vendredi 10 février 2017, 06:24

Deux billets indiens pour les U-17 océaniens

À partir du 11 février, huit sélections océaniennes se mettront en quête d’une qualification pour la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Inde 2017. L’enjeu de l’épreuve continentale n’a jamais été aussi important. Pour la première fois de son histoire, elle offrira un deuxième ticket qualificatif pour le rendez-vous mondial de la catégorie.

Pays organisateur, Tahiti a été versé dans le Groupe A en compagnie de la Nouvelle-Calédonie, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et du Vanuatu. Le Groupe B rassemblera les tenants du titre néo-zélandais, les Samoa, vainqueurs de la phase préliminaire, les Fidji et les Îles Salomon.

Les quatre demi-finalistes du Championnat U-17 de l’OFC se disputeront le 21 février les deux sésames pour Inde 2017. La compétition prendra fin trois jours plus tard, la Nouvelle-Zélande faisant figure de favorite pour conserver un titre qu’elle n’a pas cédé depuis que l’Australie a quitté la confédération, en 2005.

Les Kiwis tournés vers l’avenir À une exception près, tous les joueurs néo-zélandais évoluent dans leur pays. La Wellington Phoenix Academy et Onehunga Sports sont représentés par cinq et quatre éléments, le seul sélectionné jouant à l’étranger étant le milieu de terrain de Brisbane Roar Oliver Duncan. L’équipe est dirigée par l’ancien défenseur de Leeds United et international néo-zélandais Danny Hay, qui est assisté par deux anciens capitaines des All Whites, Chris Zoricich et Jason Batty, lequel est en charge des gardiens.

L’objectif des Kiwis sera de poursuivre la formation des joueurs tout en assurant le résultat. "En tant que sélectionneur, ma mission consiste à remporter la compétition car nous avons cette mentalité de vainqueurs", annonce Hay. "Mais il s’agit également d’inculquer aux garçons le style de jeu que l’on veut mettre en place. Ils doivent aussi comprendre les rôles et les responsabilités de chacun dans le cadre du projet de jeu des équipes néo-zélandaises. Mais il ne faut pas oublier que les autres nations sont devenues très fortes. Elles ont mis en place d’excellents programmes et de nombreux joueurs évoluent ensemble à temps plein, donc nous aurons fort à faire. Nous n’allons pas sous-estimer nos adversaires."

Tahiti vise haut Ce championnat constitue la plus grande compétition de football organisée en Polynésie française depuis la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA 2013. Sachant que cette édition offre un ticket supplémentaire, les Tahitiens partiront avec des intentions, eux qui ne s’étaient inclinés qu’au bout de la séance de tirs au but face à la Nouvelle-Zélande lors de cette même compétition, il y a deux ans. Le président de la Federation tahitienne de football, Thierry Ariiotima, estime qu’un retour sur la scène internationale constitue une priorité après le succès de la sélection de beach soccer et la qualification inattendue pour la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013.

Dans le cadre de leur préparation, les U-17 ont été jetés dans le grand bain du championnat national senior. "Nous avons échoué en futsal, nous avons échoué avec l’équipe nationale et nous avons échoué avec les U-20. Les U-17 doivent absolument remporter cette compétition", prévient Ariiotima. "C’était une bonne idée d’inscrire les U-17 en Ligue 1 même si certains clubs n’ont pas participé. C’est le meilleur moyen de faire franchir un palier à nos jeunes joueurs."

Une attention particulière sera également portée aux cinq joueurs qui ont récemment participé au lancement du Centre de formation de l’OFC. Mohammed Naizal (Fidji), Eti Fatu (Samoa), Emmanuel Simongi (Papouasie-Nouvelle-Guinée), Abert Vanva (Vanuatu) et Steward Toata (Îles Salomon) ont été sélectionnés pour ce programme basé à Auckland qui combine suivi scolaire, formation footballistique avec des techniciens de l’OFC et apprentissage des compétences essentielles à la vie de tous les jours.