Cristiano Ronaldo a troqué le maillot du Real Madrid contre celui de la Juventus, mais il n’a pas changé. À 34 ans, il collectionne toujours les buts. Souvent décisif en championnat, il a été élu meilleur joueur de Serie A dès sa première saison parmi l’élite italienne. Alors que la cérémonie des The Best FIFA Football Awards approche, nous nous sommes penchés sur trois épisodes qui ont marqué l’année du Portugais.

Ronaldo et la Juventus étaient-ils compatibles ? Pendant trois journées de championnat, le public turinois a vu l'attaquant portugais se créer des occasions... et les manquer. Ce premier but tant attendu se refusait à lui. Finalement, tout a basculé lors de la 4ème journée de Serie A : après 320 minutes de mutisme en Italie, Ronaldo a signé sa première réalisation à domicile, contre Sassuolo.

Pour un homme habitué à enchaîner les frappes spectaculaires, ce premier but aurait pu paraître décevant : pour débloquer son compteur turinois, il se contente de pousser le ballon dans le but vide, à un mètre de la ligne. Mais l’essentiel est bien de briser le mauvais sort. Un peu plus tard, Cristiano Ronaldo porte la marque à 2-1, inscrivant au passage son 400ème but en championnat.

"J’étais un peu tendu car je sais que l’on attend beaucoup de moi", confie l'attaquant portugais. "Je voulais enfin marquer ce premier but. Maintenant, je suis satisfait. Évidemment, mon arrivée à Turin a suscité beaucoup d’attention de la part des médias, mais c’est normal."

"On peut encore se qualifier. La défaite fait partie du football. On verra bien qui sortira vainqueur de ce duel." Malgré la défaite 2-0 des Bianconeri face à l’Atlético de Madrid en huitième de finale aller de la Ligue des champions de l’UEFA, Ronaldo n’avait rien perdu de sa hargne. La suite allait se charger de lui donner raison.

La Juve a rapidement refait une partie de son retard, grâce à un premier but du Portugais. Sur une action partie de la gauche, Federico Bernadeschi dépose le ballon sur la tête de l’ancien Madrilène, qui marque d’un geste rageur. Le but numéro 122 du Portugais en Ligue des champions restera comme l’un des plus importants de sa carrière : après 388 minutes d’invincibilité, l’Atlético cède pour la première dans cette compétition. L’idée d’un retournement de situation commence à germer dans les têtes turinoises.

Au retour des vestiaires, Ronaldo trouve de nouveau le chemin des filets, d’abord de la tête, puis sur penalty. La route des quarts de finale vient de se dégager. "La Juve doit sa qualification à un Martien qui porte le maillot numéro 7 et répond au nom de Cristiano Ronaldo", écrit la Gazzetta dello Sport. Il Messaggero est tout aussi enthousiaste : "Ronaldo est Monsieur Europe. C’est dans l’espoir de produire un jour de telles performances que l’on joue au football".

En remportant l’UEFA EURO 2016 avec le Portugal, Ronaldo a sans doute vécu l’un des moments les plus forts de sa carrière : après d’innombrables titres en club, il a offert un trophée à son pays. Trois ans plus tard, il a permis au Portugal de remporter la Ligue des Nations de l’UEFA 2019, qui plus est devant son public. En demi-finale, les champions d’Europe en titre ont toutefois dû batailler ferme pour venir à bout de la Suisse.

Le meilleur buteur de l’histoire de la sélection portugaise donne l’avantage aux siens sur coup franc, sans pouvoir empêcher la Nati de revenir au score. Mais même à 34 ans, Ronaldo reste l’homme des grands rendez-vous : dans les dernières minutes, le natif de Funchal s'offre un doublé synonyme de qualification. En finale, les Portugais viennent à bout des Pays-Bas (1-0) à Porto. Ce triplé contre la Suisse n’est pas sans rappeler celui réalisé contre l’Espagne, au premier tour de Russie 2018.

"J’ai déjà usé de nombreux superlatifs pour décrire le jeu de Ronaldo. J’étais son entraîneur en 2003 et j’avais déjà une bonne idée du footballeur qu’il allait devenir. C’est un génie. Il y a des peintres et des sculpteurs de génie ; lui, c’est un génie du football", glisse Fernando Santos, le sélectionneur du Portugal.