mardi 29 décembre 2020, 08:00

Une trace dans l’histoire, un vide dans nos cœurs

  • De grands noms du football nous ont quittés en 2020

  • Parmi eux, quatre champions du monde, dont Maradona et Rossi

  • Nous avons également dit adieu à des entraîneurs de renom

Anciens joueurs ayant écrit quelques-unes des plus belles pages de l’histoire de la Coupe du Monde de la FIFA™ ou monuments des bancs de touche, de grands noms du sport roi nous ont quittés en 2020. FIFA.com dresse une liste non exhaustive de ces joueurs et entraîneurs qui ont laissé une trace indélébile durant leur carrière, et un vide immense lors de leur disparition au cours d’une bien triste année.

Génie, mythe, monument, légende, voire dieu pour certains : choisissez le terme qui vous parait le plus approprié pour décrire Diego Maradona, décédé le 25 novembre à l’âge de 60 ans. Impossible d’énumérer ici la liste des exploits de l’Argentin, et les innombrables hommages et marques de respects qu’il a reçus. FIFA.com a donc décidé de lui consacrer une section complète, compilant tout ce que vous devez retenir sur la disparition d’un des plus grands joueurs de tous les temps :

Quelques jours plus tard, le 9 décembre, Paolo Rossi disparaissait lui aussi. Quatre ans avant Mexique 1986, que Maradona avait illuminée de son talent, l’Italien en avait fait de même à Espagne 1982, décrochant lui aussi le trophée et le titre de meilleur joueur de la compétition. Là encore, pour l’une des légendes du calcio et du tournoi mondial, FIFA.com a créé une page spéciale dédiée à Pablito, sa carrière, et les hommages qui lui ont été rendus :

L’année écoulée a également été marquée par la disparition de deux champions du monde anglais, le défenseur Jack Charlton et le milieu de terrain Nobby Stiles, sacrés à domicile lors de l’édition 1966. Le premier, frère aîné du légendaire Bobby Charlton, a connu 35 sélections avec les Trois Lions, et a passé l’intégralité de sa carrière, soit 21 ans entre 1952 et 1973, sous les couleurs de Leeds United. En tant qu’entraîneur, il a également réussi la prouesse de qualifier la République d’Irlande pour son premier UEFA EURO en 1988, et ses première Coupe du Monde de la FIFA en 1990 et 1994.

Le second a effectué l’essentiel de sa carrière à Manchester United et a intégré la sélection anglaise un avant le tournoi mondial sur ses terres. Il y dispute tous les matchs en intégralité, brillant notamment en demi-finale en muselant un certain Eusébio, meilleur buteur du tournoi.

Si Angleterre 1966 reste la plus belle page de l’histoire des Trois Lions, cela est toujours resté un mauvais souvenir pour l’Allemagne, finaliste, et son gardien Hans Tilkowski, qui était aux premières pour voir le célèbre tir de Geoff Hurst heurter la transversale pour devenir le but le plus controversé de l’histoire du tournoi. Le portier de la Mannschaft s’est éteint le 5 janvier dernier, emportant sans doute avec lui la conviction que le ballon n’avait pas franchi la ligne… Son bourreau du jour a tenu à lui rendre hommage :

Autre finaliste de Coupe du Monde à nous avoir quittés cette année, Rob Rensenbrink, l’un des meilleurs joueurs néerlandais de l’histoire, a lui aussi vu le titre suprême peut-être lui échapper pour une histoire de montants : dans les dernières minutes de la finale d’Argentine 1978 – quatre ans après celle perdue contre l’Allemagne -, il a vu sa frappe heurter le poteau d’Ubaldo Filliol alors que le score était de 1-1. En prolongation, l’Albiceleste s’imposera 3-1... "J’y penserai jusqu’à ma mort", confia-t-il un jour. Celle-ci l’a fauché le 24 janvier dernier.

