vendredi 15 décembre 2017, 09:26

Ueno, une Mami dans la force de l’âge

  • Mami Ueno a été désignée Soulier d’Or adidas de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2016

  • La Japonaise a, depuis, intégré les A

  • Après le bronze à PNG 2016, elle compte décrocher l’or à France 2019.

La France n’est pas un très bon souvenir pour Mami Ueno. Pour l' attaquante japonaise, elle est avant tout l’équipe qui lui a barré la route en demi-finale de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Papouasie-Nouvelle-Guinée 2016. Les jeunes Nadeshiko s’étaient alors vengées sur les Etats-Unis dans un match pour la troisième place remporté 0:1 grâce à Ueno justement. En plus de la médaille bronze, et grâce à ses cinq buts inscrits tout au long du tournoi, cette dernière s’était offert un trophée au métal encore plus précieux : le Soulier d’Or adidas de la compétition.

"Si j’avais pu, j’aurais volontiers échangé ce trophée individuel pour un titre de champion du monde à partager avec mes coéquipières. Nous rêvions d’un sacre et ne finir que troisième de cette compétition reste un immense regret", raconte-t-elle au micro de FIFA.com, deux ans après. "Bien sûr ce Soulier d’Or m’a fait plaisir, il m’a donné de la confiance en tant qu’attaquante. Mais si je dois cette récompense à mon travail, je le dois aussi et surtout à mes camarades d’équipe".

Le top 3 de Mami Ueno à PNG 2016 . Le lob face au Nigeria, candidat au But du Tournoi . Le but qui offre au Japon la troisième place . La remise du Soulier d'Or

Ueno la joue collective. Rien d’étonnant : c’est la marque de fabrique des sélections japonaises de chaque catégorie d’âge. Le jeu de passes est, au pays du Soleil Levant, un véritable dogme. "Je veux que mon équipe adopte un jeu taillé sur mesure pour les Japonaises. Ça signifie pratiquer un football technique, collectif et basé sur les combinaisons. Ces trois qualités forment la base de notre identité," rappelait à ce titre Asako Takakura, la sélectionneuse des U-20 (et des A) du Japon lors de Papouasie-Nouvelle-Guinée 2016.

En toute logique, la technicienne désignée cinq fois Entraîneur de l’Année en Asie n’est pas du genre à ressortir des individualités d’un groupe. Elle avait tout de même fait exception à l’issue du tournoi au sujet de sa "serial buteuse" : "Je suis certaine que Mami va faire franchir un nouveau cap à la sélection nationale féminine grâce à son talent", avait-elle souligné. Mais pas question pour Ueno de tirer la couverture à elle : "Je n’ai pas l’ambition d’être une star", confirme-t-elle lorsqu’on lui demande si ce Soulier d’Or lui a fait gagner en notoriété. "Par contre, j’ai l’ambition de gagner des titres..." A commencer par la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019.

Cap sur la France et sur le titre Car Mami Ueno a toutes ses chances de participer à la compétition. L’attaquante du Ehime FC est en effet régulièrement convoquée chez les A et compte déjà trois sélections. "C’est très enrichissant de jouer à ce niveau. J’acquiers de l’expérience. Le jeu est beaucoup plus rapide chez les A", constate-t-elle. Mais pour se qualifier, il faudra d’abord s’extirper d’un groupe compliqué en Coupe d'Asie Féminine 2018, compétition qui se déroulera du 6 au 20 avril 2018.

"Je suis confiante", explique Mami Ueno, "Nous allons redevenir championnes du monde !", promet-elle. La prophétie de la jeune joueuse pourrait même se réaliser un an plus tôt, puisque le Japon disputera la Coupe du Monde U-20 en France en août 2018. "Je n’ai pas de conseil à donner à mes compatriotes, si ce n’est celui de tout faire pour éviter la déception que j’ai moi-même ressentie en échouant aux portes de la finale. Je veux qu’elles gagnent, qu’elles s’installent sur la bonne marche du podium. Et j’ai bon espoir que cela se réalise", souffle-t-elle, prête désormais à faire de la France un paradis.