mardi 08 septembre 2020, 21:41

Les leçons à tirer de la reprise européenne

  • Ansu Fati est le plus jeune buteur de l’histoire de la sélection espagnole

  • France - Croatie, un air de déjà-vu

  • Haaland continue de gonfler ses statistiques

Les équipes nationales sont revenues sur le devant de la scène même si, pour le moment, l’Europe est la seule à faire sa rentrée. En effet, 54 matches de la Ligue des Nations de l’UEFA figuraient au programme de ces derniers jours. À l’heure du bilan, les enseignements sont nombreux. FIFA.com revient sur quelques-uns d’entre eux, avec une mention spéciale au 100ème but de Cristiano Ronaldo avec le Portugal.

1. La naissance d'une star

Ansu Fati avait trouvé le chemin des filets dès sa première apparition en équipe d’Espagne, contre l’Allemagne, mais le but a été invalidé. Trois jours plus tard, le joueur du FC Barcelone était titulaire contre l’Ukraine et signait à l’occasion de ce match à sens unique (4-0) son premier but avec la Roja. À 17 ans et 311 jours, il est désormais le plus jeune buteur de l’histoire de la sélection espagnole.

"Je ne m’occupe pas de l’âge des joueurs au moment de composer mon groupe", assure Luis Enrique. "Il ne faut pas conclure de ce succès qu’Ansu n’aura jamais de matches difficiles. Comme tout le monde, il fera des erreurs. Ça fait partie de son apprentissage. Néanmoins, ses performances sont nettement au-dessus de ce qu’on est en droit d’attendre d’un joueur comme lui."

2. Déjà vu

Au coup d’envoi du match contre la Croatie, la France ne comptait dans ses rangs que quatre joueurs présents lors de la finale de la Coupe du Monde de la FIFA™ entre les deux pays ; pourtant, le résultat était le même qu’en juillet 2018 : 4-2 pour les Bleus. Cette fois, les Croates ont ouvert le score mais, au fil des minutes, le talent des joueurs de l’équipe de France a fait pencher la balance en faveur des doubles champions du monde... comme cela avait déjà été le cas à Moscou.

"Je pense que nous étions les plus au point, sauf pendant les 30 premières minutes, au cours desquelles nous avons été dominés physiquement et imprécis techniquement", estime Didier Deschamps.

Croatia celebration

3. Semaine difficile pour l’Angleterre

La courte victoire (1-0) en Islande avait déjà semé les doutes dans les esprits anglais. Pour ne rien arranger, Danny Ings et Kieran Trippier ont ensuite subi une violente collision à l'entraînement. Ce choc n'a pas empêché l’ancien arrière droit de Tottenham de participer au nul vierge contre le Danemark, quelques jours plus tard.

4. Trois ans et demi après, l’Italie est de retour

La Squadra Azzurra faisait partie des grands absents de la Coupe du Monde 2018 en Russie. Dans la foulée, les dirigeants ont entrepris de reconstruire leur équipe. Un premier objectif intermédiaire a déjà été atteint, avec la qualification pour l’UEFA EURO. Si le nul (1-1) concédé à la Bosnie-et-Herzégovine a laissé quelques regrets, le succès 1-0 obtenu face aux Pays-Bas a redonné le sourire aux Italiens.

"Je suis très satisfait de nos performances et des qualités dont mes joueurs ont fait preuve. Ce n’est pas évident de venir à Amsterdam pour affronter une équipe aussi forte et conquérante", confiait Roberto Mancini à l’issue de la partie. L’Italie restait sur une série de 11 victoires consécutives avant de rencontrer la Bosnie-et-Herzégovine, mais son dernier succès face à un adversaire de premier plan remontait au 28 mars 2017. À l’époque, les Azzurri s’étaient imposés 2-1... à Amsterdam, contre les Oranjes !

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5. Un but qui donne le sourire

6-2, 4-0, 1-0, 1-0, 3-0, 2-0, 6-0, 4-0, 3-2, 6-0, 6-1 : Gibraltar restait sur une triste série de 11 défaites de rang. Mais à la 43ème minute du match contre Saint-Marin, Graeme Torrilla s’est élevé plus haut que tout le monde pour reprendre de la tête un coup franc et offrir au 196ème du Classement mondial FIFA/Coca-Cola un succès inespéré.

6. L’Allemagne se cherche encore

Difficile à croire, mais l’Allemagne a un point commun avec la Lettonie, Andorre, Malte, Saint-Marin, la Lituanie, la République d’Irlande. Lequel ? Tous ont joué au moins six matches de Ligue des Nations de l’UEFA, sans en gagner un seul.

Contre l’Espagne et la Suisse, Joachim Löw avait opté pour une défense à trois inédite. Si la Mannschaft a pris l’avantage à chaque fois, elle a finalement dû se résoudre à concéder deux nuls (1-1). Les retours retour à venir de Leon Goretzka et Joshua Kimmich pourraient donner plus d'options au sélectionneur qui, jusqu’à présent, alignait Toni Kroos et Ilkay Gündogan en milieu de terrain. Löw pourrait repasser en 4-2-3-1 lors des déplacements à venir en Turquie et en Ukraine, ainsi que pour le deuxième match contre la Suisse.

7. Haaland sur tous les fronts

Le Norvégien Erling Haaland n'a rien perdu de son talent pendant la trêve : il a trouvé le chemin des filets lors de la courte défaite (2-1) des hommes de Lars Lagerbäck contre l’Autriche, inscrivant son premier but en équipe nationale (en trois sélections). Soucieux de soigner ses statistiques, l’attaquant de Dortmund s’est ensuite offert un doublé à l’occasion d'une large victoire 5-1 en Irlande du Nord.

"Il me fait penser à un curieux mélange entre Zlatan Ibrahimovic et Henrik Larsson", dit de lui son sélectionneur Lars Lagerbäck, dans un récent entretien à FIFA.com. "Je peux dire qu'il a su rester très modeste, même si tout va très vite pour lui depuis quelques années."