dimanche 19 février 2017, 05:14

L'hôte se prépare pour la table des grands

Dans un peu plus de deux mois, les Bahamas accueilleront la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'enthousiasme et l'impatience sont à leur comble dans cette nation insulaire des Caraïbes.

Quinze équipes rejoindront le pays hôte pour disputer la neuvième édition du rendez-vous mondial de la discipline, du 27 avril au 7 mai. La Coupe du Monde de Beach Soccer n'avait encore jamais eu l'occasion de poser ses valises dans cette région du monde. Les internationaux bahamiens et leurs compatriotes s'attendent donc à vivre une expérience inoubliable. "Une Coupe du Monde, c'est un événement unique en son genre", insiste le capitaine Gavin Christie au micro de FIFA.com. "Il s'agit sans doute de la plus grande compétition sportive jamais organisée aux Bahamas. Pour les joueurs de beach soccer que nous sommes, c'est exceptionnel. Nous en rêvons depuis notre plus jeune âge. Ce n'est pas rien de disputer un tel tournoi chez nous, dans ces conditions. Je pense que tout le pays partage ce sentiment."

Soucieux de faire bonne impression, les dirigeants bahamiens se sont tournés vers l'un des entraîneurs les plus cotés de la discipline en la personne d'Alexandre Soares. Le technicien brésilien aura pour mission de mener son équipe de débutants le plus loin possible. Soares, qui a offert au Brésil ses quatre couronnes mondiales entre 2006 et 2009, semble connaître la recette du succès sur le bout des doigts. Les récentes rencontres amicales contre le Mexique et l'Argentine en Amérique du Sud lui ont permis de se faire une idée de l'état de forme de son groupe.

"C'était une belle opportunité pour nous et une bonne expérience pour tout le monde", constate le sélectionneur de 50 ans, qui s'apprête à vivre sa sixième Coupe du Monde de Beach Soccer sur un banc de touche. "Notre principal objectif était d'emmagasiner de l'expérience. Nos internationaux ont absolument besoin de jouer. Les nations insulaires des Caraïbes ne disputent pas suffisamment de matches ou de tournois. C'est leur principal problème."

Un test continental Ce déplacement en Amérique du Sud fait suite à un long stage de six semaines organisé en Suisse l'été dernier. Depuis quelques mois, la sélection doit apprendre à gérer un calendrier plus chargé qu'à l'accoutumée. Toutefois, le Championnat de Beach Soccer de la CONCACAF, qui débute cette semaine aux Bahamas, revêt une importance particulière aux yeux de Christie et de ses partenaires. "Les qualifications de la CONCACAF vont jouer un rôle très important pour nous car nous n'avons pas l'habitude de disputer des tournois de haut niveau. Quoi qu'il arrive, nous allons jouer au moins six matches très compétitifs. Nous prenons cette échéance très au sérieux. Nous essaierons de faire de notre mieux", annonce-t-il.

Cette répétition de l'épreuve mondiale se déroulera du 20 au 26 février dans le nouveau stade de beach soccer construit à Nassau. Le pays hôte figurera dans le Groupe A, aux côtés du Belize, du Guyana et de la Jamaïque. Le Championnat de Beach Soccer de la CONCACAF réunira 16 équipes au total, réparties en quatre groupes de quatre. Les deux premiers de chaque section accèderont directement aux quarts de finale. Les deux finalistes valideront leur billet pour la Coupe du Monde de Beach Soccer. En cas de présence des Bahamas en finale, l'équipe la mieux placée dans ces qualifications récupèrera le second sésame.

À en croire Soares, il faut se tourner vers l'Amérique centrale pour trouver les deux favoris de cette compétition préliminaire. "Dans la région, le Salvador et le Costa Rica sont des valeurs sûres. Le Mexique possède une vaste expérience, tandis que les États-Unis et Trinité-et-Tobago peuvent compter sur d'excellentes individualités. Malgré tout, je pense que le Salvador et le Costa Rica seront les équipes à battre dans ce tournoi", juge-t-il.

Franchir un palier Cinquièmes de la Zone CONCACAF et 56èmes au niveau mondial, les Bahamas espèrent profiter de cette année exceptionnelle pour se faire un nom. À l'exception de Lesley St. Fleur, qui évolue chez les professionnels de Montego Bay United dans le championnat de Jamaïque de football "traditionnel", tous les joueurs retenus par Soares sont amateurs. Ils s'entraînent donc le soir, après une longue journée de travail.

Dans un premier temps, le stratège brésilien s'est appliqué à développer le sens tactique de ses troupes. "Notre équipe est naturellement portée vers l'offensive, mais nous essayons de donner une dimension plus tactique à notre jeu", glisse l'intéressé. "Les Bahamiens ont une bonne technique et un gros potentiel. Maintenant, il faut améliorer l'aspect tactique et physique."

Alors que son équipe se prépare à affronter les meilleurs spécialistes de la discipline, Christie espère que cette Coupe du Monde de Beach Soccer organisée sur ses terres permettra aux Bahamas d'atteindre de nouveaux sommets. "Maintenant que nous nous sommes dotés d'un stade digne de compétitions professionnelles, de nombreuses équipes seront séduites à l'idée de venir jouer chez nous. Il y aura plus de matches de beach soccer, ce qui va nous permettre de gagner de l'expérience et de continuer à progresser", conclut-il en se projetant déjà dans le futur.