Il n’a que 17 ans, mais Israel Luna a déjà appris l’une des plus importantes leçons : à force de persévérance, on finit toujours par atteindre ses objectifs. Son amour pour le football remonte à sa plus tendre enfance, mais il a dû franchir de nombreux obstacles pour s’ouvrir les portes du football professionnel.

"J’ai commencé à jouer au football grâce à l’école. Il fallait m’inscrire à un sport et mes parents ont décidé de me mettre au foot. A 10 ans, je suis allé sept ou huit fois à Pachuca. Aux essais, on me disait que je n’étais pas prêt car on considérait que j’étais en surpoids. À 15 ans, j’ai fini par atteindre le poids exigé et au bout de deux semaines, j’étais pris."

Malgré les difficultés, il n’a jamais baissé les bras et ses efforts ont été récompensés. À Pachuca, il a entamé la plus belle partie de sa carrière naissante : il est entré au centre de formation, avant d’être appelé avec les U-17 mexicains et de partciper au Championnat U-17 de la CONCACAF, qui a fait office de compétition qualificative à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Brésil 2019.

"J’ai toujours voulu sortir de ma zone de confort et je cherche toujours à progresser au fil des jours. S’il me manque quelque chose, je le corrige dans la foulée, je ne le remets pas au lendemain. Ça m’a aidé pour avancer," explique l'intéressé.

Fort de trois titres régionaux de rang, le Mexique visait naturellement la passe de quatre. Les Aztèques sont arrivés en finale sans encombre, mais dans le match décisif, les États-Unis leur ont donné davantage de fil à retordre, les deux équipes ne parvenant pas à se départager au bout des 90 minutes.

Alors que tout le monde voyait le titre se jouer aux tirs au but, Luna a fait montre de son immense ténacité en inscrivant à la 108ème minute le but qui a permis aux siens de brandir le trophée. "À ce moment-là, je me suis rappelé tous les efforts que j’ai dû faire pour arriver jusqu’ici. C’était des larmes de bonheur. On sait que l’on peut emmener le Mexique très loin alors on y met tout notre cœur," confie-t-il.

La qualification en poche, le jeune homme se tourne désormais vers un autre objectif : la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, dont le Mexique est une des nations fortes avec deux titres et une place de finaliste. "Il n’y a pas de pression, au contraire, c’est une source de motivation pour nous tous. On doit continuer de porter haut les couleurs du Mexique, comme c’est la tradition chez nous," annonce Luna.

El Tri a été versé dans le Groupe F en compagnie des Îles Salomon, de l’Italie et du Paraguay. Malgré ces adversaires de taille, l'attaquant préfère se concentrer sur son équipe et peaufiner les derniers détails en vue du 28 octobre, date de l’entrée en lice des Mexicains face aux Guaranis. "On aime bien nos adversaires parce que ce sont de grosses équipes", explique-t-il. "On va se préparer au mieux pour les affronter, rien ni personne ne nous fait peur"

Au-delà des faits d’armes personnels, Luna a bien l’intention de revenir du Brésil avec la médaille d’or autour du cou afin de pouvoir la dédier à sa famille en reconnaissance de son soutien : "Ma mère a joué un rôle fondamental pendant tout ce temps. C’est elle qui m’a aidé à atteindre ce niveau. Elle a été ma psychologue, mon infirmière, tout à la fois… Je n’ai pas vraiment d’idole mais le fait de savoir que j’ai ma famille derrière moi me pousse à me surpasser afin qu’ils soient tous fiers de moi."