jeudi 02 novembre 2017, 06:58

Les îles Salomon misent sur le long terme

  • Les îles Salomon réalisent leur meilleure performance depuis quatre ans au Classement mondial FIFA/Coca-Cola

  • La sélection s'est récemment invitée sur le devant de la scène en participant aux barrages océaniens pour la Coupe du Monde de la FIFA™, après douze ans d'absence

  • Le directeur technique national estime que le pays possède une importante marge de progression

Les îles Salomon font aujourd'hui partie des places fortes du football dans le Pacifique. Preuve en est : la nation insulaire s'est récemment invitée sur le devant de la scène en participant aux barrages océaniens pour la Coupe du Monde de la FIFA™, après douze ans d'absence. Cet excellent parcours permet en outre aux îles Salomon d'atteindre le 152ème rang du Classement mondial FIFA/Coca-Cola, soit leur meilleure performance depuis quatre ans.

Toutefois, il leur reste du chemin à parcourir pour égaler le meilleur classement de leur histoire, une 123ème place qui remonte déjà à 2007. Et la lourde défaite (8:3) concédée à une équipe de Nouvelle-Zélande au sein de laquelle manquaient plusieurs titulaires laisse entendre que le fossé qui sépare les îles Salomon de la domination continentale reste considérable.

Du talent sur l'herbe, sur le sable et en salle Reste que les footballeurs salomonais sont généralement considérés comme des joueurs spectaculaires et cette réputation n'a rien d'usurpé. L'équipe nationale ne manque pas de talent. Les nombreuses qualités des Bonitos s'expriment aussi bien en beach soccer qu'en futsal, deux disciplines dans lesquelles le pays compte plusieurs apparitions en phase finale de l'épreuve suprême.

"Nous sommes naturellement doués, mais nous devons travailler pour développer le jeu", explique Felipe Vega-Arango, le directeur technique de la Fédération salomonaise de football, au micro de FIFA.com. "Nos joueurs sont plus petits, plus techniques, plus talentueux et généralement plus optimistes. En revanche, il leur manque beaucoup de choses... de la maturité tactique, de la condition physique et, surtout, des entraîneurs."

Le défi consiste donc à canaliser ce talent brut pour transformer l'immense potentiel des îles Salomon en une véritable force sur le terrain. C'est dans cette optique que Vega-Arango a pris ses fonctions en début d'année, suite à un accord avec la Fédération espagnole de football. Le technicien ibérique possède une solide expérience internationale dans le domaine de la formation, ce qui ne l'a pas empêché de diriger l'équipe A lors des derniers matches des qualifications pour Russie 2018, en raison du manque de candidats à ce poste.

De la place pour grandir "Il faut s'attaquer à la formation des entraîneurs", analyse Vega-Arango."On trouve peu de techniciens qualifiés dans le pays. Si vous n'avez pas de bons entraîneurs, il est très difficile de produire de bons joueurs. J'irais même jusqu'à dire que c'est impossible. Nous devons également créer un championnat national pour les jeunes. Le talent et la technique de nos internationaux U-17 sont impressionnants, mais ils n'ont jamais joué un match officiel de leurs vies. Ça doit changer. C'est un projet à long terme."

À l'heure actuelle, on ne compte aucun footballeur professionnel aux îles Salomon. Micah Lea'alafa est considéré comme la star de l'équipe nationale. Il évolue à Auckland City et devrait donc participer à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA en décembre. Il y a dix ans, Henry Fa'Arodo signait un contrat professionnel avec Perth Glory, en A-League australienne. Avant lui, Batram Suri avait également connu les honneurs du championnat professionnel australien. Ces deux champions se cherchent encore des successeurs.

Pour Vega-Arango, le pays aurait besoin d'organiser régulièrement des rencontres de haut niveau, surtout dans les catégories de jeunes. "Les sélections U-17 de la Nouvelle-Zélande et des îles Salomon sont assez proches. Malheureusement, il n'existe pas de championnat et nous devons combler ce vide", explique-t-il avant de conclure : "Les joueurs ont énormément de talent. Si nous prenons les bonnes décisions, nous avons les moyens d'évoluer à tout autre niveau dans quatre ans. Cependant, je crois qu'il faudra encore attendre un peu plus longtemps pour rattraper la Nouvelle-Zélande."

HIGHLIGHTS | Relive the 2-2 draw between & as the #AllWhites booked their place in the play-off #WCQ #SOLNZLt.co/6iOA2DlANP

— OFC Oceania Football (@OFCfootball) 5 septembre 2017