lundi 01 octobre 2018, 19:39

LeBlanc, de top joueuse à top "modèle"

  • Karina LeBlanc sera "athlète modèle" de Buenos Aires 2018

  • La légende canadienne partagera son expérience avec les jeunes

  • Elle se confie à FIFA.com sur son rôle et sur l’importance du futsal

Karina LeBlanc est une grande passionnée de sport, notamment des compétitions olympiques. "Grandeur" est d’ailleurs le premier mot qui vient à l’esprit de la Canadienne lorsque l’on évoque les Jeux Olympiques. Son rôle d’ "athlète modèle" (ARM) lors des Tournois de Futsal des Jeux Olympiques de la Jeunesse, Buenos Aires 2018 représente donc "un honneur et quelque chose d’unique" à ses yeux.

En effet, l’ancienne gardienne a été choisie pour faire partie du programme visant à "inspirer les jeunes sportifs" par le biais de témoignages de champions. La FIFA Legend participera à plusieurs activités dans le cadre de cet événement olympique, dont les tournois de futsal débuteront le 7 octobre, afin de faire part de son expérience.

"La meilleure façon d’échanger avec un jeune athlète est de se mettre à sa place", confie-t-elle à FIFA.com, avant son départ pour Buenos Aires. "Et ce n'est pas compliqué. Lorsque j’étais plus jeune, des mini-Jeux Olympiques, les BC Summer Games, étaient organisés là où j’ai grandi. Je n’ai pas oublié cette vive émotion, alors que je représentais seulement ma ville ! C’est une chance immense pour ces sportifs car ils vont vivre un grand moment dès leur plus jeune âge."

"Il est important que quelqu’un leur rappelle de vivre pleinement cet événement et de s’amuser" poursuit LeBlanc. "Ces Jeux s’achèveront avant même qu’ils ne s’en rendent compte et s’ils ne répondent pas présent, ils manqueront un moment inoubliable de leur vie. Le meilleur message à leur transmettre ? 'Respirer et profiter'."

Karina LeBlanc en bref

  • 5 participations à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™

  • Médaillée de bronze des Jeux Olympiques de Londres, en 2012

  • Première joueuse professionnelle à être nommée Ambassadrice de l’UNICEF

  • Gérante de sa propre fondation, qui aide les jeunes femmes à réaliser leurs rêves

  • Membre du programme de la FIFA pour le développement du leadership féminin

Le sport, une arme contre le harcèlement et la timidité Avant de devenir l’une des icônes du football féminin canadien, avec 110 matches internationaux au compteur en presque 18 ans, LeBlanc a dû passer par un long travail de dépassement de soi. Lorsqu’elle a débarqué au Canada en provenance de la petite île caribéenne de la Dominique à l’âge de 8 ans, elle était une enfant "timide, victime de harcèlement et qui ne rentrait pas dans le moule".

Mais la petite Karina s’est finalement adaptée et a grandi à sa façon. "Le sport a tout changé. Je me suis enfin sentie intégrée et j’ai pris conscience de ma vraie valeur. J’ai toujours voulu montrer le meilleur de moi-même."

L’importance du futsal À Buenos Aires, Karina LeBlanc aura pour mission de partager son vécu avec des jeunes. "Selon moi, le sport est l’école de la vie", affirme-t-elle. Durant ces Jeux Olympiques de la Jeunesse, le futsal masculin et féminin occupera une place de choix. En tant que représentante du développement féminin dans le football, LeBlanc souhaite également souligner tout ce que peut apporter cette discipline aux jeunes femmes.

"Le football a été mon cadre et m’a notamment aidée à me découvrir. Le futsal peut avoir cette même fonction pour d’autres femmes," explique-t-elle. "Parfois, il représente la meilleure solution. Je souhaite simplement que les femmes se libèrent, soient actives et pratiquent ce sport qui les rassemble. On apprend beaucoup : travailler en équipe, gérer ses émotions, s’accorder avec différentes personnes, se relever rapidement après un échec, se fixer des objectifs..."

La présence du futsal dans le paysage olympique ne peut être que bénéfique pour la nouvelle génération. "On croit en quelque chose quand on le voit et lorsque ces filles prendront conscience de toutes ces opportunités à saisir, elles commenceront à se dire qu’elles aussi peuvent y arriver" conclut LeBlanc.