"Ce ne sont que des chiffres", dit Santiago Mele, le sourire aux lèvres, lorsque FIFA.com lui présente les statistiques de la phase de groupes de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2017. L'Uruguayen aurait pourtant toutes les raisons d'être fier de ses prestations en République de Corée. Il est l'un des deux gardiens, avec le Vénézuélien Wuilker Farinez, à n'avoir encaissé aucun but en 270 minutes. En parant huit tirs, il a largement contribué à la qualification de son équipe pour les huitièmes de finale. "Pour moi, la seule chose qui compte, c'est que nous soyons efficaces et que nous ayons réussi à accéder au second tour. En ce qui me concerne, je le dois surtout au travail défensif de mes partenaires", assure-t-il modestement.

Santiago officie depuis l'âge de sept ans dans les buts, son "poste préféré", citant trois modèles : Fernando Muslera, Samir Hamdanovic et Jan Oblak. "Ce sont tous les trois d'excellents gardiens, je peux apprendre pas mal de choses en les observant", explique le joueur de 19 ans, qui veut constamment améliorer son propre jeu. "J'essaie d'apporter de la sécurité, de beaucoup parler avec mes coéquipiers et de les motiver."

Avec son club, le Centro Atlético Fénix, Mele a déjà vécu quelques expériences en Primera División uruguayenne. Aujourd'hui, sa présence sur la scène internationale donne des ailes au portier. "Cette participation à la Coupe du Monde, c'est un rêve d'enfant qui est devenu réalité", souligne-t-il les yeux brillants. "Je savoure pleinement le fait d'être ici. En plus, la Corée est un pays magnifique, qui me plaît beaucoup."

Un spectateur attentif Le dernier rempart de l'Uruguay partage ses impressions sur le tournoi avec son plus grand fan resté au pays : un petit garçon de six ans nommé Mateo. "Je l'ai connu par un ami de ma mère. Il voulait me rencontrer parce qu'il joue comme gardien, lui aussi. Un jour, nous avons fait connaissance et nous nous sommes entraînés ensemble. Depuis, nous sommes régulièrement en contact et nous nous envoyons des messages vidéo. Mateo est déjà venu au stade me voir jouer. Il suit nos matches à la télévision et il m'envoie des vidéos dans lesquelles il commente mes prestations", confie Mele.

Mateo, à l'autre bout du monde, va donc certainement observer attentivement la performance de son idole en huitième de finale face à l'Arabie Saoudite. "Nous avons vraiment hâte de disputer ce match. La tâche s'annonce difficile. Avant la Coupe du Monde, nous avons joué un match amical contre l'Arabie Saoudite. C'est une équipe qui dispose de bons joueurs. Nous allons bien nous préparer pour cette rencontre", annonce-t-il.

Après un parcours impressionnant au premier tour, qui l'a vu finir en tête du Groupe D, l'Uruguay aborde ce match avec confiance. Les protégés du sélectionneur Fabián Coito font preuve en République de Corée de toutes les qualités qui leur ont permis, en février dernier, de remporter le Championnat d'Amérique du Sud. "Nous formons un groupe soudé, avec des joueurs performants à tous les postes. La cohésion est l'un de nos points forts", analyse Mele, avant de préciser : "Nous nous concentrons toujours sur le match à venir, mais nous espérons réaliser quelque chose de grand au bout du chemin. Nous rêvons bien sûr du titre".