jeudi 25 février 2021, 06:30

25 février 1912 : Alcantara, un siècle avant Messi

Tandis que Lionel Messi a battu quasiment tous les records avec le FC Barcelone, dont celui de Cesar Rodriguez, auteur de 235 buts avec le FC Barcelone, un coup d'oeil aux annales du Barça suffit pour découvrir qu’un autre nom, celui de Paulino Alcantara, figure également très haut au panthéon des buteurs catalans.

Fort de 357 réalisations en autant d’apparitions sous le maillot blaugrana, le phénomène philippin est devenu une véritable icône. On a fêté le 25 février 2012 le centenaire de son premier but, réussi lors d’une première apparition mémorable. Alcantara ne figure pas uniquement dans les registres du Barça au titre de l'un des meilleurs canonniers de tous les temps, il est aussi le plus jeune joueur à avoir jamais porté les couleurs du mythique club catalan, puisqu’il affichait 15 ans, quatre mois et 18 jours lors de son premier match face au Catala SC. Une première plutôt réussie, puisqu’il avait trouvé les filets adverses à trois reprises !

Né aux Philippines d’un père espagnol, officier de carrière, et d’une mère philippine, l’adolescent prodige s'affirme comme un pionnier à plusieurs titres. Avant son arrivée en Espagne, aucun joueur asiatique n’avait jamais représenté un club européen et rares sont ceux qui, par la suite, ont pu se vanter d'une carrière aussi prolifique.

Buteur et docteur

Après avoir aidé le Barça à remporter une Coupe du Roi et deux championnats de Catalogne, le joueur d'à peine 19 ans retourne jouer deux ans dans son pays, enrichissant au passage son palmarès de quelques titres de champion. En revanche, en l'absence du jeune Philippin, le Barça connaît deux saisons blanches et doit attendre le retour de son enfant prodigue pour voir débuter son véritable âge d’or.

Lorsqu'il raccroche les crampons en 1927 pour entamer une carrière de médecin, le maître artificier de 31 ans a remporté un total de 17 titres majeurs et représenté l’Espagne, la Catalogne et les Philippines sur la scène internationale. Son passage dans les rangs de la Roja lui vaut d’ailleurs le surnom d'El Romperedes (littéralement, "celui qui casse les filets"), à la suite d’une frappe terrible des 25 mètres qui déchira les filets du portier de l'équipe de France.

Ce grand buteur fut aussi l’un des premiers à écrire ses mémoires de footballeur. À ce jour, une statue du phénomène trône encore devant les bureaux de la fédération philippine de football.