lundi 04 mars 2019, 07:16

Groundhoppers, les globe-trotters du football

Quelque 26 000 kilomètres parcourus en 14 jours, 18 stades visités... Cette passion pour le ballon, pour la découverte de nouvelles cultures, pour la rencontre de nouveaux amis et pour la réalisation de rêves merveilleux est l'essence même des groundhoppers, des globe-trotters du football.

Ron Coppens, Pim Meussen et Theo van Gestel étaient les protagonistes de cette tournée fiévreuse des terrains en Argentine, des plus célèbres à ceux qui font la fierté d'un quartier. Les trois hommes sont Néerlandais, mais il existe des centaines de passionnés comme eux, principalement en Europe, qui voyagent dans d'autres villes ou pays pour le simple plaisir d'assister à un match de football.

La scène du groundhopping se développe de jour en jour. Les réseaux sociaux, des blogs, des forums spécialisés et même des applications unissent des fans du monde entier qui sont à la recherche d'informations et d'expériences pour prendre leur décision quant au prochain stade à visiter. Ces plateformes sont aussi l'endroit où on socialise et où on s'aide pour obtenir des billets d'entrée au stade.

"Cela me donne l'occasion de combiner certaines choses", confie Ron, 30 ans, à FIFA.com. "Voir d'autres villes, voyager avec des amis ou ma femme pour s'amuser, assister à un match et nouer des amitiés avec d'autres fans. Le football connecte !"

En général, cet intérêt qui mêle le football, la culture et le social est présent chez tous les groundhoppers. Ensuite, chacun a ses spécialités. "Il y en a plusieurs", dit Pim, 49 ans, officiellement groundhopper depuis qu'il est allé voir un Schalke 04-Borussia Dortmund en 1997. "Certains veulent visiter tous les stades professionnels, d'autres tous les terrains professionnels et amateurs. Il y a ceux qui ne s'intéressent qu'aux derbies, et d'autres encore qui se spécialisent dans les stades abandonnés, c'est-à-dire ceux que les clubs ont quittés. Moi, ce sont avant tout les matches qui m'intéressent."

Le pouvoir d'unification du football

Le voyage des trois Néerlandais en Argentine est un bon exemple des liens qui se créent dans cet environnement. Ron et Theo se connaissent depuis 20 ans. "J'étais l'entraîneur de Ron dans les équipes de jeunes du VV Steensel et aujourd'hui, c'est l'un de mes meilleurs amis", révèle Theo, 47 ans.

Tous les deux vivent tout près d'Eindhoven et sont fans du PSV. Ron a visité 426 stades en tant que groundhopper. C'est lui qui a fait connaître le mouvement à Theo et désormais, ils voyagent généralement ensemble. Ils rêvaient de faire l'expérience du football argentin, comme l'explique Theo. "Je voulais voir les supporters et visiter ces stades à la fois immenses et anciens qui se font rares en Europe."

Pim, un fan du N.E.C. Nijmegen et résident de Harderwijk, a planifié son itinéraire des mois à l'avance. Peu avant de partir, la personne qui devait l'accompagner a eu un empêchement. Il a alors contacté Ron et Theo, qu'il ne connaissait pas, via Twitter, pour les rejoindre. Deux semaines plus tard, ils partaient tous les trois pour Buenos Aires. Pour Pim, la capitale de l'Argentine est aussi "celle du football".

Dikke piep aan de trommelvliezen overgehouden... wat een atmosfeer bij Banfield vanavond, bizar...! 💥💥💥#BanfieldRiver pic.twitter.com/nagyGqQXRr

— FC Biergarten (@NEC_Oldies) 18 février 2019

"Ce n'était pas un mensonge..."

En Argentine, leurs plus grandes attentes ont été satisfaites. De match en match, l'adrénaline et les anecdotes ont augmenté, des stades de première division à ceux de quatrième. "La meilleure expérience a été l'aide que les fans locaux nous ont apportée", assure Ron. Des supporters et des journalistes les ont orientés pour acheter des billets ou pour se déplacer au mieux d'un stade à l'autre. "Le pouvoir de Twitter et de Facebook est formidable", ajoute-t-il.

C'est ainsi qu'ils ont été contactés par le service de presse de Huracán. Le club de première division argentine leur a offert des billets gratuits et l'accès à la pelouse. "Quel stade ! Nostalgique", s'enthousiasme Ron. "Quand nous sommes entrés dans le stade, nous nous sommes regardés avec Théo et Ron et nous nous sommes dit : waouh !"

Gelukkig bleef de regen grotendeels weg en konden we zonder nat pak naar @CAHuracan. Wat een facade (heeft iets van Highbury vind ik). En dan kom je binnen. Wat een bak! #groundhopping🇦🇷 #buenosaires pic.twitter.com/IO8xCfc4dr

— Ron Coppens (@Ron_Coppens) 24 février 2019

Les trois hommes veulent y retourner. Theo est tombé amoureux de Rosario Central "à cause de l'ambiance, du stade et du grand match que j'ai vu". Pim est retourné à Quilmes quelques jours après le match pour acheter des maillots. L'heure de taxi qui le séparait de la boutique ne l'a pas dissuadé. "L'accueil chaleureux que nous avons reçu en Argentine nous a fait adorer chaque minute du voyage."

Ron a plusieurs moments préférés. Il aura la chance de le raconter fin mars lors d'un événement organisé par le magazine de football Staantribune au stade des Go Ahead Eagles. Des dizaines de groundhoppers seront là pour l'écouter, impatients de planifier un nouveau voyage là où le football les mènera.

18 matches en 12 jours
Rosario Central v River PlateRacing Club v Godoy CruzLanús v Rosario Central
Vélez Sarsfield v ColónTalleres (RE) v UAI UrquizaHuracán v Unión (SF)
San Lorenzo v Newell'sQuilmes v ChacaritaIndependiente v Racing Club
Almagro v Gimnasia de MendozaBoca Juniors v Atl. TucumánRiver Plate v San Martín (T)
Banfield v River PlateSportivo Italiano v V. ArenasDefensa y Justicia v Boca Juniors
Dep. Español v Dep. RiestraBarracas Central v ComunicacionesNewell's - San Martín (SJ)