vendredi 07 septembre 2018, 10:52

L'âme et les chœurs du Pérou

  • 40 000 Péruviens ont fait le déplacement en Russie

  • Leur enthousiasme et leur joie ont fait chavirer tous les cœurs

  • Les fans péruviens sont en lice pour le Prix des Supporters de la FIFA 2018

A triunfar peruanos Que somos hermanos Que se haga victoria nuestra gran gratitud Te daré la vida y cuando yo muera ¡Me uniré en la tierra contigo Perú!

Péruviens, en marche vers la gloire Nous sommes des frères Que la victoire soit notre grande gratitude Je te donnerai ma vie et quand viendra ma mort Je rejoindrai la terre avec toi, ô Pérou !

Jamais Augusto Polo Campos n’aurait imaginé que sa valse, composée en 1977, serait reprise en chœur dans les stades russes, 41 ans plus tard. "Contigo Perú", comme un second hymne national pour tous les Péruviens, a résonné à l’unisson à Saransk, à Ekaterinbourg et à Sotchi lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™. Ce chant est devenu un symbole pour les fans blanquirrojos, candidats pour The Best - Prix des Supporters de la FIFA 2018.

La campagne mondiale des hommes de Ricardo Gareca s’est arrêtée en phase de groupes. Mais si les joueurs sud-américains méritaient d’aller plus loin dans l’épreuve reine, que dire alors de leurs 40 000 supporters qui se trouvaient dans les tribunes ! Encore plus nombreux dans les rues, les Péruviens ont fait chavirer tous les cœurs par leur passion, leur joie et leur bonne humeur.

Pour le premier rendez-vous des premier rendez-vous des premier rendez-vous des , la Mordovia Arena s’est transformée en un quartier de Lima : t-shirts, confettis rouges et blancs, déguisements traditionnels, etc. Il ne manquait plus que les sandwichs de poulet effiloché, les choripanes ou encore les anticuchos au cœur de bœuf, des spécialités que l’on retrouve aux abords de l’Estadio Nacional de Lima, lors des matches de la sélection.

"Je n’avais jamais vu ça pour une Coupe du Monde", a avoué Lee Dixon, ancien international anglais et actuellement commentateur sur la chaîne ITV, lors de la défaite de la lors de la défaite de la lors de la défaite de la , à l’occasion de la deuxième journée. Les 14 000 kilomètres qui séparaient le stade de la capitale péruvienne n’ont pas empêché les fans d’envahir les tribunes et de soutenir leurs héros avec une ferveur incroyable, malgré le résultat.

Tout a commencé le 16 novembre 2017, lorsque le Pérou s’est imposé face à la Nouvelle-Zélande en barrage intercontinental pour décrocher son ticket mondial, une première depuis 36 ans.

Cette qualification a déclenché une véritable frénésie. Lors de la deuxième phase de vente des billets, entre décembre 2017 et janvier 2018, le Pérou figurait parmi les cinq premiers pays en termes de demande et a terminé dans le top 10 sur l’ensemble des ventes.

Des centaines d’anecdotes concernant cette vague rouge et blanche ont été relatées durant la compétition par plusieurs médias du monde entier, comme cet employé péruvien à Los Angeles qui a démissionné pour se joindre aux festivités, ces amis qui ont dépensé toutes leurs économies, cet amoureux de cyclisme qui a enfourché son vélo pour se rendre en Russie depuis l’Italie ou encore ce passionné de 80 ans qui a pris trois avions et effectué un voyage en train de dix heures afin d’assister à la première rencontre de son pays, contre le Danemark.

"Le voyage a été terrible pour moi, mais je ne pouvais pas manquer cet événement. Nous avons attendu tellement longtemps pour pouvoir à nouveau chanter notre hymne dans un autre pays", racontait Manuelito à la BBC, d’une petite voix submergée par l’émotion.

S’ils ont été nombreux à venir du Pérou, la majorité des supporters de la Blanquirroja ont fait le déplacement depuis d’autres pays du globe. Après avoir séduit toute la Russie, feront-ils succomber Londres le 24 septembre ?