C’est la tête haute, dignes, que les Australiens ont quitté le Stade Olimpico de Goainia ce 27 octobre. Ils avaient pourtant des bonnes raisons de faire grise mine, tant la chance les a fui dans ce début de Mondial. Au bout de 10 minutes, ils étaient menés de deux buts, malencontreusement déviés dans leurs filets, sur lesquels ils ne pouvaient pas se reprocher grand-chose…

"C’était un match cruel, il n’y a rien à en dire. Ce n’est pas facile de se relever après deux buts concédés de cette façon après seulement quelques minutes de jeu", explique l’avant-centre australien Noah Botic au micro de FIFA.com. "Mais restons positifs et retenons que nous avons au moins fait ce qu’il fallait pour réduire l'écart."

*Les paroles sont jointes aux gestes. Malheureux, le pensionnaire d’Hoffenheim avait raté une belle opportunité de trouver la faille en première mi-temps, ayant tenté de couper, en vain, la trajectoire d’un bon centre venu de la droite (32’). "J’ai été surpris ! Je dois justement apprendre à ne pas l’être", explique-t-il. En revanche, il ne s’est pas loupé sur sa seconde véritable occasion du match, intervenue certes un peu tard (90ème). "Ma prestation ? Ça peut aller. En tout cas, je dois dire que mes partenaires font tout pour me mettre dans les meilleures conditions."

Les faits sont encore là : auteur de cinq réalisations, Noah Botic a terminé co-meilleur buteur de la compétition préliminaire asiatique pour Brésil 2019, et le compteur tourne déjà à Brésil 2019. Mais plus que des buts, ce sont des points que Botic cherche dans cette compétition : "Rien n’est perdu. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans les prochains matches. On peut gagner ou décrocher deux nuls et faire partie des meilleurs troisièmes. Ce qui est certain, c’est que nous jouerons notre carte à fond. Nous ne lâcherons absolument rien."

Ce ne sont pas que des mots. Quand Botic et l’Australie disent, ils font. Leurs fans et familles avaient promis de traverser la planète pour les supporter : ils étaient là ce samedi et n’ont pas cessé de chanter pour leurs Joeys. "C’est vrai que ce n’est pas le voyage le plus simple pour les Australiens. On ne peut que les remercier d’être là. Cela nous touche énormément."

Son cousin, lui, n’a toutefois pas pu faire le déplacement. Et pour cause, le garçon a des obligations avec son club, le CSKA Sofia. Il s’agit de Tomi Juric, 41 sélections et 8 buts avec les Socceroos. "C’est un modèle pour moi. Il est toujours présent pour me donner des conseils. Il m’aide tout simplement", confie Botic. "Il m’a souhaité bonne chance avant le tournoi. Il m’a dit de de garder la tête haute, de ne cesser de travailler et d’y croire". Le message a manifestement été reçu.