Si les Oranjes éblouissent le monde lors des éditions 1974 et 1978, l’Angleterre les suit devant sa télévision, incapables de se qualifier alors qu’elle compte dans ses rangs le dernier rempart de Liverpool, qui règne alors sur l’Europe. Ray Clemence, qui a conquis les Coupes UEFA 1973 et 1976 et les Coupes d’Europe des Clubs champions 1977, 1978 et 1981, découvrira finalement l’épreuve reine en 1982. Reconverti en entraîneur des gardiens pour la sélection en 1996, l’ancien portier des Reds et de Tottenham occupera cette fonction jusqu’en 2012, lorsqu’on lui diagnostique un cancer de la prostate. Après 15 ans de lutte, la maladie l’emportera en novembre 2020.

jv7uqxijq0jvzaztso5o.jpg

Une seule participation en Coupe du Monde, c’est aussi le bilan de l’Irak. Lors de Mexique 1986, les Irakiens ont certes perdu leurs trois rencontres contre la Belgique, le Mexique et le Paraguay, mais ils ont vécu un moment historique contre les Diables Rouges lorsqu’Ahmed Radhi a fait trembler les filets. Auteur de l’unique but irakien dans l’histoire de l’épreuve et monument de la sélection, avec 62 buts en 121 capes, l’ancien attaquant s’est éteint en juin, frappé par le Covid-19.

Autre joueur élevé au rang de héros national pour avoir inscrit le premier but de son pays sur la scène mondiale, le Sénégalais Papa Bouba Diop est entré dans l’histoire des Lions de la Téranga en marquant le but de la victoire 1-0 contre la France, championne du monde en titre, lors de Corée/Japon 2002. À 42 ans, 18 ans après son exploit, l’ancien milieu de terrain est décédé le 29 novembre des suites de la maladie de Charcot.

Dans le staff tricolore cette année-là, Bruno Martini était en charge des gardiens. L’ancien portier international aux 31 sélections nous a quittés dans la nuit du 19 au 20 octobre à l’âge de 58 ans, après avoir été hospitalisé pendant plusieurs jours à la suite d’un arrêt cardiaque. La sélection française a payé un lourd tribut en 2020, puisqu’elle a dit adieu à deux anciens sélectionneurs cette année.

Michel Hidalgo s’est éteint le 26 mars, quatre jours après son 87ème anniversaire. Il était arrivé à la tête des Bleus en 1976, et avait progressivement métamorphosé une sélection alors moribonde en une armada séduisante, la qualifiant pour la Coupe du Monde 1978, mettant fin à 12 ans d’absence sur la scène mondiale. Quatre ans plus tard, Hidalgo a mené la France en demi-finale d’Espagne 1982 où elle était tombée douloureusement contre l’Allemagne.

Autre expérience douloureuse aux commandes des Tricolores, celle de Gérard Houllier, qui avait vécu le traumatisme de l’élimination de la course à États-Unis 1994 à la dernière minute de la dernière journée des qualifications contre la Bulgarie. Mais à son décès mi-décembre pour des problèmes cardiaques, ce ne sont que de bons souvenirs que voulaient garder de lui les supporters du Paris Saint-Germain, Liverpool et Lyon, où il a conquis de nombreux trophées.

Ce sont aussi des complications cardiaques qui ont emporté Alejandro Sabella le 8 décembre dernier. Sélectionneur de l'Argentine entre 2011 et 2014, est décédé à 66 ans, à peine six ans après avoir mené l’Albiceleste en finale de la Coupe du Monde 2014, perdue en prolongation contre l’Allemagne (0-1). Quelques années auparavant, il avait également atteint la finale - et l’avait aussi perdue - de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2009 avec Estudiantes de La Plata après avoir remporté la Copa Libertadores.

Enfin, le Serbe Ilija Petkovic, faisait partie de la sélection de Yougoslavie lors de la Coupe du Monde 1974 en Allemagne. Devenu sélectionneur, il avait réussi à qualifier la Serbie-et-Monténégro pour l’édition 2006 en Allemagne. En 2020, il est devenu l’une des trop nombreuses victimes de la pandémie de Covid-19.