jeudi 27 juillet 2017, 15:39

Les États-Unis sur les talons du Mexique

  • Les États-Unis remportent le titre continental pour la sixième fois

  • Le meilleur buteur du tournoi est le Canadien Alphonso Davies, âgé de 16 ans

  • Les États-Unis affronteront le vainqueur de la Gold Cup de la CONCACAF 2019, avec à la clé pour le vainqueur de ce match une qualification pour la Coupe des Confédérations de la FIFA 2021

Les États-Unis viennent de gagner la Gold Cup de la CONCACAF pour la sixième fois. Ils ne sont plus qu'à un sacre de leur grand rival mexicain, qui détient le record des trophées remportés dans la compétition.

De façon surprenante, la route des Stars and Stripes n'a pourtant pas croisé celle d'El Tri, éliminé en demi-finale par la Jamaïque.

Bruce Arena, qui devient le sélectionneur le plus titré de la compétition avec trois trophées, avait rassemblé pour le tournoi un effectif assez expérimental. Pendant la phase de groupes, il a aligné un certain nombre de joueurs qui n'avaient aucune expérience des grands tournois internationaux.

Une fois assurée la qualification pour les matches à élimination directe après avoir vu son équipe terminer en tête du Groupe A, Arena a commencé à titulariser des joueurs plus expérimentés. Bien lui en a pris. Le capitaine Michael Bradley, auteur d'un but fantastique qui a permis aux Américains d'arracher le point du match nul au stade Azteca dans les qualifications pour la Coupe du Monde, a fait beaucoup de bien à son équipe dès son entrée en jeu au stade des quarts de finale. Ses compétences ont été cruciales dans les deux matches délicats des États-Unis contre le Salvador et le Costa Rica, avant la finale contre la Jamaïque.

La finale s'est disputée devant plus de 60 000 spectateurs à Santa Clara. Dominatrice en première période, la sélection américaine a été récompensée de ses efforts peu avant la pause par un but signé Jozy Altidore. Son coup franc enveloppé d'un plus de 25 mètres a terminé sa course dans les filets jamaïcains. Cinq minutes après le retour des vestiaires, Jordan Morris commet une faute de marquage, dont a profité Je-Vaughn Watson au deuxième poteau en reprenant victorieusement le corner frappé par Kemar Lawrence. Le jeune Morris (22 ans), qui a été le seul joueur des États-Unis à prendre part aux six matches de la compétition, s'est parfaitement rattrapé de son erreur en inscrivant le but de la victoire à la 88ème minute, d'une frappe impeccable juste à l'entrée de la surface de réparation, marquant ainsi son troisième but dans le tournoi.

"Chaque fois que j'entre sur le terrain, c'est un réel honneur de représenter mon pays", a souligné Morris après le match. "Il faut féliciter la Jamaïque, qui nous a fortement compliqué la tâche. J'étais nerveux. C'est le joueur dont j'étais chargé qui a égalisé. Après ça, j'ai tout fait pour rattraper mon erreur. Je suis coupable sur leur but, mais heureusement j'ai pu en mettre un moi aussi."

"Nous sommes montés en puissance au cours du tournoi. C'est toujours compliqué quand on a un groupe de joueurs qui n'ont pas joué ensemble depuis un moment. Il faut arriver à être tous sur la même longueur d'onde et de ce point de vue, l'encadrement technique a fait du très bon boulot. Cela s'est vu, nous avons joué de mieux en mieux au fur et à mesure de la compétition, jusqu'à la victoire de ce soir. C'est un honneur de faire partie de cette équipe."

CHAMPIONS ! #GoldCup2017 pic.twitter.com/z3zRrZMXDP

— U.S. Soccer (@ussoccer) 27 juillet 2017

Le parcours des États-Unis en chiffres 6 - Les États-Unis ont gagné la Gold Cup de la CONCACAF à six reprises (1991, 2002, 2005, 2007, 2013, 2017) 3 - Le sélectionneur Bruce Arena établit un record en remportant une troisième Gold Cup (2002, 2005, 2017) 57 - Grâce à son but contre le Costa Rica en demi-finales, Clint Dempsey a rejoint son compatriote Landon Donovan comme meilleur buteur de l'histoire de la sélection

"Jordy (Morris) a été un joueur crucial pour nous dans ce tournoi", a insisté le gardien des États-Unis Tim Howard. "Si l'on se projette sur les 18 mois à venir, il va jouer un grand rôle pour cette équipe. J'étais heureux quand je l'ai vu mettre ce ballon au fond et nous donner une occasion de faire la fête."

Côté jamaïcain, au-delà de la déception, il y aura sûrement la satisfaction d'avoir atteint pour la deuxième fois consécutive la finale de la Gold Cup de la CONCACAF. Les Reggae Boyz étaient devenus la première sélection des Caraïbes à atteindre la finale du tournoi en 2015. À cette occasion, ils s'étaient inclinés devant le Mexique (3:1).

Le scénario de la finale aurait peut-être été différent si le très efficace gardien de la Jamaïque, Andre Blake, n'avait pas été obligé de quitter ses coéquipiers en première période en raison d'une fracture de la main. Son remplaçant Dwayne Miller, qui n'avait pas disputé la moindre minute de jeu jusque-là dans la compétition, a été admirable en finale mais ce sont bien les hommes d'Arena, bien poussés par leur public, qui ont eu le dernier mot.

Cette victoire des États-Unis leur donnera le droit d'affronter le vainqueur de la Gold Cup de la CONCACAF 2019, avec à la clé pour le vainqueur de ce match une qualification pour la Coupe des Confédérations de la FIFA 2021.

Récompenses de la Gold Cup de la CONCACAF Ballon d'Or : Michael Bradley (États-Unis) Soulier d'Or : Alphonso Davies (Canada) Gant d'Or : Andre Blake (Jamaïque) Meilleur jeune joueur : Alphonso Davies (Canada) Prix du Fair-play : États-Unis