mercredi 16 octobre 2019, 06:25

Bronze : "Je ne suis pas la meilleure, pas encore"

  • Lucy Bronze a été finaliste de The Best - Joueuse de la FIFA

  • La défenseuse de l'Angleterre et de Lyon a terminé troisième

  • "Je peux devenir bien meilleure que ce que je suis aujourd'hui", annonce-t-elle

Après une saison 2018/19 exceptionnelle, qui lui a permis de réaliser le triplé avec Lyon et d'atteindre les demi-finales de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ avec l'Angleterre, Lucy Bronze a été nommée parmi les trois meilleures joueuses du monde. L'arrière droite, qui s'est classée troisième dans la course au prix The Best - Joueuse de la FIFA derrière Megan Rapinoe et Alex Morgan, s'est distinguée par des performances hors pair la saison dernière, aussi bien en club qu'en sélection, ce qui lui a notamment valu d'être incluse dans le premier FIFA FIFPro World11 féminin.

Cette saison, Bronze doit affronter de nouveaux défis. Si l'Angleterre est d'ores et déjà assurée de participer à l'UEFA EURO 2021 en qualité de pays hôte, la Grande-Bretagne est également qualifiée pour le Tournoi Olympique de Football Féminin, Tokyo 2020. Avec Lyon, elle tentera de maintenir le niveau auquel évoluent les championnes d'Europe en titre. L'Anglaise s'est entretenue avec FIFA.com pour revenir sur sa magnifique saison 2018/19, et sur sa prestation à France 2019.

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Lucy, vous êtes devenue la meilleure latérale droite du monde. Votre entraîneur en équipe nationale, Phil Neville, aime vous utiliser en milieu de terrain. Avez-vous les moyens de devenir la meilleure du monde à ce poste également ?

Non, je ne pense pas. Il y a énormément de joueuses de qualité à ce poste, que je découvre à un âge déjà assez avancé dans ma carrière. Mais c'est un défi qui me motive beaucoup. Je pense que Phil veut me pousser pour que je m'améliore encore, et le fait de jouer en milieu de terrain peut y contribuer. C'est un beau défi, quelque chose qui me motive et si ça peut faire de moi une meilleure joueuse, alors c'est tout ce qui m'intéresse.

Phil Neville dit souvent que vous êtes la meilleure joueuse du monde. Comment recevez-vous ce genre de compliment ?

Il me le dit en face, par texto, au téléphone. Je lui réponds juste que je ne suis pas la meilleure, du moins pas encore. Je ne le serai peut-être jamais, mais je fais tout pour. Je peux devenir bien meilleure par rapport à la joueuse que je suis aujourd'hui, par rapport à celle que les gens ont pu voir la saison dernière. Cela dit, c'est fantastique quand votre entraîneur - surtout quand c'est le sélectionneur national - a une telle confiance en vous, dans votre façon de jouer et dans ce que vous pouvez apporter à l'équipe.

Les trois finalistes pour le prix The Best - Joueuse de la FIFA sont passées par Lyon à un moment ou l'autre de leur carrière, et quatre des 12 nominées pour la récompense y jouent actuellement. Qu'est-ce qui attire les meilleures joueuses dans ce club ?

C'est un club qui veut avoir les meilleures joueuses. Jean-Michel Aulas, le président, recherche constamment les meilleures, année après année. Il souhaite les faire venir au club pour que Lyon reste au top. Lyon possède la meilleure équipe de club au monde, je pense qu'on peut le dire, et ce depuis très longtemps. Et c'est pareil en Europe. Lyon a gagné beaucoup de trophées et cela est dû au fait que le club cherche toujours à faire venir les meilleures, ce qui attire d'autres joueuses du plus haut niveau qui souhaitent jouer avec elles. C'est un cercle vertueux. Cela se vérifie quand on regarde les vainqueurs du Ballon d'Or, les finalistes pour The Best, les meilleures joueuses de l'UEFA chaque année. La plupart de ces filles ont joué à Lyon à un moment ou un autre.

Quel a été votre moment préféré de France 2019 ?

J'ai bien aimé le premier match, contre nos adversaires au niveau "local", à savoir l'Écosse. Personnellement, c'était ma deuxième Coupe du Monde et je me souviens à quel point j'étais excitée pour la première. C'était bien de voir les nouvelles, les filles pour lesquelles c'était la première Coupe du Monde, et comment elles étaient impatientes d'en découdre, de débuter dans le tournoi. Tout le travail que nous avons réalisé pendant deux ou trois ans ne demandait qu'à porter ses fruits pour ce premier match. Ça reste un souvenir très agréable pour moi.

Vous avez quitté la compétition au stade des demi-finales. C'est la deuxième fois de suite. Les choses auraient-elles pu être faites différemment pour vous permettre d'atteindre la finale ?

Non, je n'ai pas de regrets au niveau personnel par rapport à cette Coupe du Monde. C'était ma deuxième Coupe du Monde, et je savais ce que Phil Neville attendait de moi. Le plus difficile a été de jouer autant de matches cette saison et de garder ce niveau très élevé pour la finale de la Ligue des champions, la finale de la Coupe de France, les matches de championnat, les matches avec l'Angleterre et encore après ça, la Coupe du Monde. Je ne peux pas dire que ça ne m'a pas usée, mais je sais aussi que j'ai donné absolument tout ce que j'avais pendant cette cinquantaine de jours en France. Malheureusement, nous nous sommes arrêtées avant la fin, mais je vais recommencer l'année prochaine, et encore celle d'après, pour gagner enfin un trophée avec l'Angleterre.