samedi 21 mai 2016, 07:18

Les Fidji veulent reprendre la main

Les Fidji ont été le fer de lance des îles du Pacifique pendant de nombreuses années. L'archipel s'est mis à participer aux qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA™ dès 1981, avant n'importe quelle autre nation océanienne hormis la Nouvelle-Zélande. Il s'est même offert un exploit dans le cadre des qualifications pour Italie 90 en venant à bout de l'Australie, poids lourd de l'OFC avant son départ pour l'AFC en 2006.

Ces accomplissements remontent certes à près d'un quart de siècle, mais lors de l'année écoulée les Fidji ont connu une toute première participation à la Coupe du Monde U-20 de la FIFA en Nouvelle-Zélande, ainsi qu'un billet pour le prochain Tournoi Olympique de Football Masculin à Rio. Les Fidjis rêvent désormais de profiter de ce nouvel élan pour remporter la Coupe d'Océanie et ainsi prendre part à la Coupe des Confédérations de la FIFA, Russie 2017.

Cette Coupe d'Océanie, dont le coup d'envoi sera donné en Papouasie-Nouvelle-Guinée le 28 mai prochain, fait également office de deuxième tour qualificatif pour Russie 2018. Six des huit protagonistes avanceront vers le troisième tour, qui sera disputé en matches aller-retour. Celui qui sortira vainqueur de cette dernière étape affrontera ensuite un représentant de la CONMEBOL dans l'espoir d'arracher une place pour l'épreuve mondiale.

Prime à la jeunesse Dirigés par l'expérimenté Frank Farina, ancien sélectionneur de l'Australie, les Fidjiens bénéficient de l'apport de plusieurs jeunes joueurs issus d'une académie nationale performante, comme en témoignent la participation des U-20 à la Coupe du Monde U-20, puis la qualification pour le Tournoi Olympique de Football Masculin, Rio 2016. Il a fallu trouver la bonne alchimie entre cette génération prometteuse et les plus anciens, dont le défenseur central Alvin Singh, qui compte parmi les membres les plus expérimentés des Bula Boys. "Nous savons ce que les Fidji ont accompli par le passé et nous voulons retourner à ce niveau", annonce-t-il au micro de FIFA.com. "Nous faisions partie des meilleures nations du Pacifique, mais d'autres nous ont dépassés avec le temps et cette Coupe d'Océanie est une bonne occasion de remettre les pendules à l'heure."

"L'année dernière a été énorme pour le football fidjien", poursuit-il. "Beaucoup de ces garçons ont maintenant rejoint nos rangs. Ils ont encore du mal à croire à leur qualification", souligne celui qui a déjà pris part à deux campagnes qualificatives pour la Coupe du Monde. Les Fidjiens débuteront leur campagne contre le favori néo-zélandais, avant de se retrouver opposés au Vanuatu ainsi qu'aux imprévisibles Îles Salomon. D'après Singh, le fait que le tournoi se déroule sur un territoire mélanésien, où le dépaysement en termes de culture et d'environnement sera minimal. "Il fait vraiment très chaud ici, même par rapport aux Fidji", explique Singh, qui a déjà évolué en Papouasie-Nouvelle-Guinée sous les couleurs du club local de Hekari United, avec lequel il a notamment découvert la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA en 2010. "Mais nous nous sommes beaucoup entraînés sous la chaleur et contre la Nouvelle-Zélande, plutôt habituée au froid, ça pourrait être décisif".

Le principal atout des Fidji réside dans la force de frappe de Roy Krishna, leur attaquant vedette. Il est le seul joueur des îles du Pacifique à être sous contrat dans le championnat professionnel australien et à ce titre, il est un modèle pour les plus jeunes. Pensionnaire de Wellington Phoenix, seule équipe néo-zélandaise autorisée à participer à la A-League, Krishna devrait en outre être en mesure de livrer quelques informations quant aux forces et faiblesses du premier adversaire. Et à ce niveau, tous les détails comptent.