lundi 28 septembre 2020, 06:20

Les bons mots de Borghi

À l'occasion de l'anniversaire de Claudio Borghi, FIFA.com vous propose les meilleures déclarations de l'ancien milieu de terrain argentin, champion du monde en 1986 avec Diego Maradona. Dans sa carrière d'entraîneur, qui l'a notamment mené sur les bancs de la sélection chilienne, d'Independiente ou de Boca Juniors, il ne se prive jamais d'une bonne formule.

Claudio Borghi est un être à part. Le vainqueur de la Coupe du Monde de la FIFA1986, et ancien sélectionneur du Chili, s’appuie dans sa carrière sur les bancs de touche sur les mêmes qualités que celles qui lui ont permis de briller sur le terrain : audace, sens de l’improvisation et clairvoyance. Sa liberté de ton dans les conférences de presse et les entretiens font d'El Bichi un très bon client que la presse argentine et internationale n’hésite pas à solliciter à la recherche de bons mots. FIFA.com vous propose ses meilleures phrases.

"Alors ? C’est du XL ou pas ?"

Les premières déclarations de Claudio Borghi en tant que sélectionneur du Chili, à propos de la taille, visiblement trop grande, du haut de survêtement qu’il devait porter pour les photos de la présentation

"Tout le monde a son opinion sur le foot et tout le monde est convaincu de bien faire. C’est un peu comme le sexe."

Une comparaison osée pour évoquer les critiques dont les entraîneurs sont souvent la cible

"Maradona a marqué de plus beaux buts que celui inscrit contre l’Angleterre à Mexique 1986. Il y avait quand même pas mal de problèmes de marquage. Ou bien vous croyez qu’il aurait pu marquer le même but à l’Italie ou à l’Uruguay ? Non non, on l’aurait arrêté bien avant…"

Au sujet du but de Maradona contre l’Angleterre à Mexique 1986, une compétition où il faisait partie de l’effectif argentin

"Quand j’ai commencé ma carrière professionnelle, j’étais un peu comme une fille bien habillée dans une discothèque : je donnais l’impression d’être bien meilleur que je ne l’étais vraiment."

Un souvenir de Borghi sur ses débuts professionnels

"La célébrité est très difficile à gérer pour les jeunes footballeurs. Quand j’ai rencontré celle qui est devenue ma femme, j’avais trois variétés de poux sur la tête ! Elle avait 15 ans et quand on sortait, on partageait un café à deux. Aujourd’hui, les garçons doivent se demander ce que les filles leur trouvent. Ce n’est pas facile d’avoir mille pesos à dépenser par jour quand on n’a que 20 ans. On doit même finir par se croire beau !"

A propos de la célébrité dont jouissent les jeunes footballeurs à l’heure actuelle

"Dans le foot, il ne faut pas attendre d’être mené pour commencer à jouer. C’est comme avec les femmes : si on va en boîte et qu’on tombe sur une magnifique blonde, il faut aller la draguer. Ça ne sert à rien d’attendre la fin de la soirée, ni la fermeture de la boîte."

Une description particulière de l’attitude que ses équipes doivent avoir sur le terrain

"J’ai du mal à être seul, on m’a dit que ça doit être la peur de l’abandon. Ça se passe tellement bien avec ma femme que si elle me quittait pour un autre, je partirais avec eux."

Borghi, autre déclaration poétique

"Les joueurs ne sont pas faciles à gérer. Si on travaille beaucoup les coups de pied arrêtés, ils disent qu’on est pénible. Si on le ne fait pas, qu'on ne connaît rien à rien. Si on leur donne la journée, ils disent qu’on est fainéant. Et si on s’entraîne beaucoup, qu'on dépasse les bornes. Ils ne savent pas ce qu'ils veulent."

À propos des attentes des joueurs, toujours difficiles à cerner

"Si j’avais joué dix matches de plus comme cette finale contre la Juventus, j’aurais été plus célèbre que Maradona. Mais des matches comme ça, on n’en sort pas souvent."

À propos du concert de louanges reçu après la finale de la Coupe Intercontinentale 1985, entre Argentinos Juniors et la Juventus, remportée par les Italiens aux tirs au but

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"J’ai toujours eu de bonnes chaussures. Quand j’étais jeune, on allait au supermarché avec mes copains et on repartait avec de nouvelles chaussures sous le manteau. Mais ce n’était pas du vol, parce qu'on ne repartait pas en courant. Non non, nous on laissait nos vieilles chaussures à la place…"

Une anecdote de Borghi, qui n’a pas connu une enfance très heureuse dans les quartiers ouest de Buenos Aires

"Je n’aime pas beaucoup la notion de joueur polyvalent. Pour moi, ça veut dire qu’il est mauvais partout."

Borghi et ses préférences tactiques

"Entraîner Boca, c’est comme faire l’amour la fenêtre ouverte. Il n'y a jamais aucune intimité, jamais."

En référence aux fuites qui avaient émaillé son passage à Boca Juniors

"Riquelme est un joueur différent, un peu comme une femme avec trois seins."

Une nouvelle comparaison dont il a le secret, cette fois pour décrire le talent particulier de Juan Román Riquelme

"Je ne vais pas appeler un joueur à trois oreilles pour me distinguer de Bielsa."

Allusion à son prédécesseur sur le banc de l’équipe nationale du Chili