mardi 03 avril 2018, 07:50

Utsugi fer de lance d’un Japon rajeuni

  • Le Japon débute son parcours qualificatif pour la prochaine Coupe du Monde féminine

  • Une équipe renouvelée se lance à la conquête de France 2019

  • La milieu de terrain Rumi Utsugi a passé six années "enrichissantes" à Montpellier

Si le succès du Japon en finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011™ en a surpris plus d’un, les bons résultats des Nadeshiko dans le Tournoi Olympique de Football Féminin, Londres 2012 puis lors de l’édition 2015 de l’épreuve mondiale sont apparus comme des évidences.

Mais au lendemain de Canada 2015, le Japon a dû faire face aux départs conjugués d’Aya Miyama, Shinobu Ono, Yuki Nagasato et, surtout, de la légendaire Homare Sawa. A l'aube de sa campagne qualificative pour France 2019, c'est une équipe "new look" qui s'avance sur la ligne de départ, mais qui aligne au moins un visage connu : celui de Rumi Utsugi.

Au milieu de coéquipières plus petites, la grande milieu de terrain est généralement facile à repérer. Héroïne discrète du parcours des Nadeshiko au Canada, Utsugi fait désormais partie des cadres de l’équipe. Actuellement, seule sa partenaire dans l’entrejeu Mizuho Sakaguchi compte plus de sélections. À 29 ans, elle pourrait compter une quatrième participation à la Coupe du Monde Féminine l’année prochaine.

La mission de décrocher un billet pour la France revient à Asako Takakura, qui a succédé à Norio Sasaki. L’ancienne internationale a déjà dirigé plusieurs de ses titulaires en sélections de jeunes. "Plusieurs de nos joueuses ont déjà travaillé avec Takakura durant leur formation. On voit tout de suite que la communication passe bien", confirme Utsugi au micro de FIFA.com. "Je pense néanmoins que les plus expérimentées ont un rôle essentiel à jouer au sein du groupe. Elles doivent encadrer les plus jeunes. C’est stimulant pour moi d’évoluer au sein d’un effectif de ce niveau. J’ai le sentiment de devoir faire mes preuves. Avec le recul, lorsque je repense à la jeune joueuse que j’étais et à la façon dont mes aînées m’ont traitée, je me dis que j’ai eu beaucoup de chance."

La French connection

Durant la phase de groupes de la Coupe d'Asie des Nations Féminine de l'AFC, le Japon évoluera aux côtés de la République de Corée, de l’Australie et du Viêt-Nam. Pour être du voyage en France, il faudra terminer parmi les cinq premiers de cette phase finale à huit équipes. Or la Coupe du Monde Féminine 2019 s’annonce d’autant plus passionnante pour Utsugi qu’elle entretient un lien particulier avec la France pour avoir passé six saisons à Montpellier avant de rejoindre Seattle Reign en 2016.

"Je me souviens que, juste après la Coupe du Monde 2015, mes coéquipières montpelliéraines et moi-même, nous pensions déjà à 2019," explique-t-elle avant de conclure : "J’ai très envie de faire honneur à mes amis et à tous ceux qui m’ont soutenue à Montpellier. Je garde énormément de bons souvenirs de mon séjour là-bas. Tout a changé pour moi en France, en tant que joueuse et en tant que femme. Les années passées à Montpellier ont été bien plus enrichissantes que celles que j'ai vécues au Japon. Aujourd’hui, je joue aux États-Unis et je suis fière de faire partie de l’équipe nationale japonaise, mais quand j’ai besoin de me ressourcer, je me concentre sur le soleil de Montpellier."