La sixième journée de la compétition préliminaire de la zone Amérique du Sud pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018 propose aux dix nations deux défis opposés : décoller au classement ou recoller au peloton, pour rester dans la lutte pour les quatre places qualificatives ou pour la cinquième place, donnant lieu à un barrage contre une formation océanienne. FIFA.com analyse les enjeux.

L’affiche *Équateur - Colombie*

Le duel entre Équatoriens et Colombiens a récemment accédé au statut de derby, bien aidé par la proximité des deux pays, leur influence grandissante sur le jeu et leur histoire. Le match qu’ils disputeront ce 29 mars à Barranquilla risque de faire monter très haut le mercure. Non seulement parce qu’il aura lieu en début d’après-midi, mais aussi parce que les locaux ont grand besoin de rattraper le retard enregistré face au leader du classement.

Le sourire est de retour chez les troupes de José Pekerman après le succès arraché à La Paz, mais la septième place n’invite pas vraiment au relâchement. Le retour de suspension du défenseur Cristian Zapata constitue une vraie bonne nouvelle. En Équateur, la priorité consiste à prendre au moins le point du match nul, synonyme de maintien en tête. Pour ce faire, il devra retrouver la solidité défensive qui lui a permis d’être la seule équipe invaincue de la région, un statut qu’il a bien failli perdre lors du match nul 2:2 enregistré face au Paraguay lors de la cinquième journée.

Les autres rencontres Le Paraguay accueillera le Brésil au stade Defensores del Chaco d’Asunción, où l’éventuel perdant pourrait perdre sa place parmi les cinq premiers. Les Guarani sont remontés à bloc après le point ramené de la forteresse de Quito. Côté verdeamarelho, on évoluera sans Neymar et David Luiz, suspendus, et l’on essaiera d’oublier les points abandonnés à domicile face à l’Uruguay, qui a réussi à annuler un déficit de 0:2. Juan Iturbe, joueur d’origine argentine, pourrait connaître ses débuts officiels avec les Albirrojos.

Après des débuts manqués, l’Argentine a enchaîné deux succès à l’extérieur et aborde cette rencontre à domicile contre la Bolivie, avant-dernière, avec l’ambition de rejoindre le peloton de tête. Privés de leurs deux défenseurs centraux titulaires, Nicolás Otamendi et Ramiro Funes Mori, les Albicelestes retrouveront Javier Mascherano. La Verde hésite entre à aligner une défense à cinq lors de ce déplacement d’où elle a ramené un point lors de ses deux derniers matches officiels.

Habitué à souffrir lors des deux dernières éditions des qualifications, l’Uruguay profite de sa place de dauphin et s’apprête à accueillir un Pérou avide de points qui aspire à combler les quatre longueurs de retard qui le séparent des barrages. Le retour du latéral Maxi Pereira compense, chez les locaux, l’absence de Diego Godín, qui rejoint à l’infirmerie un autre taulier, José María Giménez. Pour Ricardo Gareca, le sélectionneur de la formation andine, l’équation s’annonce difficile à résoudre, entre suspensions et méformes.

Enfin, le Chili traversera le continent pour affronter le Venezuela avec Arturo Vidal mais privé de plusieurs titulaires de l’entrejeu, ce qui n’est pas de nature à évacuer les incertitudes liées à son rang actuel au classement. La situation n’est pas facile pour Juan Antonio Pizzi face à une V**inotinto certes dernière et systématiquement battue à domicile mais qui a ramené de Lima un nul au parfum de victoire. La mauvaise nouvelle pour Noel Sanvicente, qui tente de renouveler son effectif, concerne la suspension de son attaquant Salomón Rondón.

Joueur à suivre *Luis Suárez (Uruguay) L’attaquant charrúa foulera la pelouse du Centenario de Montevideo pour la première fois depuis juin 2014, lorsque l’Uruguay avait dominé la Slovénie lors du dernier amical avant Brésil 2014. Devenu entretemps l’un des meilleurs attaquants du monde, le grand artisan du nul 2:2 arraché au Brésil a réaffirmé son leadership sur l’équipe et étayé la force mentale de la Celeste*.

Le saviez-vous ? Cela fait près de 31 ans que le Brésil n’a plus battu le Paraguay à l’extérieur dans le cadre des éliminatoires mondialistes. Ce 16 juin 1985, Walter Casagrande et Zico avaient contribué à la victoire 2:0 de la Seleçao. Depuis cette rencontre, il y a eu deux succès albirrojos et un nul sans but.

Entendu... "Mascherano nous aide énormément au centre du terrain. Devant, on fait mal grâce à Leo Messi mais le moteur de l’équipe, c’est Javi et ses sept poumons. Quand il est là, on peut dormir tranquilles" - *Sergio Romero, gardien de but de l'Argentine, au sujet de la titularisation possible de Javier Mascherano au poste de défenseur central face à la Bolivie, en raison de la suspension des deux joueurs habituels.*

La sixième journée : 29 mars

Colombie - Équateur Uruguay - Pérou Venezuela - Chili Argentine - Bolivie Paraguay - Brésil