vendredi 02 juin 2017, 11:31

Le football néo-calédonien, une histoire de famille

  • La Nouvelle-Calédonie s'apprête à participer à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Inde 2017

  • Cameron Wadenges va marcher dans les pas de son père, une icône local

  • Le fils évolue au même poste en tant que défenseur que son père, George

Cet automne, la participation de la Nouvelle-Calédonie à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Inde 2017 offrira au football océanien un événement majeur. Au cours des deux dernières années, Tahiti et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont organisé leurs premiers tournois de la FIFA, tandis que le Vanuatu fêtait son baptême du feu en Coupe du Monde U-20 de la FIFA, il y a quelques jours en République de Corée.

Pour sa part, la Nouvelle-Calédonie a dû attendre patiemment son tour. Pourtant, le football local peut se targuer d’un siècle d’histoire, soit une éternité pour nombre de ses voisins du Pacifique.

Nul doute que ce rendez-vous indien sera suivi avec beaucoup d’attention dans tout l’archipel francophone et plus particulièrement par Georges Wadenges. Bien connu dans le monde du football néo-calédonien, Wadenges a raccroché les crampons il y a deux ans, au terme d’une carrière remarquable qui l’aura vu évoluer en sélection nationale (sur herbe et sur sable) et avec l’AS Magenta, l'un des poids lourds nationaux.

Fierté familiale Pour autant, le nom de Wadenges n’a pas fini de résonner dans le monde du football. Âgé de tout juste 16 ans, Cameron, le fils de Georges, va bientôt faire son entrée sur la scène mondiale, après avoir excellé en sélection lors du dernier Championnat U-17 de l’OFC. Ce patronyme célèbre n’est d'ailleurs pas le seul à avoir brillé chez les Cagous récemment. Aux côtés de Wadenges, Paul Gope-Fenepej a en effet participé activement à la deuxième place de la Nouvelle-Calédonie à l'issue de la compétition préliminaire. Rappelons que le cousin de ce dernier, Georges, se distingue régulièrement avec les A, et que son oncle John a évolué autrefois sous le maillot de Nantes.

Chez Wadenges père, la fierté est palpable. "La Coupe du Monde U-17 est une compétition formidable", confie-t-il. "Pour la famille de Cameron, ses parents, ses oncles, ses cousins, et tous les autres, cette participation à un tournoi mondial de premier ordre est un grand moment."

"Nos U-17 vont se frotter à des joueurs qu’ils regardaient encore récemment à la télévision. Même s’il s’agit de sélections de jeunes, ce sont les stars mondiales de demain. Évidemment, tous les pères sont fiers de leurs fils. Mais quand je le vois porter le maillot des Cagous, qui est comme une seconde peau pour moi, c’est encore plus fort."

Tel père, tel fils Chez les Wadenges, les similitudes ne s’arrêtent pas au nom de famille. Comme son père, Cameron évolue en défense centrale. Tous deux partagent en outre le même caractère et le même style de jeu. Nul besoin, bien entendu, de chercher très loin les influences du jeune homme.

"Pour moi, mon père était un défenseur complet", analyse Cameron. "Il possédait une excellente relance, longue ou courte, et un jeu de tête irréprochable. C’est peut-être ça qui en faisait en joueur spécial", insiste-t-il. "C’est un poste difficile, qui exige énormément de concentration et de régularité dans la performance."

Le tournoi U-17 ne débute pas avant le 6 octobre, ce qui devrait laisser suffisamment de temps à Georges pour distiller ses astuces à sa brillante progéniture. Soudain, l’époque où son fils arpentait les pelouses en culottes courtes lui semble bien lointaine.

"Au début, c’était drôle de le voir emprunter la même voie que moi, chez les U-12. Mais aujourd’hui, les affaires sérieuses commencent", conclut Georges. "Je lui souhaite de réussir. En attendant, je le laisse travailler et progresser, en club comme en sélection nationale, avec ses entraîneurs et ses partenaires", promet-il pour conclure