FIFA.com revient sur l'histoire de la Fédération chilienne de football à l'occasion de son 125ème anniversaire.

Première organisation à régir le football chilien, la Football Association of Chile est née le 19 juin 1895 au Café Pacífico de Valparaiso, une ville située sur le Pacifique à environ 100 kilomètres de la capitale Santiago du Chili. La FAC a ensuite créé l'Asociación de Football de Chile, qui a déposé une demande d'affiliation provisoire auprès de la FIFA en 1913 avant d'obtenir le statut de membre permanent un an plus tard.

En 1916, elle a fondé la Confederación Sudamericana de Fútbol (CONMEBOL), conjointement avec ses homologues du Brésil, d'Argentine et d'Uruguay. En 1923, la Federación de Fútbol de Chile a été constituée à Santiago pour prendre l'organisation du football en main. Elle est entrée en conflit avec la FAC, ce qui a entraîné la désaffiliation du pays par la FIFA en 1925.

En janvier 1926, l'Asociación de Football de Chile a fusionné avec la Federación de Football de Chile, qui a donné son nom à la nouvelle institution. Dans un premier temps installée à Valparaiso, cette dernière a transféré son siège à Santiago en avril 1929. Elle est actuellement présidée par Sebastian Moreno.

Le Chili est tout entier acquis au football, toutes catégories confondues. Hôte de la Copa América à cinq reprises entre 1916 et 1954, il est devenu le troisième pays sud-américain à accueillir la Coupe du Monde de la FIFA™ en 1962, lors de sa troisième participation à l'épreuve.

La Roja a terminé troisième sur ses terres, son meilleur résultat à ce jour. Depuis, elle a disputé six éditions et a atteint les huitièmes de finale lors de ses trois dernières apparitions (1998, 2010 et 2014). Le Chili a en outre organisé deux autres tournois masculins de la FIFA : le Championnat Mondial Juniors en 1987 et la Coupe du Monde U-17 en 2015.

Il doit les plus beaux exploits de la sélection masculine à sa génération dorée, vainqueur de la Copa América 2015 à domicile, ainsi que de la Copa América Centenario 2016. La Roja a aussi décroché la médaille de bronze du Tournoi Olympique de Football, Sydney 2000 et la deuxième place de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2017.

Les clubs les plus en vue sont Colo Colo, seule équipe chilienne à avoir gagné la Copa Libertadores de América, Universidad Católica et Universidad de Chile.

Première compétition féminine de la FIFA tenue en Amérique du Sud, la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Chili 2008™ a joué un rôle crucial dans l'essor de cette discipline.

L'édition inaugurale du championnat de première division a eu lieu la même année. Aujourd'hui, il réunit 14 clubs, dont les plus populaires, dans le cadre d'un tournoi qui combine les sections adultes et U-17, une première dans la région. Depuis 2019, il existe également une deuxième division, dotée d'un système de compétition similaire qui favorise le développement des juniors. Colo Colo est, là encore, le seul représentant chilien à s'être adjugé la Copa Libertadores Féminine à ce jour.

La sélection féminine possède sa propre génération dorée : vice-championne de la Copa América 2018, elle a disputé la première Coupe du Monde Féminine de son histoire en 2019. Si elle n'a pas franchi la phase de groupes, elle a remporté sa première victoire mondialiste en vainquant la Thaïlande 2-0 en France.

Sergio Livingstone, Francisco Valdes, Leonel Sánchez (Soulier d'Or de Chili 1962) et autres Carlos Caszely ont porté haut le football chilien, sans toutefois atteindre la renommée mondiale d'Elías Figueroa. Don Elías a disputé trois Coupes du Monde, mais ce sont ses prestations en 1966 et 1974 qui lui ont valu d'être considéré comme le plus grand défenseur sud-américain de l'histoire, et comme l'un des meilleurs du monde d'après Pelé.

Des années plus tard, les attaquants Iván Zamorano et Marcelo Salas se sont également taillé une brillante réputation internationale et ont ouvert la route de l'Europe à leurs compatriotes. Ils ont été les précurseurs de la génération dorée chilienne, dont certains membres s'illustrent encore à l'instar de Claudio Bravo, Gary Medel, Arturo Vidal et Alexis Sánchez, grands artisans des deux Copas Américas remportées jusqu'ici.

Au-delà de la contribution des Argentins Marcelo Bielsa, Jorge Sampaoli et Juan Pizzi à ces victoires, on ne peut ignorer l'apport d'ex-sélectionneurs chiliens tels que Fernando Riera, Luis Álamos et Nelson Acosta, pour n'en citer que quelques-uns.

Chez les féminines, certaines joueuses se sont distinguées par le passé, à l'image d'Ada Cruz ou de Cecilia Bravo, mais seule Christiane Endler a réussi à se forger une réelle stature internationale. La gardienne est la figure de proue de la meilleure génération de joueuses chiliennes, parmi lesquelles Karen Araya et Yanara Aedo sortent également du lot.

Inauguré en 1938, l'Estadio Nacional Julio Martínez Prádanos est le bastion des sélections chiliennes depuis 1939. Il a hébergé dix rencontres de Coupe du Monde en 1962, dont la demi-finale et le match pour la troisième place qui ont opposé la Roja au Brésil et à la Yougoslavie respectivement.

Théâtre de la finale de Coupe du Monde U-20 en 1987 et de la journée inaugurale de la Coupe du Monde U-17 en 2015, il a aussi servi de cadre à de nombreux duels de qualification mondialistes.

C'est l'enceinte qui a accueilli le plus grand nombre de matches de Copa América. Et c'est précisément là que le Chili a vaincu l'Argentine aux tirs au but en finale de l'édition 2015, pour remporter son premier grand tournoi international.