ils connaissent les équipes de jeunes dans les moindres détails et forment les joueuses depuis leur plus jeune âge, en s'appuyant toujours sur le même style de jeu. Ce travail de longue haleine se combine désormais à deux autres facteurs : "Le haut niveau de notre championnat et le départ de nos joueuses vers des compétitions étrangères prestigieuses se répercutent en sélection. Les joueuses sont plus compétitives et notre niveau augmente".

À cela s'ajoute une expérience internationale grandissante pour la sélection, qui joue beaucoup plus de matches amicaux. "Depuis mon arrivée, j'ai toujours voulu profiter de toutes les dates internationales pour affronter les adversaires qui nous convenaient le mieux au moment venu, qui proposaient un défi similaire à ceux de nos rendez-vous internationaux à venir”, confie Vilda. "Nous recevons de plus en plus de propositions de matches amicaux car nous gagnons progressivement du respect et de la reconnaissance. Nous sommes devenu un adversaire intéressant."

Vilda travaille actuellement sur trois aspects :

  • "Nous aimons attaquer et défendre balle au pied. Nous travaillons donc pour améliorer notre jeu lorsque nous n'avons pas le ballon."

  • "Progresser sur les coups de pied arrêtés, aussi bien offensivement que défensivement."

  • "Un autre objectif est de convertir la possession de balle, qui est à environ 75 % en notre faveur à chaque match, en de nombreuses occasions de but. Nous augmenterons ainsi nos chances de marquer et de gagner."

L'Espagne a remporté son dernier match amical le 20 janvier contre les Pays-Bas (2:0), champions d'Europe en titre. "C'était une bonne source de motivation. Les Pays-Bas ont un style de jeu semblable au nôtre et que peu d'équipes proposent. Nous avons bien joué et même s'il y a toujours des choses à améliorer, battre les championnes d'Europe nous a fait du bien au moral avant de relever les prochains défis."

À l'horizon, le Tournoi de Chypre, que l'Espagne disputera pour la première fois. Cet événement servira de base pour préparer les prochains rendez-vous en qualifications pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, où les Espagnoles restent invaincues.

"En avril, nous aurons deux rendez-vous déterminants, contre la Finlande et l'Autriche. Nous travaillons sans relâche pour aborder ces matches dans de bonnes conditions et avec la meilleure préparation", conclut l'entraîneur, les yeux tournés vers France 2019.