Exceptionnel est un adjectif qui correspond plutôt bien au destin et la carrière de Lucy Bronze. FIFA.com vous avait déjà raconté son parcours qui, avant d’atteindre les sommets du football mondial, l’avait vu passer par la livraison de pizzas et de longs mois passés sur des béquilles.

Le même adjectif s’applique aujourd’hui à la saison que l’Anglaise vient de vivre, tant avec les Three Lionesses qu’avec l’Olympique Lyonnais. Retour sur trois faits marquants de son année qui lui valent d’être finaliste pour le prix The Best - Joueuse de la FIFA.

Pour la deuxième fois d’affilée, l’Angleterre a atteint les demi-finales de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, et pour la deuxième fois d’affilée, Lucy Bronze y est pour beaucoup. La latérale droite a disputé l’intégralité des sept rencontres des Three Lionnesses, et a brillé dans chacune d’elles. Mais son chef d’œuvre a été réalisé en quart de finale contre la Norvège (3-0).

Déjà passeuse décisive sur le premier but de Jill Scott, et impliquée sur le deuxième signé Ellen White, elle a apporté sa pierre à l’édifice... et de quelle manière ! Sur une frappe exceptionnelle hors de la surface, nommée pour le But du Tournoi, elle a creusé un écart définitif, marquant au passage la copie quasi conforme du bijou inscrit face au même adversaire lors de Canada 2015. La cerise sur le succulent gâteau qu’elle a cuisiné pendant tout le tournoi, et qui lui a valu de recevoir le Ballon d’Argent adidas de France 2019, derrière l’Américaine Megan Rapinoe.

La saison 2017/18 avait déjà été riche en succès pour Bronze. Transférée à l’Olympique lyonnais avec dans ses bagages trois titres de Women’s Super League et une FA Cup remportés avec Liverpool et Manchester City, elle avait enrichi son palmarès d’un championnat de France et d’une Ligue des champions féminine de l’UEFA à l’issue de sa première année en France.

Pour la seconde, elle a conservé ces deux titres, inscrivant depuis sa position de défenseuse un but en 16 matches de championnat et un autre en neuf rencontres européennes, et signant la passe décisive sur le troisième but d’Ada Hegerberg en finale continentale contre le FC Barcelone. Mais elle a également ajouté la Coupe de France à son palmarès. Et comme si ces succès en club ne suffisaient pas, elle a soulevé la prestigieuse SheBelieves Cup avec l’Angleterre, devant les États-Unis, le Japon et le Brésil.

Avant de savoir si elle sera élue meilleure joueuse de la planète à Milan, Bronze a déjà conquis l’Europe, non seulement avec la Ligue des champions remportée avec l’OL, mais aussi au niveau personnel avec le titre de Joueuse de l'Année UEFA, remis en août dernier.

Première défenseuse et première Anglaise à recevoir cette distinction, elle a devancé ses coéquipières lyonnaises Ada Hegerberg et Amandine Henry, pourtant largement plus exposées en raison de leur position plus offensive sur le terrain. Depuis son poste de latérale droite, Bronze est habituée à rester dans l’ombre. Mais avec un tel talent et de telles performances, elle ne pouvait plus rester bien longtemps loin de la lumière… "Tous ceux qui me connaissent savent que je veux être la meilleure dans tout ce que je fais, mais pas pour rabaisser quelqu’un d’autre ou pour la gloire", confie-t-elle humblement. "C’est juste pour ma motivation personnelle. Les lauriers ne sont pas vraiment faits pour moi. C’est pour ça que je pratique un sport d’équipe. J'ai toujours préféré le trophée d'équipe sans les honneurs individuels."

Elle devra peut-être un effort et quand même monter sur scène le 23 septembre pour accepter le trophée The Best - Joueuse de la FIFA 2019…